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José Luis Munárriz

José Luis MunárrizJosé Luis Munárriz e Iraizoz à Estella-Lizarra (Navarre) en et mort à Madrid le est un écrivain, traducteur, critique littéraire et poète espagnol.

José Luis Munárriz
Description de cette image, également commentée ci-après
Portrait de José Luis Munárriz réalisé par Francisco de Goya en 1815.
Nom de naissance José Luis Munárriz e Iraizoz
Naissance
Estella-Lizarra (Navarre, Drapeau de l'Espagne Espagne)
Décès
Madrid, Espagne
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture Castillan

Biographie

Il suit des études à Salamanque pendant 22 ans et devient le recteur de l'université de la ville entre 1771 et 1772[N 1]. Il travaille comme critique littéraire dans Semanario de Salamanca sous le pseudonyme Pablo Zamalloa.

Il s'installe à Madrid en 1796 et entre au service de la Compagnie royale des Philippines[N 2], où il devient secrétaire puis directeur le .

Le , il est élu membre honoraire de l'Académie royale des beaux-arts de San Fernando ; il étudie et réforme l'enseignement des arts. Le , il est nommé secrétaire de l'Académie mais démissionne pour incompatibilité avec d'autres emplois en 1815, bien qu'il reste présent comme conseiller.

Avec la révolution libérale de Rafael del Riego, il devient membre de la Sociedad Patriótica de Pamplona en 1820.

De 1821 à 1823, il fait partie de la Direction générale des études et devient membre en 1822 de la Junta de Libertad de Imprenta (« Conseil pour la liberté d'impression »). Il est également député aux Cortes pour la Navarre de 1822 à 1823.

Œuvre

Munárriz devient ami du poète libéral Manuel José Quintana et publie de nombreux vers dans la presse quotidienne, mais est surtout connu pour ses traductions, en particulier pour Lecciones sobre la Retórica y las Bellas Letras[1], traduction de Lectures on Rhetoric and Belles Lettres de Hugh Blair[2]. Il y inclut une étude sur six poèmes d'épopée espagnole ; dans la troisième réédition de 1822, il ajoute un essai sur la littérature espagnole qui anticipe sur certains points le romantisme (ce dernier est plus tardif dans son pays qu'au nord de l'Europe). Il publie enfin un précis de cette œuvre en 1815[3].

Le , il publie Suplemento al Correo Universal de Literatura y Política, o Refutación de sus números 1 y 2 en lo relativo a la Compañía de Filipinas (« Supplément au Courrier universel de littérature et politique, ou Réfutation des numéros 1 et 2 relatifs à la Compagnie des Philippines »).

Ses idées d'esthétique littéraire sont clairement préromantiques : la poésie est le « langage des passions », dit-il traduisant Hugh Blair. Ses affirmations linguistiques sont un peu moins heureuses, comme celle qui fait descendre la langue espagnole du gotique.

Notes et références

Notes

  1. Il est d'ailleurs le dernier élève à avoir atteint ce rang.
  2. La Compagnie royale des Philippines était une compagnie à charte du siècle des Lumières créée le par une Real cédula de Charles III et dirigée par François Cabarrus, qui avait les mêmes fonctions à la Compañía Guipuzcoana. La finalité de la compagnie était de promouvoir le commerce direct entre les Philippines (alors colonie de l'Empire espagnol) et la métropole.

Références

  1. (es) Hugh Blair (trad. José Luis Munárriz), Lecciones sobre la Retórica y las Bellas Letras, Madrid, Ibarra, impresor de cámara de S.M., 1816-1817 (OCLC 674205850)
  2. (en) Hugh Blair, Lectures on Rhetoric and Belles Lettres : in three volumes, Basil, J.J. Tourneisen, (OCLC 277271426)
  3. (es) « Compendio de las lecciones sobre la retórica y bellas letras de Hugo Blair (précis numérisé des Lecciones sobre la Retórica y las Bellas Letras) », sur bib.cervantesvirtual.com (consulté le )[PDF]

Annexes

Bibliographie

  • « Diccionario Biográfico del Trienio Liberal », Madrid, El Museo Universal, 1992, p. 456.
  • Navarrete, Biografía de José Luis Munárriz.

Articles connexes

Liens externes

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