Joannès Ambre
Joannès Pierre Ambre, né le à Lyon[1] et mort le à Menton[2], est un avocat pénaliste français.
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(Ă 69 ans) Menton |
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Joannès Pierre Ambre |
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Biographie
Seconde Guerre mondiale
Fils d'Adrien Ambre, né dans le quartier de la Croix-Rousse à Lyon, il est mobilisé en 1939 dans l'aviation et reprend en 1940 à Lyon ses activités d’avocat. Maréchaliste, il signe avec Henri Baudry, La condition publique et privée du Juif en France (statut des Juifs) : traité théorique et pratique, publié à Lyon aux éditions Joannès Desvigne et Cie, en 1942.
En 1942, il est notamment l'avocat de Léon Faye[3], officier appréhendé en 1941 par la police de Vichy pour avoir tenté de soulever l'armée d'Afrique. Servant d'abord de contact entre Faye et ses camarades, il finit par rejoindre le réseau Alliance, sous le pseudonyme de « Gibbon », Faye devenant le chef militaire du réseau. Il aide au recrutement de nouveaux agents[4], puis fait partie d'une grande réunion des différents chefs de secteur en juillet 1943, avant de s'envoler pour Londres en août, accompagnant Faye[4]. Après l'arrestation de celui-ci à son retour en septembre, Ambre est envoyé à Alger pour diverses missions[4].
En mai 1944, après de nouvelles arrestations au sein d'Alliance, il rejoint le BCRA puis, après le débarquement de juin, l’escadron numéro 226 de la Royal Air Force aux côtés de Joseph Kessel[4].
Après la guerre, il obtient la Médaille de la Résistance.
Carrière
« Avocat des truands », il a assuré la défense du gang des Lyonnais qu'il rebaptise, « le Gang du Siècle »[5], avec André Soulier[6] et de Pierre de Varga, « commanditaire présumé » de l'assassinat de Jean de Broglie.
Il défie le juge François Renaud en combat singulier sur le terrain de la procédure, considérant qu'il joue avec la liberté des femmes et des maîtresses des truands, qu'il manipule les permis de visites pour faire pression sur les prévenus. Le juge est assassiné le . Le film Le Juge Fayard dit Le Shérif d’Yves Boisset met en cause le SAC tandis que Jacques Derogy dans son livre Enquête sur un juge assassiné : vie et mort du magistrat lyonnais François Renaud explore la piste mafieuse[7].
Au cours de sa carrière, il est avocat de la défense ou de parties civiles lors de procès d'assises. En , il est un des avocats des parties civiles dans le procès de Patrick Henry défendant les intérêts de la famille de la victime Philippe Bertrand, enfant de sept ans, enlevé et assassiné.
En 1979, il apparaît dans l'émission Apostrophes[8] pour présenter son livre Je ne me tairai jamais et affirme : « Je me bats de façon totalitaire refusant le moindre sacrifice qui n'est pas dans l'intérêt de mon client. »
Adjoint au maire de Lyon, et membre du parti radical, il fut membre de la loge maçonnique, Union et Liberté[9] et présida le Festival international de Lyon[10].
Une place de Lyon, dans le quatrième arrondissement, à la limite de Lyon et de Caluire, porte son nom[11].
Ouvrages
Notes et références
- Ville de Lyon, « Acte de naissance no 118 du 12/04/1915 », extr. du registre d'état civil de Lyon 1er, cote 2E 3741, image 21, sur Archives municipales de Lyon (consulté le ), p. 20v.
- État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
- Fourcade, tome 1, p. 298.
- Mure 1994.
- On n'a jamais parlé autant des lyonnais, Lyon Poche.
- Interview André Soulier, Lyon people.
- Salades de gangs Ă la lyonnaise,Points d'actu.
- Crime et châtiment, INA.
- , Franc-maçon Lyon.
- IT1 13H : Ă©mission du 25 juin 1982, INA.
- Franck, « Place Joannès Ambre », sur ruesdelyon.net, .
Bibliographie
- Marie-Madeleine Fourcade, L'Arche de Noé, t. 1, Paris, éditions Fayard, coll. « Le Livre de poche » (no 3139), (réimpr. 1998) (1re éd. 1968), 414 p. (lire en ligne).
- Pierre MĂ©rindol, Lyon, ou, Le sang et l'argent, 1978
- André Mure, Les combats passionnés de Joannès Ambre, Lyon, LUGD, , 160 p. (ISBN 9782402155007, lire en ligne).
- Louis-Bernard Robitaille, Les Parisiens sont pires que vous ne le croyez, 2014