Joseph Imbert (jésuite)
Le bienheureux Joseph Imbert, nĂ© le Ă Marseille et mort sur les pontons de Rochefort le , Ă©tait un prĂȘtre jĂ©suite français. Il a Ă©tĂ© bĂ©atifiĂ© par Jean-Paul II le ; il est fĂȘtĂ© le 9 juin[1].
Joseph Imbert | |
Bienheureux | |
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Naissance | 5 décembre 1719 Marseille |
DĂ©cĂšs | (75 ans) pontons de Rochefort |
Ordre religieux | Compagnie de JĂ©sus |
BĂ©atification | par Jean-Paul II |
VĂ©nĂ©rĂ© par | Ăglise catholique |
FĂȘte | 9 juin |
Biographie
EntrĂ© dans la Compagnie de JĂ©sus Ă Avignon en 1748, Imbert est ordonnĂ© prĂȘtre Ă Tournon (ArdĂšche) en 1754. Il est professeur de physique successivement aux collĂšges de ChĂąlons, Besançon et Grenoble. Il y est Ă©galement responsable de la congrĂ©gation mariale.
Imbert se trouve Ă Grenoble lorsque la Compagnie de JĂ©sus est supprimĂ©e par ClĂ©ment XIV en 1773. Il est alors incardinĂ© au diocĂšse de Moulins. Lorsque la RĂ©volution française en chasse l'Ă©vĂȘque Imbert est nommĂ© vicaire gĂ©nĂ©ral du diocĂšse de Moulins, ce qui l'expose aux persĂ©cutions croissantes.
Refusant de jurer fidĂ©litĂ© Ă la constitution civile du clergĂ©, et encourageant ses confrĂšres Ă faire de mĂȘme, il est arrĂȘtĂ© (avec un groupe de prĂȘtres du diocĂšse de Moulins) le , et condamnĂ© Ă la dĂ©portation en Guyane. Ă cause du blocus maritime de Rochefort par les troupes anglaises aucun navire ne peut quitter le port. Les prisonniers - dont une trĂšs grande partie sont des prĂȘtres catholiques - sont enfermĂ©s dans des pontons insalubres.
Sur le ponton des Deux-AssociĂ©s, les conditions de vie sont extrĂȘmement pĂ©nibles: maltraitance, Ă©pidĂ©mie de typhus font des ravages. Imbert est l'Ăąme du groupe. Il compose et chante la Marseillaise des prĂȘtres' un hymne religieux qui, sur l'air de la Marseillaise, chante l'idĂ©al de la vie sacerdotale. Il est repris en chĆur avec ferveur par ses confrĂšres!
Des 829 prisonniers des pontons de Rochefort il semble bien que 542 soient morts assez rapidement. Parmi eux Joseph Imbert qui succombe le .
63 de ces prĂȘtres, avec Ă leur tĂȘte Jean-Baptiste Souzy, vicaire gĂ©nĂ©ral de La Rochelle, sont bĂ©atifiĂ©s par Jean-Paul II le ; parmi eux Joseph Imbert et Jean-Nicolas Cordier, Jacques Retouret.
Bibliographie
- Jacques HĂ©rissay, Les pontons de Rochefort, Paris, 1925.
- L.Poivert, La déportation ecclésiastique de L'An II, La Rochelle, 1934.