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Joseph-François Charpentier de Cossigny de Palma

Joseph-François Charpentier de Cossigny est un ingénieur, explorateur et botaniste français né à Port-Louis en 1736 et mort en 1809. Il ajoute plus tard de Palma à son nom. Il est connu pour avoir introduit le litchi aux îles de Bourbon et de France, en 1764, après plusieurs voyages en Chine et en Orient.

Joseph-François Charpentier de Cossigny de Palma
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Biographie

Joseph-François Charpentier de Cossigny est le fils de Jean-François Charpentier de Cossigny, ingénieur de la Compagnie française des Indes orientales. Il est par ailleurs le cousin de David Charpentier de Cossigny, gouverneur des Indes françaises, gouverneur de Bourbon puis gouverneur général des Mascareignes[2].

Il effectue un long voyage d'étude en Chine, au Bengale entre 1751 et 1752 avant de rejoindre son père à Pondichéry en 1753. Il occupe plusieurs charges royales entre 1757 et 1762, dont un voyage à Java pour une mission politique. Il fonde à Maurice le domaine de Palma en 1764.

En 1773, à l'occasion d'un séjour à Paris, il demande au ministre des colonies le droit de fonder une chambre d'agriculture à l'Isle de France (aujourd'hui Maurice). La demande est rejetée, Cossigny étant considéré comme un "agitateur" par les autorités, et l'établissement d'un corps représentatif étant vu comme une interférence avec l'autorité directe du ministère.

En 1774, il est élu correspondant de l'Académie des Sciences.

En 1776, il est chargé d'une plantation de bois noir, des poudreries de l'île et s'occupe de la création de plusieurs jardins d'acclimatation d'espèces fruitières importées. Il y reçoit notamment le botaniste envoyé par la Cour impériale autrichienne, Franz Boos en 1787-1788, lorsque ce dernier est invité à travailler au jardin royal de Pamplemousses par Nicolas Céré, son directeur.

Il est forcé de rentrer en France en 1800 après avoir été soupçonné de vouloir payer des salaires à ses esclaves[3].

En 1789, Cossigny est élu député à la Constituante et il regagne la France. Il ne retourne sur son Isle-de-France natale qu'en 1800, envoyé par Bonaparte pour y annoncer l’avènement du régime consulaire. Il dirige ensuite la fabrication de la poudre à canon à Port-Louis, où, en homme de progrès, il emploie des esclaves en les salariant comme des hommes libres. Cela lui vaut l'hostilité des colons et il rentre à Paris où il se consacre à ses travaux scientifiques. Il s'installe en 1801 à Arpajon.

Il entre dans la section botanique du jeune Institut de France en 1803.

Il meurt Ă  Paris en 1809.

Publications

  • [1779] Essai sur la fabrique de l'indigo, Isle de France, Imprimerie royale, (lire en ligne)
  • [1790] MĂ©moire pour la colonie de l'Isle de France, en rĂ©ponse au prĂ©cis et au MĂ©moire des actionnaires de la Compagnie des Indes, Paris, P. Fr. Didot le Jeune, , 37 p., sur _ _ _.
  • [1790] Notes sommaires en rĂ©ponse aux Observations sommaires, sur le MĂ©moire publiĂ© pour la colonie de l'Isle de France, Paris, P. Fr. Didot le Jeune, (rĂ©impr. 2018), 16 p., sur books.google.fr (ISBN 2329161247, EAN 978-2329161242, lire en ligne).
  • [1797] RĂ©flexions sur le plan d'une banque territoriale, par le cit. Ferrières, Paris, imprimerie de Sobry, (lire en ligne)
  • [1798] Voyage Ă  Canton, capitale de la province de ce nom, Ă  la Chine, par GorĂ©e, le cap de Bonne-EspĂ©rance et les Ă®les de France et de la RĂ©union. Suivi d'Observations sur le Voyage Ă  la Chine de lord Macartney et du citoyen Van-Braam, et d'une Esquisse des arts des Indiens et des Chinois, Paris, Chez AndrĂ© imprimeur-Ă©diteur, (lire en ligne)
  • [1803] Moyens d'amĂ©lioration et de restauration, proposĂ©s au gouvernement et aux habitans des colonies : ou MĂ©langes politiques, Ă©conomiques, agricoles, et commerciaux, etc, relatifs aux colonies, Paris, Imprimerie de Marchant, , 3 vol.
  • [1807] Observations sur "l'Art de faire le vin" par Mr J.-A. Chaptal, , 107 p. (lire en ligne)
  • [1808 (?)] MĂ©moire sur les plantations de canes Ă  sucre, dans les dĂ©partemens mĂ©ridionaux de la France, et sur l'extraction du sucre (Contient un procès-verbal des expĂ©riences faites Ă  Paris, chez MM. BaumĂ© et Margueron, apothicaires, rue Saint-HonorĂ©, no 199, sur les canes Ă  sucre), Paris, impr. Gagnard, c. 1808, 28 p. (prĂ©sentation en ligne, lire en ligne [PDF] sur archeologie-senlis.fr).
  • [1808] SupplĂ©ment aux recherches physiques et chimiques sur la fabrication de la Poudre Ă  Canon, Paris, impr. Gagnard, , 294 p., sur books.google.fr (lire en ligne).
  • [1808] Observations sur le Manuel du commerce des Indes orientales et de la Chine, Paris, Imprimerie de Gagnard, (lire en ligne)

Notes et références

  1. « Relevé généalogique », sur gw.geneanet.org (consulté en ).
  2. Adrien d'Épinay 1891-1892, p. 122
  3. Sydney Selvon, L'histoire de Maurice, de nos origines Ă  nos jours, Rose-Hill, Ile Maurice, , 583 p. (ISBN 99903-81-18-6), p. 116.

Voir aussi

Bibliographie

  • Adrien d'Épinay, « Joseph-François Charpentier de Cossigny », Revue historique et littĂ©raire de l'ĂŽle Maurice, t. 5e annĂ©e, no 11,‎ 1891-1892, p. 121-124 (lire en ligne)
  • [Gray 1958] John M. Gray, « A Note on Joseph Francois Charpentier de Cossigny (1736-1809) », Tanganyika Notes and Records, vol. 51,‎ , p. 246–249.
  • Jean-Charles Roman d'Amat, « Joseph-François Charpentier de Cossigny » dans Dictionnaire de biographie française, vol. 8, Paris, [dĂ©tail des Ă©ditions] .

Liens externes

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