Accueil🇫🇷Chercher

Jean Mariotti

Jean Mariotti, né le à Farino en Nouvelle-Calédonie et mort dans le 20e arrondissement de Paris le [1], est un écrivain français qui a fortement marqué l'histoire littéraire de l'archipel de Nouvelle-Calédonie.

Jean Mariotti
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Jean Baptiste Mariotti
Nationalité
Activités
Autres informations
Genre artistique
Distinction
Ĺ’uvres principales
  • Au fil des jours. Tout est peut-ĂŞtre inutile (1929)
  • Takata d'AĂŻmos (1930)
  • Contes de Poindi (1939)
  • Ă€ bord de l'Incertaine (1942)
  • Le Dernier voyage du ThĂ©tis (1947)
  • Les Contes de Poindi. La conquĂŞte du sĂ©jour paisible (1952)
  • DaphnĂ© (1959)

Biographie

Né à Farino, petit village de la Côte Ouest de la Grande Terre en Nouvelle-Calédonie, le , Jean Mariotti est le huitième des treize enfants (le septième sur douze vivants), et le quatrième fils sur sept, de Paul Louis Mariotti (1858-1927)[2], un Corse originaire de Campile, transporté au bagne en 1897 pour un crime de vendetta familiale, puis installé à la fin de sa peine dans le village de Farino dont il va devenir le premier président de la commission municipale en 1911. Jean Mariotti est le deuxième enfant sur les sept que ce dernier a eu avec sa seconde épouse, Marguerite Aïna (1875-1934), une italienne elle-même fille d'un transporté libéré du bagne originaire de Cerano dans le Piémont[3].

Il découvre la littérature pendant ses années de collège et de lycée à Nouméa. À 23 ans, il part pour la Métropole où il commence par gagner sa vie notamment en travaillant chez Hachette, à Paris. C'est également pendant cette période qu'il rencontre sa future femme Ludmilla Karjinska (1900-1974), d'origine géorgienne, et que, soutenu par sa sœur Faustine (1900-2000), son projet artistique se précise avec la publication de ses premiers romans chez Flammarion (Au fil des jours en 1929, Takata d'Aïmos en 1930, Remords en 1931, Gisèle sous le pseudonyme d'Armel Yette et en collaboration avec son ami Francis Ambrière en 1933) et son premier recueil de poèmes aux Éditions René Debresse (Nostalgie en 1935).

En 1939, la Seconde Guerre mondiale éclate et après la défaite, il s'engage dans la Résistance. Après la Libération, l'écrivain « parisien-calédonien » poursuit son œuvre et cultive ce paradoxe. La plupart de ses récits se situent dans le Pacifique, et en particulier dans son île natale, tandis qu'il réside près de Montmartre. Jean Mariotti retourne vivre pendant trois ans sur son île natale, avant de revenir définitivement à Paris.

Édité par Flammarion, Stock, Gallimard et Rougerie pour la poésie, il devient un écrivain à part entière, sollicité pour des émissions radiophoniques, qu'il réalise en collaboration avec son ami de longue date Roger Richard. Nommé Chevalier des Arts et des Lettres par Georges Duhamel en , il est également élu vice-président de la Société des gens de lettres de France en 1962. Le , il décède à Paris, à l'âge de 73 ans[4].

Ĺ’uvres

Romans

  • Au fil des jours. Tout est, peut-ĂŞtre, inutile, Paris, Flammarion, 1929, 296 p., autofiction.
  • Takata d'AĂŻmos, Paris, Flammarion, 1930, 249 p. (rĂ©Ă©ditĂ© Ă  NoumĂ©a en 1995 puis de nouveau en 1999), roman fantastique inspirĂ© d'une lĂ©gende traditionnelle kanak[5].
  • Remords, Paris, Flammarion, 1931, 283 p. (rĂ©Ă©ditĂ© Ă  NoumĂ©a en 1997), roman psychologique sur les bagnards[6].
  • Gisèle (sous le pseudonyme d'Armel Yette, en collaboration avec Francis Ambrière), Paris, Flammarion, 1933.
  • Ă€ bord de l'incertaine, Paris, Stock, Delamain et Boutelleau, 1942, 283 p. (rĂ©Ă©ditĂ© Ă  Papeete en 1981 puis Ă  NoumĂ©a en 1996 et en 2000), rĂ©cit de fiction se situant dans un pays imaginaire mais inspirĂ© de son enfance dans le petit village calĂ©donien de Farino[7].
  • Les Contes de Poindi. La ConquĂŞte du sĂ©jour paisible, Paris, Stock, 1952, 252 p., roman sur la base de rĂ©cits lĂ©gendaires et mythologiques kanak s'inscrivant dans le cycle des Contes de Poindi.
  • DaphnĂ©, Paris, Gallimard, 1959.

Nouvelles

  • Le Dernier voyage du ThĂ©tis, Paris, Stock, 1947, 251 p., recueil comprenant 7 nouvelles : « Le Dernier Voyage du ThĂ©tis », « Paysage », « Le Porto du Drafn », « Toi y'en a monnaie ? », « Simple histoire », « L'Ă©popĂ©e accidentelle », « Nuit calĂ©donienne »[8].

Contes

  • Contes de Poindi (illustrĂ©s par Feodor Rojankovsky), New York, Domino Press, 1939, 75 p. ; Paris, Stock, 1941, 211 p. (revu et corrigĂ©, republiĂ© en 1948 illustrĂ© par Van Rompaey), recueil de contes inspirĂ©s de lĂ©gendes kanak, traduit en anglais, en allemand et en slovaque notamment.
  • Catch, roi des ours (illustrĂ© par John Falter), Paris, I.P.M. Moreau, 1946, 54 p.

Poésie

Essais

  • Nouvelle-CalĂ©donie : le livre du centenaire 1853-1953, Paris, Horizons de France, 1953, 267 p., essai commĂ©moratif, historique, gĂ©ographique, ethnologique, sociologique, d'Ă©conomie politique sur la Nouvelle-CalĂ©donie.
  • Nouvelle-CalĂ©donie, Ă®le des Pins, LoyautĂ©s, « L'Ă®le de lumière, terre de tourisme », 1959.

Ouvrages posthumes

  • Prisonnier du Soleil : Nouvelles et textes divers, NoumĂ©a, Grain de Sable, 2004, 323 p., compilation de nouvelles, d'articles et d'essais.
  • Également plusieurs ouvrages sur l'histoire, la gĂ©ographie ou l'Ă©conomie de la Nouvelle-CalĂ©donie.

Notes et références

  1. Archives en ligne de Paris, 20e arrondissement, année 1975, acte de décès no 1226, cote 20D 493, vue 30/31
  2. Angleviel, FrĂ©dĂ©ric,  De la vendetta Ă  la Nouvelle-CalĂ©donie. Paul Louis Mariotti, matricule 10318, L’Harmattan, Paris, 250 p.
  3. Thomas C. Spear, « Mariotti, Jean - île en île », sur cuny.edu (consulté le ).
  4. Angleviel, FrĂ©dĂ©ric, 2010, « L’écrivain calĂ©donien Jean Mariotti. Ou comment la problĂ©matique autobiographique renouvelle l’histoire des mentalitĂ©s Â» dans Mondes ocĂ©aniens. Études en l’honneur de Paul de Deckker, L’Harmattan, paris, p 345 Ă  356. * 1998, « Première contribution Ă  l’étude des archives de Jean Mariotti de la SociĂ©tĂ© des gens de lettres de France », NoumĂ©a, Bulletin de la SÉHNC, N°115, p. 59-82. * 1988, « Un Ă©crivain calĂ©donien, Jean Mariotti », NoumĂ©a, Bulletin de la SÉHNC, N°77, p. 25-31. * 1995, « Bibliographie bibliophilique de l’œuvre de Jean Mariotti », in Ă€ la dĂ©couverte de Jean Mariotti, Association des amis du livre de la reliure, NoumĂ©a, 1995, p. 245-62.
  5. Takata d'AĂŻmos
  6. Remords
  7. À bord de l'incertaine
  8. Le Dernier voyage du Thétis

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.