Jean Prat (linguiste)
Jean Prat (Tarbes, le - Langonnet, le ) est un missionnaire spiritain. Il est l'auteur d'une théorie sur les liens des langues bantoues avec la langue latine qui n'a pas été reprise.
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(Ă 83 ans) Morbihan |
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Biographie
Son père était cultivateur et dirigeait une exploitation de quelque importance. Après ses études au Petit-séminaire diocésain de Saint-Pé-de-Bigorre, il fit des études philosophie et de théologie au grand séminaire diocésain où il fut ordonné sous-diacre. Il demande son entrée dans la Congrégation du Saint-Esprit en . Ordonné prêtre à la maison mère de cette communauté, par l'évêque de Tarbes, le , il fit profession, le , après avoir une année de noviciat.
Il est envoyé comme missionnaire en Oubangui et travailla de à , à Brazzaville où il eut à s'occuper de l'œuvre des enfants et eut l'initiative de placer les premiers catéchistes dans les villages voisins. Puis il est prêtre successivement de à , à Notre-Dame de Lékéti, de à , à Saint-François-Xavier de Boundji, d' à , de nouveau à Notre-Dame de Lékéti puis à Boundji. À la fin de 1932, il est à Mindouli à sa demande. En 1936, il est à Kibouendé.
À son retour en métropole, en 1937, il est nommé à l'abbaye de Langonnet. De là , il rendit visite à sa famille et la guerre le surprit à Tarbes. Il resta donc parmi les siens jusqu'à ce que les communications fussent rétablies entre le sud et le nord. Il mourut le à 83 ans.
Activités de linguistique
Jean Prat laisse un livre dans lequel il essaie de prouver que les langues bantoues sont parentes au latin – il invente le terme langue nitale. Le principe de sa théorie est que les langues bantoues ne prennent que les consonnes à la langue latine et leur adjoignent les voyelles qu'elles veulent. Il affirme ainsi que le swahili mama vient du latin ma(ter) et le mot pour mère en langue fang, nya, viendrait du latin (ge)ni(trix). L'originalité de cette théorie vaut à Jean Prat une mention dans l'encyclopédie Les Fous littéraires d'André Blavier[1].
Publications
Références
- André Blavier, Les Fous littéraires, Paris, Veyrier, 1982 ; réédition : Paris, Édition des Cendres, 2000, p. 225.