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Johann Heinrich Samuel Formey

Johann Heinrich Samuel Formey, nĂ© le Ă  Berlin oĂč il est mort le , est un pasteur et homme de lettres allemand.

Johann Heinrich Samuel Formey
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Portrait de Formey à l’ñge de 59 ans
Naissance
Berlin
DĂ©cĂšs
Berlin
Activité principale
Homme de lettres, pasteur
Auteur
Mouvement LumiĂšres

Biographie

Issu d’une famille de huguenots rĂ©fugiĂ©s français originaire de Dampierre-sur-Moivre, Formey perdit sa mĂšre Ă  l’ñge de trois ans et fut Ă©levĂ© par deux de ses tantes. Ses dispositions s’étant manifestĂ©es de bonne heure, il fut placĂ©, Ă  l’ñge de neuf ans, au collĂšge français oĂč il remporta les premiers prix dans toutes les classes. Ses humanitĂ©s terminĂ©es, il passa en philosophie sous La Croze, en 1726, puis sous Achard, en 1728. En 1730, il commença ses cours de thĂ©ologie sous Pelloutier, Lenfant et Beausobre.

DouĂ© comme il l’était, d’une mĂ©moire, d’un sens droit et d’un goĂ»t bien marquĂ© pour l’étude et avec de tels maĂźtres, Formey devait faire de rapides progrĂšs. Aussi n’avait-il pas encore accompli sa vingtiĂšme annĂ©e, qu’il fut consacrĂ© au ministĂšre par Forneret, et reçut vocation de l’église française de Brandebourg.

Il n’était rendu Ă  son poste que depuis environ deux mois, lorsqu’il fut rappelĂ© Ă  Berlin, en qualitĂ© de pasteur adjoint de Forneret, Ă  qui il succĂ©da en 1736. L’annĂ©e suivante il fut choisi pour remplacer Jean Audouy de Saumur dans la chaire de professeur d’éloquence au collĂšge français de Berlin et, en 1739, il succĂ©da Ă  La Croze dans celle de philosophie.

Le mauvais Ă©tat de sa santĂ© ne lui permettant pas de remplir avec exactitude ses doubles devoirs, Formey renonça Ă  sa place de pasteur mais sans renoncer Ă  la prĂ©dication, car il saisissait toutes les occasions de monter en chaire et calcula, sur la fin de sa vie, qu’il avait prĂȘchĂ© 1 517 fois. Son successeur fut Jean-Henri de Boistiger.

Les leçons de Formey et ses travaux littĂ©raires Ă©tablirent en peu d’annĂ©es sa rĂ©putation sur des bases assez solides pour que, lors de l’organisation de l’AcadĂ©mie royale des sciences de Prusse, en 1744, on lui offrit les fonctions de secrĂ©taire de la classe de philosophie et conseiller privĂ© qu’il accepta comme il accepta encore, en 1745, la charge d’historiographe et celle de traducteur au dĂ©partement des affaires Ă©trangĂšres. Il ne remplit cette derniĂšre place que deux ans, mais, en 1748, sur la proposition de Maupertuis, il fut nommĂ© secrĂ©taire unique et perpĂ©tuel de l’AcadĂ©mie de Berlin. Enfin, vers la fin de sa vie, en 1781, il obtint le fauteuil de directeur de la classe de philosophie.

À ces emplois acadĂ©miques, il en joignit d’autres qui lui furent donnĂ©s en diverses occasions. En 1778, la princesse douairiĂšre de Wurtemberg le choisit pour secrĂ©taire de ses commandements, et aprĂšs la mort de cette princesse, la cour de Mecklembourg-Schwerin le nomma son agent. Il remplit aussi diffĂ©rentes charges auprĂšs de la colonie française, entre autres, celle de directeur de la Maison d’Orange, et de la liaison de charitĂ©, dont il fit la dĂ©dicace le , pais celle de conseiller privĂ© du directoire supĂ©rieur, Ă  laquelle il parvint en 1772. Il devint membre de la Royal Society le

Quoique de santĂ© dĂ©licate, Formey remplit ses nombreux devoirs avec toute l’activitĂ© et la ponctualitĂ© dĂ©sirables jusque dans les derniĂšres annĂ©es de sa vie, oĂč une paralysie des jambes le confina dans son cabinet et le condamna Ă  ne plus s’occuper que de ses travaux littĂ©raires.

Ayant Ă©normĂ©ment Ă©crit, et dans tous les genres, sans en excepter la politique, les ouvrages de Formey, auquel les hommes les plus distinguĂ©s de son siĂšcle se plurent Ă  prodiguer des Ă©loges, composeraient une bibliothĂšque. On y remarque, dit BartholmĂšss, dans son Histoire philosophique de l’acadĂ©mie de Prusse (Paris, 1851, 2 vol. in-8°), une Ă©rudition variĂ©e et choisie, un sens droit et ferme, beaucoup de modĂ©ration et de franchise, un esprit aimable et doux. Dans son Éloge de Formey, Merian loue Ă©galement les qualitĂ©s du style qui est clair, prĂ©cis, lĂ©ger, coulant ; il aurait pu ajouter simple jusqu’à la nĂ©gligence, car, Ă©crivant pour de l’argent, Formey ne se donnait pas beaucoup de peine. Ce dĂ©faut, au reste, ne nuisit en rien Ă  la rĂ©putation du secrĂ©taire de l’acadĂ©mie de Berlin. Non seulement ses ouvrages furent parfaitement accueillis, comme le prouvent les traductions qui en furent faites de plusieurs en allemand, nĂ©erlandais, anglais, italien ou russe. L’abbĂ© Guillon a Ă©crit, dans son Histoire gĂ©nĂ©rale de la philosophie, que la mĂ©moire de Formey restera chĂšre « Ă  tous les amis de la religion, des lettres et de la vraie philosophie. »

Formey avait Ă©pousĂ©, en 1734, Susanne Bonnafous, qu’il perdit en 1743, n’en ayant eu qu’une fille, morte de la petite vĂ©role au printemps de son Ăąge. Il se remaria, en 1744, avec Elisabeth Caumont d’Ausin, qui lui donna quatorze enfants, dont sept lui survĂ©curent, cinq filles et deux fils, dont l’un entra dans la diplomatie et l’autre Ă©tudia la mĂ©decine.

Formey a donnĂ© des articles d’une Ă©rudition variĂ©e Ă  une foule de recueils contemporains, surtout aux MĂ©moires de l’AcadĂ©mie de Berlin qui contiennent un grand nombre d’éloges, de mĂ©moires et de ses dissertations depuis 1746 jusqu’en 1793. On citera, entre autres, l’Essai sur les songes (1746), un de ses Ă©crits les plus remarquables ; De l’obligation de se procurer toutes les commoditĂ©s de la vie (1750) ; De la conscience (1751) ; De l’étendue de l’imagination (1754) ; Sur les allĂ©gories philosophiques (1755) ; Sur l’origine du langage, des idĂ©es et des connaissances humaines (1759) ; Sur le goĂ»t (1760) ; Sur les spectacles (1761) ; Sur l’influence de l’ñme sur le corps (1764) ; ConsidĂ©rations sur ce qu’on peut regarder aujourd’hui comme le but principal des acadĂ©mies et comme leur but le plus avantageux (1767 et 68) ; Sur la culture de l’entendement (1769) ; ConsidĂ©rations sur l’EncyclopĂ©die française (1770) ; Éloge de J.-B. Boyer, marquis d’Argens (1771), Discours sur la question : Pourquoi tant de personnes ont si peu de goĂ»t ou mĂȘme un si grand Ă©loignement pour tout ce qui demande l’exercice des facultĂ©s intellectuelles (1772) ; Sur la physiognomie (1775) ; Examen de la question : Si toutes les vĂ©ritĂ©s sont bonnes Ă  dire (1777) ; Sur quelques anciennes procĂ©dures contre les magiciens (1778) ; Éloge de Sulzer (1779) ; Éloge de Cochius (1780) ; Éloge de Beguelin (1788 et 89) ; Sur les rapports entre le savoir, l’esprit, le gĂ©nie et le goĂ»t (1788-89) ; Sur le fanatisme (1792-93) ; etc.

Il rendit la pensĂ©e de Christian Wolff familiĂšre au milieu encyclopĂ©dique français en donnant, en 1758, sous le titre Principes du droit de la nature et des gens des extraits substantiels du Jus naturae et du Jus gentium publiĂ©s par le philosophe allemand en 9 volumes in-quarto de 1740 Ă  1749. Ces extraits se terminent par une traduction rĂ©sumĂ©e des Institutiones juris naturae et gentium, abrĂ©gĂ© publiĂ© par Wolff  lui-mĂȘme en 1750.

Quelques annĂ©es plus tĂŽt, il avait Ă©tĂ© invitĂ© par FrĂ©dĂ©ric II Ă  Ă©tablir un plan de rĂ©formation de la justice qui guidera les rĂ©dacteurs du Corpus juris federicianum ou Codex juris fredericianus, dont la traduction française paraĂźtra en 1750-1751 sous le titre de Code FrĂ©dĂ©ric pour les États de Sa MajestĂ© le roi de Prusse.

IndĂ©pendamment des publications pĂ©riodiques dont il fut le fondateur ou le principal rĂ©dacteur, il a travaillĂ© Ă  l’EncyclopĂ©die de Diderot et Ă  l’EncyclopĂ©die d’Yverdon de De Felice, aux Nouvelles littĂ©raires, au Journal encyclopĂ©dique. C’est Ă  lui qu’on doit l’Éloge de Beausobre mis en tĂȘte de l’Histoire critique de ManichĂ©e et du ManichĂ©isme, dont il a rĂ©digĂ© et publiĂ© le second volume ; et c’est encore lui qui a dirigĂ© l’impression des Sermons de Forneret. De plus, il a annotĂ© la traduction allemande du discours d’ApulĂ©e sur les Moyens d’ĂȘtre heureux (Glogau, 1768, in-8°), et mis une PrĂ©face Ă  la Nouvelle mĂ©thode pour apprendre Ă  lire de Palairet (Berlin, 1775, in-8°).

Publications

  • Recueil des piĂšces sur les affaires de l’élection du roi de Pologne, 1732, in-4°.
  • Le FidĂšle fortifiĂ© par la grĂące, ou Sermon sur Phil. V, 13, Berlin, 1736, in-4°.
  • Articles des Pacta contenta d’Auguste, traduit du latin, 1736, in-4°.
  • Commerce de lettres entre deux amis, 1738, in-4°.
    Écrits au sujet de l’élection du roi de Pologne.
  • Ducatiana ou Remarques de Le Duchat, sur divers sujets d’histoire et de littĂ©rature, Amsterdam, P. Humbert, 1738, 2 parties, en 1 vol. in-8°.
    La 1re partie contient les Remarques détachées et celles qui concernent le Dict. de Bayle ; la 2e, des Remarques sur divers auteurs et sur les proverbes français.
  • Mercure et Minerve, ou Choix des nouvelles politiques et littĂ©raires les plus intĂ©ressantes pour TannĂ©e 1738, Berlin, 1738, in-8°.
    Cet Ă©crit pĂ©riodique qui prit, au bout de trois mois d’existence (janv. fĂ©v. et mars), le titre d’Amusements littĂ©raires moraux et politiques, mais il cessa de paraĂźtre au mois de juillet.
  • Sermons de Reinbeck, traduit de l’allemand, Berlin, 1738, in-8°.
  • Correspondance entre deux amis sur la succession de Juliers et de Bergues, Berlin, 1738, in-4° ; rĂ©imp. Ă  la suite de l’Histoire de la succession de Juliers et de Bergues ; 1739, in-12.
  • Sermons sur divers textes de l’Écriture sainte, Berlin, 1739, in-8° ; Leyde, 1772, 2 vol. in-8°.
  • Remarques historiques sur les mĂ©dailles et les monnoyes, traduit de l’allemand de Köhler, t. 1er, Berlin, 1740, in-4°.
  • Journal de Berlin ou nouvelles politiques et littĂ©raires, Berlin, 1740, in-4°.
    FrĂ©dĂ©ric II fournit des articles Ă  ce journal jusqu’à la guerre de SilĂ©sie.
  • MĂ©moires pour servir Ă  l’histoire et au droit public de Pologne, traduit du latin de Lengnich, La Haye, 1741, in-8° ; Francfort, 1754, in-8°.
  • Vie de J.-Ph. Baratier, Utrecht, 1741, in-8°; Brunsw. 1755, in-8°.
  • La Belle Wolfienne, ou AbrĂ©gĂ© de la philosophie wolfienne, La Haye, 1741- 53, 6 vol. in-8° ; nouv. Ă©dit., avec deux Lettres philosophiques, l’une sur l’immortalitĂ© de l’ñme et Vautre sur l’harmonie prĂ©Ă©tablie, La Haye, 1752-53-60, 6 vol. in-8°.
    Admirateur, de la philosophie de Wolf, Formey employa tous ses efforts Ă  la rĂ©pandre et la maniĂšre avec laquelle il en a Ă©clairci les parties obscures en a accru la vogue par. BartholmĂšss a portĂ© ce jugement sur la Belle Wolfienne : « C’est une dame allemande, citoyenne de Berlin, ayant nom EspĂ©rance, qui en se promenant sur les rives de la SprĂ©e et dans les jardins de Charlottenbourg, disserte correctement sur les divers principes de la logique et de la morale, mais qui ne produit sur le lecteur d’autre impression que celle dont Ă  la fin elle se trouve accablĂ©e elle-mĂȘme, un profond ennui. » Formey avait voulu marcher sur les traces de Fontenelle ; mais, il convint franchement lui-mĂȘme qu’il resta fort au-dessous de son modĂšle et, mĂ©content de son travail, il finit par y renoncer. Au lieu de traiter la mĂ©taphysique de Wolf comme il avait traitĂ© la logique, il se borna Ă  en donner une traduction fidĂšle.
    Texte en ligne
  • Les ƒuvres de François Villon, avec les notes de ClĂ©ment Marot, EusĂšbe de LauriĂšre, Le Duchat et Formey, publiĂ© par Prosper Marchand, La Haye, 1742, in-8°.
  • L’Anti-Saint-Pierre, Berlin, 1741, in-8° ; [s.l.], 1748, in-8°.
    RĂ©futation de l’Énigme politique oĂč Bernardin de Saint-Pierre avait censurĂ© la conduite du roi de Prusse comme contraire aux principes posĂ©s dans son Anti-Machiavel.
  • Sermon sur la paix, Berlin, 1742, in-8°.
  • RĂ©flexions philosophiques sur l’immortalitĂ© de l’ñme raisonnable, traduit de l’allemand de Reinbeck, Amst., 1744, in-8°.
  • La Balance de l’Europe, traduit du latin de Kahle ; Berlin et Göttingen, 1744, in-8°.
  • PanĂ©gyrique du roy, Berlin, 1745, in-4° ; traduit en allemand et en anglais.
  • Nouvelle bibliothĂšque germanique, Amst., 1746-60, 26 vol. in-8°.
    Formey, qui avait déjà écrit dans la BibliothÚque germanique, devenue en 1740 le Journal littéraire, rédigea la Nouvelle BibliothÚque germanique avec de Pérard depuis 1746, et seul depuis 1750.
  • Remarques sur la cour de Prusse concernant la succession d’Ost-Frise, traduit de l’allemand de Cocceii, Berlin, 1746, in-4°.
  • Sermon sur les gratuitĂ©s de l’Éternel, Berlin, 1746, in-8°.
  • Projet d’un Ă©tablissement en faveur des pauvres, Berlin, 1746, in-4°.
  • Elementa philosophiĂŠ seu Medulla Wolfiana, Berlin, 1746, in-8°.
  • Conseils pour former une bibliothĂšque peu nombreuse, mais choisie, Berlin, 1746, in-8° ; 6e Ă©dit., 1775, in-8°.
    L’édition qui a Ă©tĂ© publiĂ©e Ă  Paris en 1756, sous le titre de Berlin, offre des diffĂ©rences considĂ©rables avec les Ă©ditions de Prusse, l’éditeur français ayant pris sur lui de supprimer plusieurs ouvrages français imprimĂ©s Ă  l’étranger et de les remplacer par d’autres que Formey n’avait pas cru devoir mentionner dans son livre.
  • BibliothĂšque critique, ou MĂ©moires pour servir Ă  l’histoire littĂ©raire ancienne et moderne, Berlin, Formery, 1746, 3 parties in-12.
    Formey eut Boyer d’Argens pour collaborateur.
  • Essai sur la nĂ©cessitĂ© de la RĂ©vĂ©lation, Berlin, 1747, in-8°.
  • La Logique des vraisemblances, Francfort, 1747, in-8°; Leyde, 1747, in-8°; trad, en allemand et en anglais.
  • Recherches sur les Ă©lĂ©ments de la matiĂšre, Berlin, 1747, in-12 ; traduit en allemand.
    DĂ©fense des monades de Leibnitz contre Euler.
  • MĂ©moire pour l’établissement d’une Ă©cole de charitĂ©, Berlin, 1747, in-8°.
  • Sermon pour la dĂ©dicace de cette Ă©cole, Berlin, 1747, in-4°.
  • Relations de ladite Ă©cole, Berlin, 1748-56, in-4°.
  • L’IdĂ©e, la rĂšgle et le modĂšle de la perfection, en trois sermons sur Matt. V. 48. Berlin, 1748, in-8°.
  • TraitĂ© des dieux et du monde, traduit du grec de Salluste le Philosophe, avec des rĂ©flexions philosophiques et critiques, Berlin, 1748, in-8° ; rĂ©imp. avec le n° LXXIX.
  • ÉpĂźtre Ă  M. le comte de Manteuffel, 1748, in-8°.
  • Exposition abrĂ©gĂ©e du plan du roi pour la rĂ©formation de la justice, Berlin, 1748, in-8°.
  • Epistola ad eminent. cardinal. Quirinum, Berolini, 1749, in-4° ; traduit en allemand
  • PensĂ©es raisonnables opposĂ©es aux PensĂ©es philosophiques, avec un essai de critique sur le livre des MƓurs, Berlin [Amst.], 1749, in-8°.
  • Dictionnaire Ă©tymologique de MĂ©nage, Paris et Gen., 1750, in-8°.
  • Lettre de M. Gervaise Holme Ă  l’auteur de la Lettre sur les aveugles, Cambridge [Berlin], 1750, in-8°.
  • VindiciƓ reformatorum, Berol., 1750, in-8°.
    Ouvrage dirigé contre Quirini.
  • Histoire de l’AcadĂ©mie des sciences de Berlin, 1750, in-4°.
  • Le SystĂšme du vrai bonheur, Berlin, Paris et GenĂšve, 1750 et 1751, in-8°.
  • Le Philosophe chrĂ©tien, Leyde et Lausanne, 1750-56, 4 vol. in-8° ; traduit en allemand, Frankfort 1753-59, 4 parties in-8°.
    Recueil des sermons de l’auteur, mais refondus. Comme thĂ©ologien, Formey se proposa pour but principal la conciliation de la dogmatique chrĂ©tienne avec la philosophie, de la foi avec la science.
  • L’Abeille du Parnasse, Berlin, 1750-54, 10 vol. in-12.
    Recueil pĂ©riodique d’opuscules en prose et en vers. Deux nouv. volumes parurent en 1757.
  • BibliothĂšque impartiale, Leyde, 1750-58, 18 vol. in-8°.
  • Essai sur la perfection, Utrecht, [Paris], 1751, in-8°.
  • Dissertation sur les raisons d’établir et d’abroger les loix, Ă  laquelle on a joint l’Examen de l’usure suivant les principes du droit naturel, Paris [Utrecht], 1751, in-8°.
    D’abord publiĂ© dans les MĂ©moires de l’AcadĂ©mie de Berlin (1749).
  • La ThĂ©orie de la fortune, trad. de l’allemand de Kaestner, Berlin, 1751, in-8°.
  • Lettres sur la prĂ©dication, Berlin, 1753, in-8°.
  • AbrĂ©gĂ© de l’Histoire du pyrrhonisme de Crousaz.
    Ce travail ne fut pas livrĂ© Ă  l’impression ; mais Haller en donna une traduction sous le titre : PrĂŒfung der Sekte die an allem zweifelt, Göttingen, 1751, in-8°.
  • Conseils d’un homme de qualitĂ© Ă  sa fille, traduit de l’anglais, Berlin, 1753, in-8°; LiĂšge, 1757, in-12.
  • MĂ©langes philosophiques, Leyde, 1754, 2 vol. in-12; traduit en anglais, Londres, 1759. in-12,
    Sans doute le mĂȘme ouvrage que celui dont Kaiser fait mention sous ce titre : MĂ©langes littĂ©raires et philosophiques, Berlin, 1754, 2 vol. in-8° On y trouve rĂ©imp. les nos XL, XLIV et d’autres piĂšces.
  • Catalogue raisonnĂ© de la librairie d’Étienne de Bourdeaux, Berlin, 1754-72, 8 vol. in-8°.
  • La Comtesse suĂ©doise, traduit de l’allemand de Gellert, Berlin, 1754, 2 parties in-12.
  • AbrĂ©gĂ© d’histoire universelle [par La Croze], revu, continuĂ© et enrichi de quelques notes, Gotha, 1754, in-8°, 1763, in-8° ; traduit en allemand, Gotha, 1755, in-12.
  • Examen philosophique de la liaison rĂ©elle qu’il y a entre les sciences et les mƓurs, Avignon, 1755, in-12.
    PubliĂ© d’abord dans les MĂ©moires de l’AcadĂ©mie de Berlin (1753).
  • Sermons prononcĂ©s en quelques circonstances extraordinaires, Berlin, 1755, in-8°.
  • Journal Ă©pistolaire, t. 1er, Berlin, 1755, in-8°.
  • Lettre Ă  M. Maty, au sujet du MĂ©moire de M. Eller sur l’usage du cuivre, 1756, in-12.
  • CatĂ©chisme raisonnĂ©, trad. de l’angl., avec un Discours prĂ©liminaire, Halle, 1736, in-8°.
  • Essai sur le beau (par le P. AndrĂ©), avec un Discours prĂ©liminaire et des RĂ©flexions sur le goĂ»t, 1756, in-8° ; Amst., 1758, in-12 ; Paris, 1763, 2 vol. in-8°.
  • MĂ©moire concernant la conduite de la maison d’Autriche Ă  l’égard des Protestants, trad. de l’allemand, [s.d.], in-4°.
  • Le Triomphe de l’évidence, Berlin, 1756, 2 vol. in-8°.
  • Sermon Ă  l’occasion de la victoire de Prague, 1757, in-89.
  • TraitĂ© des tropes, nouv. Ă©dit., Leipzig, 1757, in-8°.
    RĂ©impression de l’ouvrage de Dumarsais.
  • La France littĂ©raire ou Dictionnaire des auteurs françois vivant, corrigĂ© et augm., Berlin, 1757, in-8».
    La France littéraire se publiait en France depuis 1755, mais elle passait sous silence les noms des Réfugiés français et leurs ouvrages. Formey répara ces omissions volontaires, en sorte que son ouvrage est de quelque valeur.
  • Éloges des acadĂ©miciens de Berlin et de divers autres savans, Paris et Berlin, 1757, 2 parties in-12.
    Ces Ă©loges, oĂč Formey prend Fontenelle pour modĂšle, sont au nombre de 46. Quelques-uns avaient dĂ©jĂ  paru dans les MĂ©moires de l’acadĂ©mie de Berlin, tels ceux d’Alphonse Des Vignolles (1745), de Philippe NaudĂ© (1746), de Du Han de Jandun (1746), de Charles-Louis de Beausobre (1753), etc.
  • Principes du droit de la nature et des gens, extrait du grand ouvrage latin de M. Wolf (Amsterdam, Marc Michel Rey, 1758, 1 vol. in-quarto ou 3 vol. in-12).
  • Discours sur EsaĂŻe LVII, 21, suivi d’un Fragment philosophique sur l’état du genre humain, Berlin, 1758, in-4°.
  • Sermon Ă  l’occasion de la mort de S. A. R. le prince de Prusse, Paris et Berlin, 1758, in-8°.
  • Consolations pour les personnes valĂ©tudinaires, Berlin, 1758, in-12 ; traduit en allemand., Leipzig, 1763, in-8°, et en italien.
  • Discours sur le vĂ©ritable principe de la grandeur d’ñme, Berlin, 1758, in-4°, et dans les MĂ©moires de l’AcadĂ©mie de Berlin (1758).
  • Essais philosophiques sur l’entendement humain [par Hume], traduit en français, par Merian, avec une PrĂ©face et des notes par Formey, Amsterdam, 1758, % vol. in-12.
  • Les preuves de l’existence de Dieu ramenĂ©es aux notions communes, 1758, in-8° ; publiĂ© d’abord dans les MĂ©moires de l’AcadĂ©mie de Berlin (1747).
  • Le Philosophe payen ou PensĂ©es de Pline avec un commentaire littĂ©raire et moral, Leyde, 1759, 3 vol. in-12 ; traduit en allemand, Frankfort, 1761, 3 part. in-8°.
  • Principes Ă©lĂ©mentaires des Belles lettres, Berlin, 1759, in-8° ; 1763, in-12; traduit en anglais, Londres, 1765, in-12, et en italien, Naples, 1768, in-8°.
  • Les Avantages de la vieillesse, Berlin, 1759, in-8° ; traduit en allemand, Berlin, 1760, in-8°.
  • Lettres sur l’état prĂ©sent des sciences et des mƓurs, Berlin, 1759-60, 2 vol. in-8°.
  • Monument Ă  la mĂ©moire de la fille la plus chĂ©rie, 1759, in-4°.
  • De la mort, Berlin, 1759, in-8°.
  • AbrĂ©gĂ© de l’histoire de la philosophie, Amsterdam, 1760, in-8° ; traduit en allemand, Berlin, 1763, in-8°, et en anglais, Londres, 1766, in-12.
  • Éloges des marĂ©chaux de Schwerin et de Keilh, et de M. de Viereck, Berlin, 1760, in-8°.
  • Éloge de Maupertuis, Berlin, 1760, in-8°.
  • RĂ©flexions sur l’éducation et en particulier sur celle des jeunes demoiselles, Berlin, 1761, in-4° ; Amsterdam, 1761, in-8°.
  • Choix de MĂ©moires et AbrĂ©gĂ© de l’histoire de l’AcadĂ©mie de Berlin, Berlin, Haude, 1761, 4 vol. in-12.
    « Dans ses MĂ©moires, lit-on dans l’Histoire philosophique de l’AcadĂ©mie de Prusse, on sent un peu trop le prĂ©dicateur, et l’on retrouve le savant Ă©tendu, mais superficiel. Dans ses Discours, on rencontre une agrĂ©able variĂ©tĂ©, des mots souvent fins, quelquefois Ă©nergiques, mais surtout une singuliĂšre adresse Ă  prĂ©coniser FrĂ©dĂ©ric. »
  • Éloge d’Eller, Berlin, 1762, in-8°.
  • Les Vrais IntĂ©rĂȘts de l’Allemagne, trad. de l’allemand, avec des notes relatives aux conjonctures prĂ©sentes, La Haye, 1762, 3 part. in-8°.
  • Sermons sur la prophĂ©tie de Jonas, Berlin, 1762, in-8°.
  • Principes de morale, dĂ©duits de l’usage des facultĂ©s de l’entendement humain, Leyde, 1862-65, 4 vol. in-8° ; traduit en allemand, 2 part., Berlin, 1762, in-8°.
  • RĂ©flexions sur la libertĂ©, trad. de l’allemand de Reinhard, Berlin, 1762, in-8° ; publiĂ© d’abord dans les MĂ©m. de l’AcadĂ©mie de Berlin (1748).
  • L’Esprit de Julie, 1762, in-8° ; traduit en allemand, 1762, in-8°.
  • Anti-Émile, Berlin, 1762, in-8° ; trad, en allemand, Berlin, 1762, in-8°.
  • AbrĂ©gĂ© de l’histoire ecclĂ©siastique, Amst., 1763, 2 vol. in 12 ; traduit en nĂ©erlandais par La Fontaine, La Haye, 1763-65, in-8°, et en anglais, Lond., 1766, 2 vol. in-8°.
  • Éloges des comtes de Podevils et de Chtter, de MM. Jacobi, Sprssgel, Becman et Humbert, Berlin, 1763, in-8°.
    L’éloge du dernier avait Ă©tĂ© publiĂ© dans les MĂ©moires de l’AcadĂ©mie de Berlin (1762).
  • L’Émile chrĂ©tien, Amsterdam, 1764, 2 vol. in-8°.
  • DĂ©fense de la religion et de la lĂ©gislation pour servir de suite Ă  l’Anti-Émile, Berlin, 1764, in-8° Texte en ligne.
  • DiversitĂ©s historiques, traduit du grec d’Elien et enrichies de remarques, Berlin, 1764, in-8°.
  • AbrĂ©gĂ© de toutes les sciences Ă  l’usage des enfans de six ans Ă  douze, Potsdam, 1764-78, 8 vol. in-8°, ou selon QuĂ©rard, Berlin, 1757-79, in-16; nouv. Ă©dit. revue et augm., Berlin, 1767, in-8°; traduit en allemand, Berlin, 1769, in-8°, et en russe, Moscou, 1764-74, in-12.
  • Discours prononcĂ©s dans l’AcadĂ©mie de Berlin Ă  la rĂ©ception des princes de Brunsvic, 1764, in-4°.
  • Introduction gĂ©nĂ©rale aux sciences, Amsterdam, 1764, in-12, avec une rĂ©imp. du n° XXVI.
    Selon d’autres, cet Ă©crit appartient Ă  La MartiniĂšre.
  • Discours philosophiques de Maxime de Tyr, traduit du grec, Leyde, 1764. in-12.
  • Discours moraux pour servir de suite au Philosophe chrĂ©tien, Berlin, 1764-65, 2 vol. in-12, traduit en allemand, Francfort, 1764-67, 2 part. in-8°.
  • Principes de morale appliquĂ©s aux dĂ©terminations de la volontĂ©, Leyde, 1765, 2 vol. in-12.
  • Remarques de grammaire sur Racine, pour servir de suite Ă  celles de l’abbĂ© d’Olivet, avec des remarques dĂ©tachĂ©es sur quelques autres Ă©crivains du premier ordre [Voltaire, Watelet, Fontenelle, Boileau], Berlin, 1766, in-12.
    Publ. sous le pseudonyme de Yemrof (palindrome de son nom).
  • Discours de M. Gellert sur la morale, Berlin, 1766, in-8°.
  • Tableau du bonheur domestique, suivi de quelques discours sur les vĂ©ritĂ©s intĂ©ressantes de la religion et de la morale, Leyde, 1766, in-8°.
  • Discours sur la paix, Leyde, 1767.
    ComposĂ© Ă  l’occasion du prix proposĂ©, en 1766, par l’acad. de La Rochelle.
  • Éloge de Mme Gottsched suivi du Triomphe de la philosophie par la mĂȘme, Berlin, 1767, in 8°.
  • Dictionnaire instructif oĂč l’on trouve les principaux termes des sciences et des arts, t. III, Halle, 1767, in-8°.
  • Histoire des Protestants, trad. de l’allemand de Hausen, Halle, 1767, in-8°.
  • Sermon Ă  l’occasion de la mort du prince de Prusse, Berlin, 1767, in-8°.
  • TraitĂ© d’éducation morale sur cette question : Comment on doit gouverner l’esprit et le cƓur d’un enfant pour le rendre heureux et utile, Berlin, 1767, in-8° ; LiĂšge, 1773, in-8° ; traduit en allemand, Berlin, 1767, in-8°.
    Ouvrage couronné par la Société des Sciences de Harlem.
    Texte en ligne
  • Magasin des sciences et des beaux-arts Ă  l’usage des adolescens, Amsterdam, 1768, 2 vol. in-12.
  • Consolations raisonnables et religieuses, Yverdon, 1768, in-12.
  • Entretiens psychologiques, Berlin, 1769, in-8°; traduit en allemand, Berlin, 1769,
  • AbrĂ©gĂ© de physique, Berlin, 1770-72, 2 part. in-8° ; traduit en allemand, Berlin, 1770-73, 2 part. in-8°.
  • Sermons sur divers textes, Leyde, 1772, selon Watt ; 1774, 2 vol. in-8°, selon Meusel.
  • Journal de Pierre-le-Grand, traduit du russe, revu et publ. par Formey, 1773, in-4°.
  • Éloge de Meckel, Berlin, 1774, in-8°.
  • RĂ©ponse au discours de rĂ©ception de M. de Zedlitz, publ. avec ce discours, Berlin, 1776, in-4o.
  • Discours au grand-duc de Russie, Berlin, 1776, in-8°.
  • Entretiens de morale pratique, Potsd., 1778, in-8° ; traduit en allemand, Berlin, 1778, in-8° Texte en ligne.
  • PanĂ©gyrique de FrĂ©dĂ©ric II, traduit de l’allemand d’Engel, Berlin, 1781. in-8°.
  • Sermon pour l’anniversaire de son entrĂ©e en fonctions, publ., Ă  ce qu’il paraĂźt, en français, et en allemand, Berlin, 1781, in-8°.
  • Czarewitz Chlore, conte moral de main impĂ©riale et de maĂźtresse [Catherine II] , traduit par Formey, Berlin, 1782, in-8°.
  • Éloge d’Uden, Berlin, 1783, in-8°.
  • Discours sur le jubilĂ©, Berlin, 1785, in-8°.
  • Éloge de Sark, Berlin, 1786, in-8°.
  • EncyclopĂ©die des enfans, GenĂšve, 1784, in-8° Texte en ligne sur Scientifica
  • RĂ©ponses aux discours des acadĂ©miciens reçus dans le cours des quatre derniers mois de l’annĂ©e 1780, Berlin, 1787, in-8°.
  • Discours prononcĂ© dans l’assemblĂ©e publique de l’Acad. royale, le , Kerl., 1787, in-8°.
  • Souvenirs d’un citoyen, Berlin, 1789, 2 vol. in-8°.

Bibliographie

  • E. Haag, La France protestante, t. VI, Paris, Librairie Sandoz et Fischbacher, 1888, 616-630
  • François Moureau, « L’EncyclopĂ©die d’aprĂšs les correspondants de Formey », Recherches sur Diderot et sur l’EncyclopĂ©die, no 3, , p. 125-145.
  • HĂ€seler (dir.), La Correspondance de Jean Henri-Samuel Formey (1711-1797) : inventaire alphabĂ©tique, avec la Bibliographie des Ă©crits de Jean Henri Samuel Formey Ă©tablie par Rolph Geissler, Paris, Champion, 2003
  • Moutchnik, A., Sigrist, R. (2016): La Russie d'Élisabeth Ire (1741-1761) d'aprĂšs les journaux Ă©ditĂ©s par Henri Samuel Formey. In: Đ ĐŸŃŃĐžŃ Đž Đ·Đ°ĐżĐ°ĐŽĐœĐŸĐ”ĐČŃ€ĐŸĐżĐ”ĐčсĐșĐŸĐ” ĐżŃ€ĐŸŃĐČĐ”Ń‰Đ”ĐœĐžĐ” : сб. ĐœĐ°ŃƒŃ‡. тр. / [ŃĐŸŃŃ‚.: Н.П. ĐšĐŸĐżĐ°ĐœĐ”ĐČĐ° ; ĐŸŃ‚ĐČ. рДЎ.: В.Đ . Đ€ĐžŃ€ŃĐŸĐČ ; рДЎ.: ĐĄ.А. ДаĐČŃ‹ĐŽĐŸĐČĐ°, Н.П. ĐšĐŸĐżĐ°ĐœĐ”ĐČĐ°] ; Đ ĐŸŃ. ĐœĐ°Ń†. б-ĐșĐ°, ĐŸĐ”Ń‚Ń€ĐŸĐČсĐșĐŸĐ” ост. ĐŸ ĐČĐŸ. – ĐĄĐ°ĐœĐșт-ĐŸĐ”Ń‚Đ”Ń€Đ±ŃƒŃ€Đł: Đ ĐĐ‘, 178-203.
  • (de) Arthur Richter, « Formey, Samuel », dans Allgemeine Deutsche Biographie (ADB), vol. 7, Leipzig, Duncker & Humblot, , p. 156 f
  • JĂŒrgen Storost (de): 300 Jahre romanische Sprachen und Literaturen an der Berliner Akademie der Wissenschaften. Band 1. Lang, Frankfurt am Main u. a. 2001 (ISBN 3-631-38312-6), S. 43–57 (Berliner BeitrĂ€ge zur Wissenschaftsgeschichte 4), (Zugleich: Berlin, Freie Univ., Habil.-Schr., 2000).
  • Erich Wenneker (de), « Johann Heinrich Samuel Formey », dans Biographisch-Bibliographisches Kirchenlexikon (BBKL), vol. 19, Nordhausen, (ISBN 3-88309-089-1, lire en ligne), col. 419–427

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