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John Whitelocke

John Whitelocke, né en 1757 et mort le à Buckinghamshire (Angleterre), est un officier de l'armée britannique, descendant de James Whitelocke.

John Whitelocke
John Whitelocke
Portrait de John Whitelocke

Naissance
DĂ©cĂšs (Ă  ~76 ans)
Ă  Buckinghamshire
Origine Drapeau de la Grande-Bretagne. Grande-Bretagne
Allégeance Drapeau de la Grande-Bretagne. Grande-Bretagne
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
AnnĂ©es de service 1778 – 1808
Conflits Guerres de la RĂ©volution et de l'Empire
Une caricature montrant la rétrogradation de Whitelocke aprÚs la cour martiale. Deux garçons batteurs le dépouillent de sa tenue militaire et lui cassent l'épée tandis qu'un démon lui offre une arme pour se suicider (source inconnue).

Biographie

Whitelocke entra Ă  l'armĂ©e en 1778, et fut promu colonel en 1793. Cette mĂȘme annĂ©e, la partie française de l'Ăźle de Saint-Domingue demanda d'ĂȘtre incluse comme protectorat britannique. Le gouverneur de la JamaĂŻque organisa alors une expĂ©dition d'occupation le , composĂ©e de 700 hommes sous les ordres du colonel Whitelocke. Il dĂ©barqua le Ă  JĂ©rĂ©mie, mais fut repoussĂ© dans sa tentative contre Cap Tiburon. AprĂšs avoir reçu des renforts, il prit les villes de Saint-Marc, LĂ©ogĂąne et Arcahaie et fit une seconde attaque contre Cap Tiburon, cette fois avec succĂšs, grĂące Ă  quoi il put dominer presque toute la cĂŽte occidentale de l'Ăźle, Ă  l'exception de Port-au-Prince. AssistĂ© par des forces espagnoles, il assiĂ©gea Port-de-Paix sur la cĂŽte nord. Il essaya en vain de suborner le gĂ©nĂ©ral Lavaux, commandant de la ville, afin qu'il lui livre le bastion. Peu aprĂšs, Ă  la suite de l'arrivĂ©e de renforts, il put occuper la ville le .

Par aprĂšs, il occupa divers postes en Indes, Égypte, et au Cap de Bonne-EspĂ©rance. Il fut promu lieutenant gĂ©nĂ©ral, et en 1807 fut nommĂ© commandant en chef des forces britanniques dans le RĂ­o de la Plata. LĂ , les ambitions britanniques de domination de la vice-royautĂ© du RĂ­o de la Plata avaient souffert un coup dur : l'Ă©chec de l'invasion dirigĂ©e par le gĂ©nĂ©ral William Carr Beresford s'Ă©tait terminĂ©e par la capitulation du Ă  Buenos Aires, et l'expĂ©dition de renfort de sir Samuel Auchmuty Ă©tait arrivĂ©e trop tard. Ce dernier avait dĂ» se contenter de la prise de Montevideo le .

L'assaut contre Buenos Aires

Whitelocke arriva Ă  Montevideo en , avec une armĂ©e de 6 000 hommes auxquels il ajouta diverses autres forces dont celles d'Auchmuty. Il put ainsi rĂ©unir plus 13 000 hommes disciplinĂ©s et bien entraĂźnĂ©s.

Il laissa Ă  Montevideo une garnison de 2 000 soldats et marcha avec le reste Ă  Maldonado. De lĂ , sous la protection de la flotte navale de l'amiral sir Home Riggs Popham; il dĂ©barqua le Ă  Ensenada, au sud-est de Buenos Aires (prĂšs de la ville de La Plata actuelle).

Le 1er juillet, lors du passage du rĂ­o Riachuelo, il fut attaquĂ© par Jacques (ou Santiago) de Liniers, qui avait organisĂ© des milices populaires dans la citĂ©. Attaque qu'il put contrecarrer mais qui retarda ses plans de prise de Buenos Aires. Durant cette nuit l'alcalde (alcade) de la ville, MartĂ­n de Álzaga, ordonna de creuser des tranchĂ©es et de construire des barricades dans les rues et rĂ©unit les troupes Ă©parses, de telle façon que Liniers, Ă  son retour dans la ville, trouva les dĂ©fenses dĂ©jĂ  organisĂ©es. Cette bonne position tactique lui permit de rejeter le la demande de Whitelocke de livrer la ville. Whitelocke cependant avait tout prĂ©parĂ© pour l'invasion de la ville : le il conduisit son armĂ©e — disposĂ©e en formation de douze colonnes — Ă  l'assaut final.

La rĂ©sistance dans les rues fut fĂ©roce, obligeant Ă  combattre la journĂ©e entiĂšre. À la fin de celle-ci, Whitelocke avait perdu 1 100 hommes, de plus 1 500 avaient Ă©tĂ© capturĂ©s. Le jour suivant, il renouvela son assaut, mais la rĂ©sistance fut encore plus forte. À midi les forces britanniques Ă©taient battues et encerclĂ©es et avaient subi la perte supplĂ©mentaire de plus de 2 000 soldats. Whitelocke offrit sa capitulation. Il dut accepter des conditions humiliantes et Ă©vacuer la rive sud du rĂ­o de la Plata dans les 48 heures, et libĂ©rer la ville de Montevideo dans un dĂ©lai de deux mois. La reddition fut ratifiĂ©e le et fut accomplie au pied de la lettre par Whitelocke, qui quitta Montevideo dĂ©but septembre avec toute son armĂ©e.

Cour martiale

Court Martial upon General Whitelocke
Chelsea College, Jan.28th 1808

À son retour en Angleterre, son dĂ©sengagement fut interprĂ©tĂ© comme un grave prĂ©judice Ă  la cause britannique en AmĂ©rique du Sud ainsi qu'aux autres colonies. Whitelocke fut jugĂ© en cour martiale en 1808 et, aprĂšs avoir Ă©tĂ© reconnu coupable de toutes les charges sauf une, fut condamnĂ© et exclu de l'armĂ©e. Il vĂ©cut dans sa retraite jusqu'Ă  sa mort, Ă  Hall Barn Park, Beaconsfield, Buckinghamshire, le .

Sources et bibliographie

  • (en) Proceedings of the General Court-Martial and Defence of General John Whitelocke (en deux volumes), Londres, 1808.
  • (en) Narrative of the British Expedition to La Plata under Gem Crawford, 1808.

Articles connexes

Liens externes

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