Joseph Bonet de Treyches
Joseph-Balthazar Bonet de Treyches, né le 28 mars 1757 à Saint-Jeures (province du Forez, actuel département de la Haute-Loire), mort à Paris le , est un homme politique de la Révolution française, du Consulat et du Premier Empire.
Joseph-Balthazar Bonet de Treyches | |
Fonctions | |
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Député de la Haute-Loire | |
– (3 ans, 1 mois et 21 jours) |
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Gouvernement | Convention nationale |
Député au Conseil des Cinq-Cents | |
– (4 ans, 2 mois et 12 jours) |
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Gouvernement | Conseil des Cinq-Cents |
Député au Corps législatif | |
– (3 ans, 9 mois et 22 jours) |
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Gouvernement | Corps législatif |
Député à la Chambre des Cent-Jours | |
– (2 mois et 2 jours) |
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Gouvernement | Chambre des Cent-Jours |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Saint-Jeures (Haute-Loire) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Paris |
Nationalité | Française |
Parti politique | Girondins Droite Bonapartiste |
Profession | Avocat |
députés de la Haute-Loire | |
Biographie
Son père est Antoine-Joseph Bonet de Treyches, représentant du tiers-état de la sénéchaussée du Puy-en-Velay aux États-généraux de 1789.
Mandat Ă la Convention nationale
Joseph-Balthazar Bonet de Treyches est juge de paix à Monistrol lorsqu'il est élu, en septembre 1792, député du département de la Haute-Loire, le sixième sur sept[1].
Il siège sur les bancs de la Gironde. Au procès de Louis XVI, il vote pour la mort avec appel au peuple et sursis à l'exécution. Il vote en faveur de la mise en accusation de Marat[2] qui le dénonce dans son journal comme un membre de la « faction des appelans au peuple et des suppôts du royalisme »[3]. Il vote en faveur du rétablissement de la Commission des Douze[4]. Il est décrété d'accusation le 3 octobre 1793 par Amar, membre du Comité de Sûreté générale[5]. Il se soustrait au tribunal révolutionnaire et se réfugie en Suisse. Il est réintégré à la Convention le 18 ventôse an III (8 mars 1795), ainsi que les derniers girondins mis hors de la loi, après le rapport de Chénier[6].
Il est envoyé en mission dans la ville de Saint-Étienne, rebaptisée Commune-Armes, en remplacement de Patrin, afin de surveiller la manufacture d'armes et les mines[7].
Du Directoire Ă la Restauration
Il siège jusqu'en 1797 au Conseil des Cinq-Cents, puis est nommé commissaire du Gouvernement du Théâtre de la République et des Arts, comme codirecteur puis directeur intérimaire.
De à , il est agent comptable du même Opéra sous la direction d'Étienne Morel de Chédeville et redevient directeur ensuite jusqu'en 1807[8]. Il entre enfin au Corps législatif en .
Bonet de Treyches est visé par la loi du 12 janvier 1816 contre les régicides et les ralliés à Napoléon Ier durant les Cent-Jours. Il s'exile à Bruxelles mais est autorisé à rentrer en France en 1818.
Notes et références
- Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52, p. 46.
- Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 13 avril 1793, p. 69.
- Jean-Paul Marat, Le Publiciste de la République française n°190, 9 mai 1793.
- Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65, séance du 28 mai 1793, p. 532.
- Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 75, séance du 3 octobre 1793, p. 520.
- Gazette nationale ou le Moniteur universel nos 170 et 171 des 20 et 21 ventôse an III (10 et 11 mars 1795), Convention nationale, séance du 18 ventôse (8 mars).
- Alphonse Aulard, Recueil des Actes du Comité de Salut public tome 21, Représentants en mission, 20 germinal an III (9 avril 1795), p. 722-723.
- Jean Gourret, Ces hommes qui ont fait l'Opéra, 1984, p. 102.
Voir aussi
Bibliographie
- « Joseph Bonet de Treyches », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- Fiche sur le site de l'Assemblée nationale