Accueil🇫🇷Chercher

Joseph Reichlen

Joseph Reichlen, né le à La Tour-de-Trême et mort le à Fribourg, est un artiste peintre, dessinateur et folkloriste fribourgeois.

Joseph Reichlen
Autoportrait
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  66 ans)
Fribourg
Nationalité
Activités
Autres informations
Maître
Genre artistique

Biographie

Issu d’une famille anciennement de Schwytz ayant Ă©migrĂ© au XVIe siècle dans le sud de l’Allemagne, son père allemand est revenu s’établir en Suisse, comme boulanger[1]. Sa mère Marie nĂ©e Wobmann est lucernoise[2], elle a travaillĂ© dès l’âge de douze ans, elle est devenue veuve « de bonne heure Â», et s’est occupĂ©e jusqu’à sa mort du mĂ©nage de son fils Charles, aumĂ´nier de l’hospice de Marsens[3]. Joseph Reichlen est nĂ© Ă  La Tour-de-TrĂŞme en 1846, l’aĂ®nĂ© de sept enfants.

DĂ©jĂ  Ă  l’âge de 16 ans, il part Ă©tudier le dessin, l’aquarelle et la lithographie Ă  Stuttgart. Ă€ son retour, par nĂ©cessitĂ©, il enseigne le dessin Ă  Bulle et Ă  l’école normale d’Hauterive, il reprendra cet enseignement entre ses voyages Ă  l’étranger. Il retourne Ă  Stuttgart en 1872 pour y Ă©tudier l’art du portrait[4] - [5].

Il publie de 1869 à 1874 une revue mensuelle intitulée Le Chamois[6], sa première publication consacrée aux traditions populaires[5].

Joseph Reichlen étudie à Paris en 1874, à l’École des Beaux-Arts. Il réside en 1879 à Rome[4]. Il y fait des copies des grands maîtres à la pinacothèque du Vatican, suit les cours du soir à la Villa Médicis et se perfectionne dans l’art de l’aquarelle. En 1882, il retourne à Paris où il exécute le portrait de Victor Tissot[4].

Il revient dans le canton de Fribourg en 1884. Il publie Le Fribourg pittoresque (1885, 20 planches) et L’Album fribourgeois (1890), respectivement consacrés à des paysages du pays fribourgeois et à des portraits[5].

Il enseigne au Collège Saint-Michel de 1890 jusqu’à sa mort[5] - [4], où il a notamment pour élève Hiram Brülhart.

La Gruyère illustrée

« Goton ».

Joseph Reichlen édite et illustre de 1890 à 1913 huit numéros de La Gruyère illustrée.

Selon Auguste Schorderet : « un acte d’amour national, une contribution à l’étude du pays gruérien, c'est plus et mieux qu’un ouvrage scientifique, c'est une sauvegarde du passé qui se perd ! »[7].

Le troisième numĂ©ro, en 1892, est consacrĂ© au poète et patoisant Louis Bornet (1818-1880)[8]. Une biographie signĂ©e R. Horner et une introduction au patois gruyĂ©rien sont suivies de la reproduction de seize textes ou poèmes, en patois avec leurs traductions en français. Les plus connus sont « Intyamon » (Haute-Gruyère, p. 40-45) et « Lè TsèvrĂŞ » (Les chevriers, deux versions, p.45-50). Huit planches en fin de cahier reproduisent des lithogravures de Joseph Reichlen : un portrait de Louis Bornet et des scènes relatives en particulier au texte « Lè TsèvrĂŞ », dont le personnage de « Goton », la bergère.

Le huitième numéro est consacré aux poètes, dont la plupart « sont fort peu connus ».

D'autres numĂ©ros concernent les chants, rondes et complaintes, y compris en patois, au total près de « deux cents chansons sauvĂ©es de l’oubli »[7].

Famille

Joseph Reichlen a épousé Emma Wicky en juillet 1893, ils ont une fille, Marie, née en mai 1894. Emma donne naissance à une seconde fille en octobre 1895, cependant l’enfant et la mère meurent peu après[4] - [9].

SĂ©lection d'Ĺ“uvres

Joseph Reichlen, peintre, folkloriste et illustrateur, appréciait tout particulièrement le portrait et le paysage[10].

Collections

Une partie des Ĺ“uvres de Joseph Reichlen ont Ă©tĂ© rassemblĂ©es par son neveu Joseph-Louis Reichlen qui a tenu une galerie d'art Ă  Lausanne durant une cinquantaine d'annĂ©es[11]. Il aurait fait des dons au MusĂ©e gruĂ©rien Ă  plusieurs reprises, dont 10 toiles de son oncle en 1965, quand la galerie lausannoise est fermĂ©e. Il donne aussi des pièces de mobilier et une partie de sa bibliothèque d'art[12]. La veuve du galeriste, RenĂ©e nĂ©e Convers, fait par la suite d’autres dons au musĂ©e : les archives du peintre, puis dix-sept peintures qui seront exposĂ©es au musĂ©e en septembre 1980, dont un autoportrait[13]. Le MusĂ©e gruĂ©rien conserve aussi des dons de Victor Tissot et d’Henri Reichlen (frère de Joseph Reichlen)[10].

En vue de la crĂ©ation d’un musĂ©e, en collaboration avec Victor Tissot, Joseph Reichlen avait collectionnĂ© des objets et costumes du patrimoine qui ont disparu « dans la dĂ©bâcle du MusĂ©e industriel » (devenu le MusĂ©e des arts et mĂ©tiers en 1928)[10].

Galerie

  •  Saint-Grat Ă  Montbovon
     Saint-Grat Ă  Montbovon
  •  Louis Bornet, La Gruyère IllustrĂ©e, 1892
     Louis Bornet, La Gruyère IllustrĂ©e, 1892
  •  Â« Goton », La Gruyère IllustrĂ©e, 1892
     Â« Goton », La Gruyère IllustrĂ©e, 1892
  • Dans la fromagerie
    Dans la fromagerie

Bibliographie

  • Sylvie Genoud Jungo et al., Joseph Reichlen (1846-1913) : le peintre de la Belle Époque, Fribourg, Pro Fribourg, , ? (prĂ©sentation en ligne)
  • Monique Durussel, « Joseph Reichlen fut Ă  la fois peintre, folkloriste, illustrateur », La LibertĂ©,‎ , p. 19 (lire en ligne, consultĂ© le )
  • Sylvie Genoud, Le peintre fribourgeois Joseph Reichlen (1846-1913): Ă©tude monographique, Fribourg, 1997
  • J. Nidegger, « Notre peintre Joseph Reichlen I/II », La LibertĂ©,‎ 21-22.5.1960, p. 19 (lire en ligne, consultĂ© le )
  • J. Nidegger, « Notre peintre Joseph Reichlen II/II », La LibertĂ©,‎ , p. 21 (lire en ligne, consultĂ© le )
  • Joseph-Louis Reichlen, Vie d'artiste : Joseph Reichlen : peintre fribourgeois : 1846-1913, Genève, Roto-Sadag, , 38 p. – Avec 56 planches et 8 planches en couleurs
  • Auguste Schorderet, « Joseph Reichlen et la Gruyère IllustrĂ©e », Archives suisses des traditions populaires (de), vol. XVIII,‎ , p. 193-198 (lire en ligne, consultĂ© le )

Notes et références

  1. Henri Bise, « Joseph Reichlen », La Liberté,‎ , p. 5 (lire en ligne, consulté le ).
  2. Sylvain Cabrol, « Lumières sur Joseph Reichlen », La Liberté,‎ , p. 15 (lire en ligne, consulté le ).
  3. « Décès », La Liberté,‎ , p. 13 (lire en ligne, consulté le ). Notice nécrologique. Charles était curé de Villars-sous-Mont jusqu’en 1887.
  4. Nidegger 1960 I/II.
  5. Schorderet 1914, p. 194.
  6. Le chamois : journal scientifique, historique et littéraire
  7. Schorderet 1914.
  8. La Gruyère Illustrée, Librairie de l’université, Fribourg, Suisse, J. Reichlen. 3ème livraison, 1892. Pages 37-84. Lire en ligne : .
  9. Voir La LibertĂ© des 23 aoĂ»t 1893 (mariage avec Emma-Catherine Wicky de Fribourg), 14 juin 1894 (naissance de Marthe-Marie-BĂ©atrix en mai), 14 novembre 1895 (naissance de Marthe-Marie-Louise en octobre), 27 octobre (mort d’Emma Ă  34 ans, « après une douloureuse maladie », 17 novembre 1895 (mort de Marthe-Marie-Louise Ă  18 jours et mort d’Emma, en octobre).
  10. Durussel 2000.
  11. Joseph-Louis Reichlen (dit Joseph ou J.-L.), 1884-1973, fils d’Auguste Reichlen, cinquième de la fratrie Reichlen de la Tour-de-TrĂŞme. La « Galerie Reichlen » consacrĂ©e au tableaux et gravures anciennes se trouvait Ă  la rue du Lion d'Or Ă  Lausanne. Archives de La LibertĂ©, 26.12.1917, 4.3.1965, etc.
  12. « Un beau don à la Fondation Tissot », La Liberté,‎ , p. 5 (lire en ligne, consulté le ).
  13. « Joseph Reichlen au musée gruérien : Une nouvelle donation », La Liberté,‎ , p. 13 (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.