Jeanne Oddo-Deflou
Anne Marie Claire Jeanne Deflou, connue sous le nom de Jeanne Oddo-Deflou, née le à Ferrières-en-Gâtinais et morte le à Meudon, est une féministe française.
Naissance | |
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Décès |
(Ă 83 ans) Meudon |
Nom de naissance |
Anne Marie Claire Jeanne Deflou |
Nationalité | |
Activités |
Militante pour les droits des femmes, Ă©ditrice, traductrice, suffragette, institutrice |
Conjoint |
Henri Oddo (d) (de Ă ) |
Biographie
Jeunesse et famille
Anne Marie Claire Jeanne Deflou est née le à Ferrières-en-Gâtinais, dans le Loiret[1].
Institutrice, elle épouse le à Paris Henri Oddo, bibliothécaire à la Chambre des députés[2]. Le couple a deux enfants[3] : Marie Augusta Sabine Oddo (1884-1938), avocate[2], épouse de Constantin Dos Santos Malhado, et Henri Jean Victor Oddo (1890-1915), ingénieur, qui meurt pendant la Première Guerre mondiale[4].
Son mari soutient ses combats féministes, comme en témoigne un article de La Presse en 1902[5]. Domicilié avec sa femme au palais Bourbon, il meurt en 1906 à Ferrières-en-Gâtinais[6]. Après sa mort, Jeanne Oddo-Deflou s'établit 55, rue de Seine à Paris.
Carrière
En 1898, elle fonde le Groupe français d'études féministes, estimant que si l'objectif ultime est le suffrage des femmes, il importe d'abord de réformer les lois sous-jacentes. À partir de 1899, elle est membre de la Ligue française pour le droit des femmes et à partir de 1901 du Suffrage des femmes à l'appui du vote des femmes.
Déléguée à diverses réunions du Congrès international des femmes (Londres, Paris, Bruxelles[7], Berlin), elle exerce les fonctions de secrétaire du Congrès des droits civils et du suffrage des femmes. En 1906, elle publie Le Sexualisme, qui appelle les femmes à avoir le droit de se développer dans un esprit de « liberté, de dignité et de plénitude »[8] - [9].
Jeanne Oddo-Deflou meurt en 1939 à Meudon, 8, avenue du Onze-Novembre[10], dans une maison de santé[11].
Publications
Jeanne Oddo-Deflou participe régulièrement au journal féministe La Française[12]. Elle publie également plusieurs essais :
- Du régime des biens de la femme mariée : rapport présenté le , à Paris, au Congrès des œuvres et institutions féminines, 1900
- Le Sexualisme, critique de la prépondérance et de la mentalité du sexe fort, 1906[13]
- Congrès national des droits civils et du suffrage des femmes : tenu en l'hôtel des sociétés savantes à Paris, les 26, 27 et (lire en ligne)
Elle fonde le journal L'Entente avec HĂ©ra Mirtel, en [14].
Références
- « acte de naissance, Ferrières-en-Gâtinais », sur Archives départementales du Loiret, (consulté le ), cote EC 3911, vue 48/153
- Acte de mariage no 1, , Paris 1er, Archives de Paris
- « Arbre généalogique de François Petit », sur Geneanet (consulté le )
- Archives de Paris, matricule militaire
- « Cherchons le père », La Presse, .
- Dossier de la LĂ©gion d'honneur, no 67484, base LĂ©onore, Archives nationales, lire en ligne https://www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr/ui/
- « Le féminisme continental au Congrès de Bruxelles », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
- Sylvie Chaperon et Christine Bard, Dictionnaire des féministes. France : XVIIIe – XXIe siècle, Presses Universitaires de France, , 872– (ISBN 978-2-13-078722-8, lire en ligne)
- James McMillan, France and Women, 1789-1914 : Gender, Society and Politics, Routledge, , 408– (ISBN 978-1-134-58957-9, lire en ligne)
- Acte de décès no 131, , Meudon, Archives départementales des Hauts-de-Seine [lire en ligne] (vue 52/110)
- Association amicale des médecins des établissements publics d'aliénés de France, « Maison de santé de Bellevue [encart publicitaire] », sur Gallica, L'Aliéniste français, (consulté le ), p. 52/60
- Bibliothèques de Paris, consultable en ligne
- Consultable sur Gallica.
- Droit des femmes, Assemblée nationale page 34