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JoAnne Stubbe

Formation et carrière

JoAnne Stubbe naît le 11 juin 1946 à Champaign (Illinois). En 1968, elle obtient un BS en chimie de l'université de Pennsylvanie[1]. Après avoir obtenu son doctorat en chimie organique sous la direction du professeur George Kenyon de l'université de Californie à Berkeley en 1971, elle est post-doctorante à l'UCLA, où elle travaille sur la synthèse du LSD à partir du tryptophane avec Julius Rebek. Elle enseigne ensuite au Williams College (1972-1977) avant de se tourner vers la recherche. À l'université Brandeis, elle fait un deuxième postdoc avec Bob Abeles[2]. Elle apprend à créer des inhibiteurs enzymatiques. Elle enseigne également à l'école de médecine de l'université Yale (1977-1980) en tant que professeure adjointe au département de pharmacologie[3].

En 1980, JoAnne Stubbe est recrutée à l'université du Wisconsin, où elle est professeure adjointe au département de biochimie puis titulaire en 1985. En 1987, elle est la première femme professeur titulaire du département de chimie du MIT[4].

Recherches

JoAnne Stubbe publie plus de 300 articles scientifiques et elle est fréquemment reconnue pour les résultats de ses recherches[5]. Elle révolutionne le domaine de la biochimie avec ses deux premiers articles scientifiques sur les enzymes énolase et pyruvate kinase[6].

Elle est la pionnière de l'utilisation des investigations spectroscopiques des interactions enzymatiques et a consacré la majeure partie de sa carrière à élucider les mécanismes biochimiques derrière les radicaux libres[7]. Dans ses premiers travaux à Yale puis à l'université du Wisconsin, Stubbe découvre comment des enzymes appelées ribonucléotides réductases utilisent la chimie des radicaux libres pour convertir les nucléotides en désoxyribonucléotide, un processus essentiel dans la réparation et la réplication de l'ADN[8]. Ces enzymes catalysent l'étape déterminante de la vitesse dans la biosynthèse de l'ADN. Son analyse du processus de réduction des nucléotides a mis en lumière le mécanisme d'action de la gemcitabine, un médicament anticancéreux d'Eli Lilly & Co., utilisé pour traiter divers carcinomes, tels que le cancer du pancréas, le cancer du sein et le cancer bronchique non à petites cellules[9].

Reconnaissance

Références

  1. (en-US) « JoAnne Stubbe », sur MIT Department of Biology (consulté le ).
  2. (en) « Stubbe wins faculty’s Killian Award », sur MIT News | Massachusetts Institute of Technology (consulté le ).
  3. « DCH 2008 », sur www.chem.uzh.ch (consulté le ).
  4. Carolyn Y. Johnson, « White House to give MIT scientist top honor », Boston.com, (lire en ligne, consulté le ).
  5. (en) « American Chemical Society names JoAnne Stubbe 2020 Priestley Medalist », sur American Chemical Society (consulté le ).
  6. K Hopkin, « JoAnne Stubbe - Making life possible », The Scientist, .
  7. Nakanishi Prize, , 41–42 p..
  8. « Making Life Possible | The Scientist Magazine® », sur The Scientist (consulté le ).
  9. « Stubbe wins faculty's Killian Award », sur MIT News (consulté le ).
  10. Iii and Potuzak, « The 2010 Benjamin Franklin meal in chemistry presented to JoAnne Stubbe », Journal of the Franklin Institute, .
  11. webdesign@wdesign-it.com, « DCH 2008 », sur www.chem.uzh.ch (consulté le ).
  12. « Joanne Stubbe | MIT Biology », sur biology.mit.edu (consulté le ).
  13. « MIT Reports to the President 1995-96 », sur web.mit.edu (consulté le ).
  14. « Alfred Bader Award in Bioinorganic or Bioorganic Chemistry », sur American Chemical Society.
  15. « F. A. Cotton Medal for Excellence Chemical Research ».
  16. « John Scott Award Recipients », sur www.garfield.library.upenn.edu (consulté le ).
  17. « The Protein Society: Protein Society Awards », sur www.proteinsociety.org (consulté le ).
  18. « NAS Award in Chemical Sciences », sur www.nasonline.org (consulté le ).
  19. « Kirkwood Medal To JoAnne Stubbe | September 29, 2008 Issue - Vol. 86 Issue 39 | Chemical & Engineering News », sur cen.acs.org (consulté le ).
  20. (en) « Past Recipients », sur American Chemical Society (consulté le ).
  21. Anne Trafton, MIT News Office, « Biochemist JoAnne Stubbe wins National Medal of Science », sur MIT News, .
  22. « JoAnne Stubbe Wins Prelog Medal | March 1, 2010 Issue - Vol. 88 Issue 9 | Chemical & Engineering News », sur cen.acs.org (consulté le ).
  23. (en) « Biopolymers », sur Wiley Online Library (consulté le ).
  24. « Distinguished Alumni Award | Department of Chemistry », sur www.chem.upenn.edu (consulté le ).
  25. Linda Wang, « 2015 Remsen Award To JoAnne Stubbe | Chemical & Engineering News », sur cen.acs.org (consulté le ).
  26. (en) « JoAnne Stubbe », sur Greengard Prize (consulté le )

Liens externes

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