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Joseph Meganck

Joseph Meganck, né le à Alost, où il est mort le [1], est un peintre belge, connu pour ses paysages, ses scènes de genre et ses sujets religieux.

Joseph Meganck
Naissance
Décès
(Ă  83 ans)
Alost
Nationalité
Activité
Lieux de travail

Biographie

Joseph Meganck est né le à Alost[N 1]. Ses parents sont Pierre François Meganck, boucher à Alost (fils Jean-Baptiste Meganck et de Josine Van Hoorebeke) et Jacqueline Smet (fille de Norbert Smet et Anne Thérèse De Smedt), tous originaires d'Alost.

Élève de l'académie d'Alost, puis de Joseph Paelinck à Bruxelles et enfin du sculpteur parisien Pierre-Jean David d'Angers, Joseph Meganck a exercé son art à Paris (1833) où il vend des copies peintes au Louvre. Il se rend ensuite à Florence (1835) et revient s'établir à Bruxelles en 1839. En 1846, il effectue un second voyage en Italie[2]. Dans la première partie de sa carrière, il est connu pour ses scènes de genre, ses paysages et ses intérieurs[3]. Ses œuvres réalisées en Italie sont initialement parfois reçues avec froideur, telle Une journée à la villa que la critique du Salon de Bruxelles de 1845 estime : « bien pauvre d'imagination et dont l'exécution n'est ni assez savante, ni assez achevée pour compenser la nullité du sujet[4] », puis accueillies plus favorablement : « M. Meganck qui a vu l'Italie en a rapporté ce sentiment vrai de la nature qu'il emploie avec bonheur dans toutes ses œuvres[5] ».

Peu avant 1860, son œuvre évolue vers la peinture religieuse. Il est incité en ce sens par les critiques de son temps : « Le talent de M. Meganck est essentiellement dans sa voie quand il aborde la grande peinture religieuse, aussi ne saurions-nous trop l'engager à y demeurer le plus souvent possible[5]. » Ses œuvres ornent dès lors plusieurs églises : l'église du couvent des Pères Carmes de Bruxelles, l'église Saint-Quentin de Lennik-Saint-Quentin[6] ou encore l'église du béguinage d'Alost. En 1866, il réalise une série de toiles destinées à l'église Saints-Jean-et-Étienne-aux-Minimes à Bruxelles (1re, 2e et 3e stations de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ) et recueille une critique favorable de la presse : « Ce peintre aussi infatigable qu'intelligent mérite les plus grands éloges pour le cachet vraiment religieux qu'il sait donner à ses œuvres[7]. ».

À partir de 1875, il ne semble plus produire de toiles, bien qu'il soit encore cité comme « artiste peintre » à Bruxelles en 1887[8].

Ĺ’uvres

Couchée sur un lit blanc, orné d'un dais de couleur crème, la reine est vêtue d'une chemise claire, le cou entouré d'un ruban bleu et le visage inerte. Elle est entourée d'hommes et de femmes vêtus de noir.
La Mort de la reine Louise.
Saint Dominique (Asper).
  • 1830 : Les Reproches d'Hector Ă  Pâris, musĂ©es royaux des Beaux-Arts de Belgique.
  • 1839 : Repos d'une famille italienne, salon de Bruxelles.
  • 1839 : Paysages italiens, salon de Bruxelles.
  • 1842 : Le Retour du frère mendiant au monastère.
  • 1842 : Une JournĂ©e Ă  la villa.
  • 1842 : Vue prise Ă  Taormine.
  • 1845 : La DĂ©vote promenade.
  • 1845 : Portrait du peintre Julien Ducorron.
  • 1847 : Dispute de femmes.
  • 1848 : Les Calabraises.
  • 1849 : Jeune femme dans le parc.
  • 1851 : La Mort de la reine Louise.
  • 1852 : Le dĂ©part du pĂŞcheur.
  • 1855 : Deux jeunes femmes et leur chien.
  • 1857 : Un avertissement ; costumes italiens.
  • 1857 : Le mont Etna et les ruines du théâtre grec Ă  Taormina (Sicile).
  • 1859 : La Sainte-Famille.
  • 1859 : La Condamnation de Saint-Blaise, Ă©glise du bĂ©guinage d'Alost.
  • 1860 : Laissez venir Ă  moi les petits enfants.
  • 1866 : La PrĂ©sentation au Temple, Ă©glise de Schoonaarde.
  • 1866 : L'institution du Scapulaire (vision de Saint Simon Stock), Ă©glise du couvent des Pères Carmes de Bruxelles.
  • 1866 : 1re, 2e et 3e stations de la Passion de Notre Seigneur JĂ©sus-Christ, Ă©glise des Minimes de Bruxelles.
  • 1866 : Chemin de la Croix, sĂ©rie de 14 tableaux, Ă©glise de Lennik-Saint-Quentin.
  • 1869 : Chemin de la Croix, Ă©glise d'Audeghem.
  • 1870 : Chemin de la Croix, Ă©glise collĂ©giale Saint-Martin d'Alost.
  • 1870 : L'Assomption de la Sainte-Vierge, Ă©glise d'Audeghem.
  • 1870 : Chemin de la Croix, Ă©glise Saint-Jacques de Louvain.
  • 1872 : Piffari Ă  la Fontaine (Naples), eau-forte.
  • 1874 : La NativitĂ©, chapelle des sĹ“urs noires d'Alost.

Notes et références

Notes

  1. Son acte de naissance, rédigé le dix juillet, précise qu'il est né le neuf (et non le sept) juillet 1807 (cfr État-civil de la ville d'Alost, registres des naissances, page 53, verso.).

Références

  1. RKDartists
  2. Christine A. Dupont, Modèles italiens et traditions nationales, Rome, Institut historique belge de Rome, , 682 p., p. 332.
  3. Adolphe Siret, Dictionnaire historique des peintres de toutes les écoles depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, vol. 67, Paris, Librairie Internationale, , 1010 p. (lire en ligne), p. 586.
  4. Victor Joly, Salon de 1845 : Analyse critique de l'Exposition des Beaux-Arts, Bruxelles, Librairie des voyageurs, , 260 p. (lire en ligne), p. 70.
  5. « Salon de Bruxelles », Journal des Beaux-Arts, vol. 2, no 18,‎ , p. 143.
  6. Exposition générale des beaux-arts de 1866 : Catalogue explicatif, Bruxelles, Imprimerie de Charles Lelong, , 196 p. (lire en ligne), p. 193.
  7. « Sciences et lettres », Journal de Bruxelles, no 55,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  8. « Pour la Maison des ouvriers », L'Émancipation, no 63,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes

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