Johanna
Johanna Schipper, dite Johanna ou Nina est une auteure de bande dessinée française née en 1967 à Taïwan.
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Biographie
Elle est née en 1967 à Taïwan[1], d'une mère néerlandaise et d'un père sinologue[2]. Elle y réside jusqu'à l'âge de 3 ans et demi, et suit ensuite ses parents aux Pays-Bas puis en France où la famille Schipper s'installe en 1974[3].
Après le bac, elle étudie la bande dessinée à l'École européenne supérieure de l'image d'Angoulême[1].
Elle travaille ensuite en tant que coloriste, notamment avec Emmanuel Moynot[3] sur la série Le Temps des bombes publiée au début des années 1990 et avec Farid Boudjellal (album Le Beurgeois publié en 1997).
À partir de 1993 et jusqu'en 2000, elle commence à publier des récits courts pour fanzines et des illustrations jeunesse. En 1999, elle reprend les aventures de Nana, l'héroïne des Phosfées, dont cinq ont été publiées en noir et blanc dans les magazines de BD française Le Lézard, PLG ou Ogoun ! entre 1995 et 1997[3], et elle les repropose en couleurs dans la collection jeunesse de Delcourt. Ces albums sont consacrés à l'univers des rêves[2].
Elle quitte ensuite le domaine des bandes dessinées pour la jeunessse, et propose un album en bonne partie autobiographique, Née quelque part, publié en 2004 (traduit ensuite en chinois), où elle revient sur les lieux de son enfance à Taïwan[2] - [4]. Puis suit en 2006 Une par une et en 2007 Nos âmes sauvages (en Amazonie, une parisienne demande à un chamam de l'aider à guérir d'un chagrin d'amour) qui se voit décerner le prix Artémisia 2008 de la bande dessinée féminine[1]. Et au début des années 2010, un diptyque, Le Printemps refleurira[2].
Depuis 2010, elle enseigne à l'École européenne supérieure de l'image d'Angoulême[5].
Œuvres
- Les Phosfées, Delcourt, coll. « Jeunesse », 3 vol., 2000-2002.
- Née quelque part, Delcourt, coll. « Mirages », 2004 (ISBN 2-84789-043-2)[6] - [7].
- Une par une, Éditions de l'an 2, coll. « Traits féminins », 2005 (sous le nom Nina) (ISBN 2-84856-025-8)[8].
- Réédition augmentée d'une histoire et sous le nom Johanna La Boîte à bulles, 2010 (ISBN 978-2-84953-111-2).
- Les Six Cygnes (d'après le conte des frères Grimm), Delcourt, coll. « Jeunesse », 2006[9].
- Nos âmes sauvages, Futuropolis, 2007 (ISBN 978-2-7548-0073-0)[10]. Prix Artémisia 2008.
- Le printemps refleurira, Futuropolis, 2 vol., 2010 (ISBN 978-2-7548-0202-4)[11] et (ISBN 978-2-7548-0308-3).
Récompense
- 2008 : Prix Artémisia de la bande dessinée féminine[1] pour Nos âmes sauvages
Références
- Didier Pasamonik, « Johanna, Prix Artémisia 2008 de la bande dessinée féminine », sur Actua BD,
- Camilla Patruno, « Johanna (Johanna Schipper, dite) [ Taïwan 1967 ] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Dictionnaire universel des créatrices, Éditions Des femmes, , p. 2181
- (en) « Johanna », sur Comiclopedia, .
- Paul de Fombelle, « Ilha Formosa ! », dans Pascal Lorot, Un monde chinois en transition, Choiseul, , p. 93-95
- « Johanna Schipper », sur École européenne supérieure de l'image
- D. Wesel, « Née quelque part [Coup de coeur des chroniqueurs] », sur BD Gest,
- Catherine Gentile, « Née quelque part », sur Ricochet,
- D. Wesel, « Une par une », sur BD Gest, .
- J. Léger, « Les 6 Cygnes », sur BD Gest, .
- D. Wesel, « Nos âmes sauvages », sur BD Gest, .
- D. Wesel, « Le printemps refleurira 1. Premier livre », sur BD Gest, .
Annexes
Bibliographie
- Camilla Patruno, « Johanna (Johanna Schipper, dite) [ Taïwan 1967 ] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Dictionnaire universel des créatrices, Éditions Des femmes, , p. 2181.
- Johanna (int. par Spooky), « Interview de Johanna », sur bdtheque.com, .
- (en) « Johanna », sur Comiclopedia, .