Johanne Fournier
Johanne Fournier est une réalisatrice, monteuse, écrivaine et scénariste québécoise née en 1954 à Matane[1].
Naissance |
Matane, Québec, Canada |
---|---|
Nationalité | Canadienne |
Profession |
Réalisatrice Scénariste Écrivaine |
Films notables |
Montagnaises de parole Ceux qui restent La soif de l'oubli Cabines |
Biographie
Après des études à l'École Nationale de Théâtre du Canada au début des années 1970, Johanne Fournier travaille comme comédienne a sein de la troupe Tiers-Théâtre [2] - [3].
De 1980 à 1997, elle participe en tant que réalisatrice, scénariste et monteuse au collectif Vidéo Femmes à Québec[4]. Elle collabore alors à la création d'une trentaine d'œuvres vidéos documentaire, d'essai ou de fiction[2] - [5], parmi lesquelles Tous les jours, tous les jours, tous les jours, qu’elle co-réalise en 1982 avec Nicole Giguère[6], ou encore Montagnaises de parole, qui fut reconnue en 1993 par l'Unesco comme une activité de la Décennie mondiale pour le développement culturel[7]. Cette dernière création vidéo, Montagnaises de parole, accompagnait une publication[8] du même titre qui regroupait des entrevues réalisées auprès de 350 femmes de neuf communautés innues du Québec.
En 1988, lors de la dernière année du Festival des filles des vues de Québec, elle était membre du comité de coordination et de programmation[9]. En 1987, le Festival de Films de Femmes de Créteil avait rendu hommage à ce plus vieux festival de films de femmes au monde fondé en 1977[10].
Johanne Fournier se réinstalle à Matane en 1997[2] - [11]. Elle évoque ce retour aux sources dans Larguer les amarres, qu'elle coréalise avec sa fille, Catherine Vidal[12] - [13], puis réalise dans cette foulée une « Trilogie du fleuve » (Poissons (collage) ; Cabines ; Le temps que prennent les bateaux)[14] présentée à la Cinémathèque québécoise en 2017[15]. Cette même année, elle publie aux éditions Leméac un récit autobiographique, Tout doit partir, dans lequel elle aborde la mort de son père, dans une forme oscillant « entre le journal intime et le carnet de création »[16].
Filmographie
- 1981 : La violence ordinaire, vidéo 3/4", 30 minutes. production Centre Vidéo populaire de la Rive-Sud[17].
- 1982 : Tous les jours... tous les jours... tous les jours..., vidéo ¾, 57 minutes 30 secondes. Produit par Vidéo Femmes[18] - [19] - [20].
- 1983 : Poing final, 45 minutes, coréalisation avec Nicole Giguère.
- 1984 : C'est une bonne journée, vidéo 3/4", 10 minutes, coréalisation avec Françoise Dugré.
- 1986 : Sourire d'une parfumeuse, vidéo 3/4", 30 minutes, coréalisation avec Françoise Dugré. Collection du Musée des beaux-arts du Canada (1988)[21] - [22].
- 1991 : La Soif de l'oubli, vidéo Betacam, 47 minutes, documentaire. Coscénarisation, coréalisation, comontage avec Lise Bonenfant. Produit par Vidéo Femmes[23].
- 1992 : Eukuan Ume Ninan Etentamat - Montagnaises de parole, vidéo Betacam, 55 minutes, documentaire. Conception, réalisation, montage. Produit par Vidéo Femmes et le Conseil Atikamekw et des Montagnais[5] - [24].
- 1993 : L'Art de l'allaitement, 3 vidéos Betacam, entre 16 et 20 minutes chacun, documentaire-fiction. Réalisation, montage, direction de production. Produit par La Ligue La Leche[5] - [25].
- 1995 : Ka Nakatakantau - Ceux qui restent..., vidéo Betacam, 53 minutes, documentaire. Conception, réalisation, montage. Produit par Vidéo Femmes[5] - [26].
- 1999 : Larguer les amarres, coréalisé avec Catherine Vidal, produit par l'ONF[11] - [12] - [13] - [27].
- 2004 : Poissons (collage), vidéo numérique, 54 minutes, documentaire. Scénarisation, réalisation, images et montage[28] - [29].
- 2007 : Cabines, vidéo numérique, 52 minutes, documentaire. Scénarisation, réalisation, tournage et montage[11] - [30].
- 2011 : Le temps que prennent les bateaux, vidéo numérique, 55 minutes, documentaire. Scénarisation, réalisation, tournage et montage[31] - .
Livres
RĂ©compenses
- 1992 : Prix d'excellence Santé des femmes, pour le film La Soif de l'oubli, réalisé avec Lise Bonenfant.
- 2007 : Prix à la création artistique pour la région du Bas-Saint-Laurent du Conseil des arts et des lettres du Québec[4].
- 2017 : Prix littéraire Jovette-Bernier pour Tout doit partir[33] - [34].
Liens externes
La Fabrique culturelle. Johanne Fournier : Tout doit partir. .
Notes et références
- Provencher, Normand, « Halte nostalgique », Le Soleil,‎ , A31
- « Johanne Fournier -- Ville de Matane », sur www.ville.matane.qc.ca (consulté le )
- « Le Tiers-Théâtre n'attend pas les œufs du MAC pour survivre! », Le Soleil,‎ , p. 44 (lire en ligne)
- « Johanne Fournier - Réalisatrices Équitables », Réalisatrices Équitables,‎ consulté en 2018 (lire en ligne, consulté le )
- « Ka Nakatakantau - Ceux qui restent... », Communiqué de presse de Vidéo Femmes,‎
- Michel Coulombe et Marcel Jean, Dictionnaire du cinéma québécois, Montréal, Boréal, , 743 p. (ISBN 2-7646-0427-0), Page 700
- Gisèle Vachon, Monographie de Vidéo Femmes, Cahiers du Centre de recherche sur les innovations sociales, coll. « Études de cas d'entreprises d'économie sociale », (ISBN 2-89605-086-8, lire en ligne), p. 35
- (fr + et + moe) Marie-Jeanne Basile, Rollande Rock, Jenny Rock, Montagnaises de parole = Eukuan ume ninan etentamat., Québec, Conseil des Atikamekw et des Montagnais, , 100 p. (ISBN 2-9803218-0-X et 9782980321801, OCLC 31169597, lire en ligne)
- « Numéro 134, juin 1988 – Séquences », sur Érudit (consulté le )
- Kuhn, Annette, et Radstone, Susannah,, The women's companion to international film, , 464 p. (ISBN 978-0-520-08879-5 et 0-520-08879-4, OCLC 29845540, lire en ligne), p. 331
- « Cabines », Communiqué de presse de l'Ex-Centris,‎
- Mario Bonenfant, « Larguer les amarres », Séquences no 207,‎ , p. 18 (ISSN 1923-5100, lire en ligne)
- Pallister, Janis L., Francophone women film directors : a guide, Fairleigh Dickinson University Press, (ISBN 0-8386-4046-X et 9780838640463, OCLC 56012199, lire en ligne)
- « Trois fois la mer, la trilogie du fleuve de Johanne Fournier | La Cinémathèque québécoise », sur www.cinematheque.qc.ca (consulté le )
- « Trois fois la mer, la trilogie du fleuve de Johanne Fournier », sur www.cinematheque.qc.ca, (consulté le )
- « Johanne Fournier tout en douceur et en fluidité », sur Le Devoir (consulté le )
- « Films et vidéos de femmes. Le goût de créer! », Le Soleil,‎ , G-5 (lire en ligne)
- « Tous les jours... tous les jours... tous les jours... », Communiqué de presse de Vidéo Femmes,‎
- Yves Berner, « Demain soir à Radio-Québec, c'est "Tous les jours..." », Le Soleil,‎ , G-4 (lire en ligne)
- Hélène de Billy, « Le harcèlement sexuel : comment riposter », Le Devoir,‎ , p. 14 (lire en ligne)
- Léonce Gaudreault, « Vidéo Femmes prouve sa maîtrise du médium », Le Soleil,‎ , B-6 (lire en ligne)
- « Collection - Johanne Fournier », sur Musée des beaux-arts du Canada, (consulté le )
- « La soif de l'oubli », Communiqué de presse de Vidéo Femmes,‎
- Clément Trudel, « Gardiennes de la survie », Le Devoir,‎ , p. 12 (lire en ligne)
- Françoise Kayler, « Vidéo sur l'art de l'allaitement », La Presse,‎ , p. C-2 (lire en ligne)
- Normand Provencher, « Les autochtones parlent de culpabilité et de colère. les répercussions du phénomène du suicide chez ceux qui restent. », Le Soleil,‎ , B-5 (lire en ligne)
- Lavoie, André, « Paysages du cinéma québécois: La Gaspésie, son rocher et plus encore », Le Devoir,‎ (lire en ligne)
- « Poissons (collage) », Communiqué de presse,‎
- Françoise Kayler, « Les poissons de la Gaspésie », La Presse,‎ , B-6 (lire en ligne)
- Lavoie, André, « La vie de château, en quelque sorte », Le Devoir,‎ (lire en ligne)
- « Trois fois la mer | La Cinémathèque québécoise », sur www.cinematheque.qc.ca (consulté le )
- David Lonergan, « TOUT DOIT PARTIR - Nuit blanche », Nuit blanche,‎ (ISSN 0823-2490, lire en ligne, consulté le )
- ICI Radio-Canada Première Radio-Canada.ca, « Johanne Fournier remporte le prix Jovette-Bernier | Info réveil », Info réveil | ICI Radio-Canada.ca Première,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Johanne Fournier : tout doit partir », sur La Fabrique Culturelle.tv, Télé-Québec, (consulté le )