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Jean d'Estampes de Valençay

Jean d’Estampes-Valençay (né le à Tours, mort le à Paris, ou , à 77 ans, inhumé d'abord au couvent Sainte-Catherine-du-Val-des-Écoliers puis en l’église Saint-Louis-des-Jésuites),

Appelé l’abbé d’Estampes (encore en 1630), comme abbé commendataire de l'abbaye de Barzelles, près de Valençay (jusque vers 1637), puis, le marquis d'Estampes (dès , pour son ambassade en Hollande, et jusqu’à sa mort).

Origines

Plus jeune fils de Jean d’Estampes ( + 1620), seigneur de Valençay, et de Sarah d’Applaincourt, dame d’Applaincourt, en Picardie. Frère de Jacques, 1er marquis de Valençay, chevalier du Saint-Esprit, de Mgr Léonor d'Estampes, archevêque-duc de Reims, et d'Achille, cardinal d'Estampes. Sa sœur Charlotte, marquise de Puysieux, l’appelait « mon frère le bâtard ».

Carrière

- Conseiller au parlement de Paris, reçu le ,

- Intendant de justice, de police et des finances en Languedoc, en 1624 (cf. Gabriel Hanotaux),

- Maître des requêtes, le ,

- Marié dans une famille de robe le à Paris, à Marie Gruel de Morville (vers 1600 + , Paris), dame de Morville, fille de Guillaume Gruel (+ , Pithiviers), baron de Courcy, seigneur de Morville, en Beauce, conseiller d'État, et de Marie Andras (+ 1645, Paris).

- Intendant de justice, de police et des finances à l’Armée d’Italie en 1629-1630, armée commandée par le maréchal de Schomberg ; choisit comme secrétaire en 1629 Dubuisson-Aubenay, qui demeurera à ses côtés jusqu'en 1638 ;

- Intendant de Tours du (nomination) à la fin de 1635 ou au début de 1636 (son successeur prend ses fonctions en ),

- Commissaire du roi chargé de délimiter une nouvelle frontière avec le duché de Savoie, le (nomination), qualifié alors « conseiller d'Etat, président au grand conseil et Intendant de la justice et finances en l'armée de Sa Majesté au-delà des monts et ancien trésorier de France au Dauphiné » (Vieil, arch. de la Guerre, vol. 14, pièce 173.),

- Président au Grand Conseil,

- Intendant de Rennes et commissaire du roi aux États de Bretagne en août-,

- Ambassadeur chez les Grisons, c’est-à-dire en Suisse, en 1637,

- Ambassadeur en Hollande, en -1638, appelé le marquis d'Estampes,

- Conseiller ordinaire du Roi en son Conseil d'État et privé en 1648,

- Commissaire du roi en Provence en 1649, envoyé pour y ramener le Parlement d'Aix dans ses devoirs,

- TĂ©moin avec les conseillers AndrĂ© Le Fèvre d’Ormesson, Henry Auguste de LomĂ©nie, comte de Brienne, Estienne d’Aligre de Boislandry et Antoine Barillon de Morangis, d’un contrat d’échange de souverainetĂ© entre le roi de France et le duc de Bouillon, prince de Sedan, le , Ă  Paris. QualifiĂ© « marquis d'Estampes, conseiller ordinaire du roy en ses Conseils et direction de ses finances Â».

- Conseiller d’honneur du Parlement de Paris, reçu le , avec son cousin le maréchal de la Ferté-Imbault ; deux des 14 conseillers d’honneur de cette cour appartiennent alors à la famille d’Estampes.

Le marquis d'Estampes était familier du Père Marin Mersenne, religieux minime.

Famille

Marié le à Paris (Saint-Jean-en-Grève), à Marie (Le) Gruel de Morville (vers 1600 + , Paris), dame de Morville, fille de Guillaume (Le) Gruel (+ , Pithiviers), baron de Courcy, seigneur de Morville, en Beauce, conseiller d'État, et de Marie Andras (+ 1645, Paris). Elle était veuve sans postérité d’Alexandre Chauvelin (+ 1621, au retour du siège de Montauban), conseiller secrétaire du roi (), contrôleur général de l’artillerie de France en 1618, alias trésorier général de l’artillerie de France. Sœur cadette d’Anne Le Gruel de Morville (1592 + 1622), mariée 1/ à Jean Joly, conseiller au Parlement de Paris, et 2/ (contrat) le à Robert Aubéry (1571 + 1657) seigneur puis marquis de Vatan (Lettres d’), seigneur de Rilport et de Brévannes, conseiller au Grand Conseil (1600), au parlement de Paris (1602), maître des requêtes 1609), Président au Grand Conseil (1612), Intendant en Bourbonnais et Auvergne (1616), Président à la Chambre des Comptes (1619), conseiller d’État (1629) et Directeur des Finances.

Il laissait deux filles Ă  sa mort :

1/ Marie d’Estampes (vers 1631 + , Paris, ou 1679?), mariée 1/ le 23 … 1648 à 1652, à Paris (Saint-Jean-en-Grève), à Philippe II de Béthune ( + , Paris), comte de Selles, fils aîné d’Hippolyte, 1er marquis de Chabris (neveu de Sully), SP ; 2/ le , à Paris (Saint-Gervais), Jean-Baptiste Gaston Goth ( + ), marquis de Rouillac, seigneur du duché d'Epernon (1662), maréchal de camp (1652), grand sénéchal de Guyenne et lieutenant du roi dans cette province () ; d’où une fille unique Elisabeth Régine (vers 1670 + , Paris), appelée la duchesse d’Epernon ;

2/ Anne-Elisabeth d’Estampes (vers 1635-1650 + 1679), mariée le (ou 1672 ?), à Henri-Dominique d’Estampes-Valençay (vers 1645 + 1680), marquis de Fiennes, « le jeune marquis de Valençay », son neveu (fils aîné du marquis de Valençay, son cousin-germain).

Sources

  • GĂ©nĂ©alogies de la Maison d'Estampes (d'Hozier, Moreri, etc.) ;
  • François Caillou, Une administration royale d'Ancien RĂ©gime, volume 1, 2005, 932 pages ;
  • Journal des guerres civiles de Dubuisson-Aubenay, 1648-1652, volume 2, chez H. Champion, 1885 ;
  • Gabriel Hanotaux, Premiers intendants des provinces (1550-1631), Champion, 1884, 387 pages ;
  • Arthur Le Moyne de La Borderie, BarthĂ©lemy Pocquet, Histoire de Bretagne, volume 5, J. Floch, 1972.

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