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Joseph André (architecte)

Joseph André, né à Marbais le et mort à Charleroi le , est un architecte-urbaniste belge, actif essentiellement à Charleroi et dans ses environs.

Joseph André
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  84 ans)
Charleroi
SĂ©pulture
Nationalité
Activité

Biographie

François Joseph Ghislain André est issu d'un milieu modeste. Il est le fils de Philippe André, maçon, et de Julie Yernaux. Il se marie à Marcinelle le 24 février 1912 avec Valentine Monnoyer.

De 1905 à 1908, il suit les cours d'architecture à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles. A la sortie de ses études, son professeur des beaux-arts à l'académie, Ernest Acker, l'accueille dans son bureau technique de 1908 à 1910. Joseph André a ainsi l'occasion de se pencher sur les plans de l’Exposition universelle de Bruxelles de 1910[1].

À partir de 1912, il recentre ses activités sur Charleroi avec la construction de maisons particulières.

Au lendemain de l’Armistice mettant un terme à la Première Guerre mondiale, de nombreux immeubles détruits pendant la guerre sont à reconstruire à Charleroi. Il commence à recevoir des chantiers importants de ses donneurs d'ordre. C'est ainsi qu'il réalise trois édifices emblématiques dans le centre de Charleroi: le cinéma Le Coliseum en 1923, la Maison des Corporations en 1925 et l'immeuble du Grand Bazar en 1933[1].

En 1936, le bourgmestre Joseph Tirou sollicite son concours pour achever la construction du nouvel l’hôtel de ville de Charleroi sur la place Charles II. Sous ce bourgmestre bâtisseur et son successeur Octave Pinkers, il ne cesse dès lors plus de répondre aux commandes communales visant à inscrire la modernité dans l'architecture carolorégienne: l’aménagement d'une nouvelle artère bordée d'immeubles neufs dans la Ville-Basse à la suite du remblaiement de l'ancien lit de la Sambre, la colonnade et les galeries place Albert Ier et le Palais des Expositions en 1953 et, en 1955, le Palais des Beaux-Arts, où il confie la décoration intérieure à des artistes principalement wallons : Pierre Paulus, René Magritte, Olivier Strebelle et René Harvent, ainsi qu’à Ossip Zadkine.

Mosaïque monumentale de l'Église Saint-Christophe de Charleroi

En 1956, c'est le tour de l’église (ou basilique) Saint-Christophe à la place Charles II, pourvue d'un dôme et une mosaïque monumentale de Jean Ransy. En 1964, il réalise enfin le Conservatoire de musique de Charleroi.

Ceci ne l'empêche pas de répondre aux autres commandes dans la périphérie avec les maisons particulières, immeubles industriels et administratifs, églises, etc.

Ses réalisations lui ont valu une reconnaissance officielle. C'est ainsi qu'il était membre correspondant de la Commission royale des Monuments et des Sites[2].

Il a été inhumé au cimetière de Marcinelle[2].

Influences

Son style fluctue en fonction des époques et des commandes. A partir de l'entre-deux-guerres, il adopte un style qui lui est propre mélangeant les influences de l’Art Déco et du Modernisme. Il privilégie les lignes simples et harmonieuses en restant sobre dans la réalisation finale. Il veille également à s'adapter à la fonction du bâtiment dans ses différentes réalisations. Il n'hésite pas non plus pour la décoration intérieure et extérieure à faire appel à des artistes de qualité comme le souhaitent les bourgmestres de Charleroi, Joseph Tirou et Octave Pinckers.

RĂ©alisations

  • Maison Chouvette (1919)
    Maison Chouvette (1919)
  • Loverval (Gerpinnes), rue du Grand ChĂ©niat, n° 13. Habitation familiale (1932).
    Loverval (Gerpinnes), rue du Grand Chéniat, n° 13. Habitation familiale (1932).
  • HĂ´tel de ville de Charleroi (1936)
    HĂ´tel de ville de Charleroi (1936)
  • Palais de Beaux-Arts de Charleroi (1956)
    Palais de Beaux-Arts de Charleroi (1956)
  • Église Saint-Christophe de Charleroi (1956)
    Église Saint-Christophe de Charleroi (1956)
  • HĂ´tel de ville de Marcinelle (1963)
    HĂ´tel de ville de Marcinelle (1963)

Distinctions[2]

Une telle contribution à l’aménagement de la ville de Charleroi a valu à Joseph André un hommage officiel des autorités carolorégiennes en 1958 ainsi que l'attribution de distinctions nationales:

Références

  1. Delforge 2016.
  2. « Nécrologie », Le Soir,‎ , p. 13

Voir aussi

Bibliographie

  • Anne-Catherine Bioul et Anne Van Loo (dir.), « Joseph AndrĂ© », dans Dictionnaire de l'architecture en Belgique de 1830 Ă  nos jours, Anvers, Fonds Mercator, , 624 p. (ISBN 90-6153-526-3), p. 121-122.
  • Anne-Catherine Bioul, Vivre aujourd'hui dans un intĂ©rieur d'autrefois, Ă  Charleroi, Namur, Ministère de la RĂ©gion wallonne, coll. « Études et documents / Monuments et sites », , 245 p. (ISBN 2-87401-171-1), p. 172-176
  • Paul Delforge, « Joseph AndrĂ© », sur Connaitre la Wallonie, (consultĂ© le )
  • CĂ©cile Hancart (dir.), …À Charleroi, Joseph AndrĂ©, Charleroi, Espace Environnement, , 63 p.

Liens externes

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