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Jean Vialard-Goudou

Jean Vialard-Goudou (né le à Frontenac (Gironde), mort le à Castillon-la-Bataille (Gironde), est un médecin militaire, officier du corps de santé des troupes coloniales françaises, compagnon de la Libération (décret du ) au titre de son action dans la France libre.

Jean Vialard-Goudou
Jean Vialard-Goudou
MĂ©decin colonel Jean Vialard-Goudou

Naissance
Frontenac (Gironde)
DĂ©cès (Ă  68 ans)
Castillon-la-Bataille (Gironde)
Allégeance France
Arme Service de santé
Unité 1re division française libre
Grade MĂ©decin colonel
Années de service 1922 – 1959
Conflits Seconde guerre mondiale
Distinctions Compagnon de la Libération

Emblème
Liste des compagnons de la Libération

Biographie

Jeunesse et formation

Fils de Jules-François Vialard-Goudou médecin de campagne à Frontenac, Mort pour la France le [1], Jean Vialard-Goudou est pupille de la Nation. Il suit la voie paternelle en se destinant à la médecine et intègre l'École de santé navale de Bordeaux en 1922. Il se marie le avec Paulette Herment à Talence[2]. Ayant choisi de servir dans le service de santé des troupes coloniales, il fait ensuite son stage d’application à l’École du Pharo à Marseille Il sert d’abord en Afrique équatoriale française (AEF) comme aide-major et séjourne à Brazzaville (Moyen-Congo). En 1932 il part en Indochine où il passe trois ans. En 1938, il revient en AEF et exerce à l'hôpital de Pointe Noire (Moyen-Congo) [3].

Seconde Guerre mondiale

C'est lĂ  qu'il se trouve au moment de l'armistice du 22 juin 1940. Il dĂ©cide de rallier les Forces françaises libres (FFL) dès . En , il est nommĂ© Ă  l’Ambulance Hadfield-Spears et après un long voyage en bateau autour de l’Afrique, il rejoint les FFL en Palestine en . Au moment de la campagne de Syrie en , il est mĂ©decin-chef de la 1re division lĂ©gère française libre (1reDLFL) sous les ordres du gĂ©nĂ©ral Legentilhomme. Après la dissolution de la 1re DLFL en ), le mĂ©decin lieutenant-colonel Vialard-Goudou est affectĂ© comme mĂ©decin-chef de la 1re Brigade française libre sous les ordres du gĂ©nĂ©ral Koenig [3]. Il participe Ă  la dĂ©fense de Bir-Hakeim (-), dont il est mĂ©decin-chef du camp[4], et il s'illustre par son courage et son dĂ©vouement Ă  secourir les blessĂ©s. Il tĂ©moigne ainsi de sa dernière entrevue le avec le gĂ©nĂ©ral « Le gĂ©nĂ©ral KĹ“nig, me dit Ă  9 heures : « Cette nuit on sort au travers des lignes ennemies et on rejoint les Anglais. On emmène tous les blessĂ©s, donc, aucun mĂ©decin ne reste. On vous fournira des camions puisque presque tous vos sanitaires sont dĂ©molis ». – Bien, Mon GĂ©nĂ©ral. Claquement de talons. Salut. – Adieu, mon fils, je compte sur vous. – Bien sĂ»r, Mon GĂ©nĂ©ral. » Dans la nuit du 10 au au cours de la sortie de vive force, il rĂ©ussit Ă  sauver la totalitĂ© de ses 250 blessĂ©s[4], faisant charger et dĂ©charger les blessĂ©s au fur et Ă  mesure de la destruction des vĂ©hicules[5] - [6]. Il prend part ensuite Ă  la seconde bataille d’El Alamein en puis Ă  la campagne de Tunisie en mai et . AccidentĂ© il ne reprend du service qu’au dĂ©but de 1944 Ă  l'hĂ´pital Maillot Ă  Alger. Il rejoint la 1re armĂ©e française Ă  Naples en prĂ©vision du dĂ©barquement de Provence et devient mĂ©decin-chef des unitĂ©s non endivisionnĂ©es[3]. Fin , il est dĂ©signĂ© pour rĂ©organiser et rouvrir l'École d'application du service de santĂ© des troupes coloniales Ă  Marseille[3].

Après-guerre

En 1947 il part pour l'Indochine d'où il est rapatrié sanitaire au bout d'un an. En 1950 il est à Saïgon ; de nouveau rapatrié, il est affecté à l'hôpital Robert Picqué à Villenave-d'Ornon. Il prend sa retraite en 1959.

Jean Vialard-Goudou meurt le dans un accident de voiture à Castillon-la-Bataille. Il a été inhumé à Bellefond (Gironde) en Gironde.

DĂ©corations

Hommage

Une rue de Bordeaux est dĂ©nommĂ©e « Rue du MĂ©decin Colonel Jean Vialard-Goudou Â». Le nom du MĂ©decin Colonel Jean Vialard-Goudou a Ă©tĂ© attribuĂ© Ă  la promotion d'Ă©lèves officiers de 2005 de l'École du service de santĂ© des armĂ©es de Bordeaux[7].

Références

  1. « Vialard Goudou Jules, François, Jean, Abel », sur Mémoire des hommes (consulté le ).
  2. « État civil de Frontenac », sur Archives départementales de ironde (consulté le ).
  3. « Jean Vialard-Goudou », sur Ordre de la Libération (consulté le ).
  4. Guy Chauliac, Le service de santé de la France libre de 1940 à 1943, Paris, Guy Chauliac, édition personnelle, , 241 p. (ISBN 2-9508430-0-X), p. 68,118,125,132,140,142,144,195.
  5. Jean Vialard-Goudou, « La nuit du 10 au 11 juin », La Revue de la France libre, no 168,‎ (lire en ligne).
  6. Pierre Mayolle, « Le service de santé dans les sables de Libye à Bir-Hakeim », Revue de la France Libre, no 278,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. « Les établissements de formation du personnel », sur ASNOM (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • Guy Chauliac, Le service de santĂ© de la France libre de 1940 Ă  1943, Paris, Guy Chauliac, Ă©dition personnelle, , 225 p. (ISBN 2-9508430-0-X).
  • Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons, histoire des Compagnons de la LibĂ©ration, Paris, Librairie acadĂ©mique Perrin, , 818 p. (ISBN 978-2-262-01606-7). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article

Lien externe

  • Les officiers du service de santĂ© compagnons de la LibĂ©ration


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