Joseph Marie Piolaine
Joseph Marie Piolaine, né le à Rennes (Ille-et-Vilaine), mort le à Rennes (Ille-et-Vilaine), est un militaire français de la Révolution et de l’Empire.
Joseph Marie Piolaine | ||
Naissance | Rennes (Ille-et-Vilaine) |
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Décès | (à 56 ans) Rennes (Ille-et-Vilaine) |
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Origine | France | |
Arme | Infanterie | |
Grade | Colonel | |
Années de service | 1776 – 1816 | |
Distinctions | Chevalier de la Légion d’honneur | |
États de service
Il entre en service le , comme soldat au régiment d’Anjou-infanterie, et il obtient son congé le .
Il reprend du service le , lorsque ses compatriotes l’appellent au commandement en second du 2e bataillon de volontaires d’Ille-et-Vilaine, et il devient chef de bataillon en premier dans ce même corps le . Maintenu dans sa fonction lors de la formation de la 42e demi-brigade d’infanterie, il fait les campagnes de 1792 à l’an IX, aux armées du Nord, de Batavie et du Rhin.
Pendant le siège de Valenciennes en 1793, un bataillon de volontaires de Paris, s’étant laissé surprendre par l’ennemi, perd dans la déroute qui s’ensuit, son drapeau et ses canons. Piolaine, informé de ce qui se passe, accourt à la tête de son bataillon, rétablit le combat, et reprend le drapeau et les canons. Il est promu chef de brigade du 42e régiment d’infanterie par le général Brune sur le champ de bataille de Bergen le , pour la part glorieuse qu’il prend au succès de cette journée, en défendant, contre toutes les forces russes et anglaises, le chemin des Coquilles, qui couvre le village de Bergen.
Le , à la bataille d'Alkmaar, il soutient le choc vigoureux de l’ennemi, et sauve deux bataillons mis en déroute, et qui sans lui auraient été entièrement pris ou détruit. Le 6 du même mois, il prend une grande part lors de la victoire de Castricum. Arrivé sur le champ de bataille au moment où l’ennemi vient d’obtenir quelques avantages, il repousse vigoureusement les Anglo-Russes, et les force à se retirer. Vers sept heures du soir, l’ennemi ayant reçu des renforts, veut renouveler ses tentatives ; Piolaine soutient son attaque, le met en fuite, et se jetant dans le canal, où ses soldats le suivent malgré la mitraille et la fusillade la plus vive, il le poursuit pendant plus d’une lieue, en lui faisant éprouver des pertes considérables.
Il sert avec honneur à l’armée du Rhin, et il se distingue aux batailles de Moesskirch les 4 et et de Biberach le . Le , il est chargé du commandement provisoire d’Yverdon, et en , il passe à celui de la place d’Ulm. Il est réformé le , et il est rappelé à l’armée active le , comme commandant d’arme à l’île de France, mais il ne se rend pas à cette destination, le premier Consul le place en la même qualité à Granville le . Il est fait chevalier de la Légion d’honneur le , et électeur de l’arrondissement d’Avranches le .
Le , il passe au commandement de Saint-Malo, et après les événements du , on le change de résidence, et on l’envoie à Rennes. Lors de la seconde rentrée des Bourbons, il contribue puissamment à faire reconnaître leur autorité dans cette ville, et il y est maintenu comme lieutenant de roi par décision du . Il meurt de maladie dans l’exercice de ses fonctions le .
Sources
- A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion-d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, Tome 4, Bureau de l’administration, , 640 p. (lire en ligne), p. 404-405.
- « Cote LH/2169/30 », base Léonore, ministère français de la Culture
- Léon Hennet, État militaire de France pour l’année 1793, Siège de la société, Paris, , p. 327.
- Commandant G. Dumont, Bataillons de volontaires nationaux, (cadres et historiques), Paris, Lavauzelle, , p. 142-403.
- Francis Louis Picard, Histoire du 42e régiment d'infanterie, H. Barbier, , p. 67.
- Danielle Quintin et Bernard Quintin, Dictionnaires des colonels de Napoléon, S.P.M., , 978 p. (ISBN 978-2-296-53887-0, lire en ligne)