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Jean Mardikian

Biographie

Après le génocide des Arméniens dans les années 1915-1916, les parents de Jean Mardikian, qui exercent le métier de tailleurs, s'installent en France[2]. Mardikian grandit à Paris[3], où il fréquente le lycée arménien[4]. Il fait des études d'ingénieur à l'École supérieure d'agriculture de Purpan[5]. Il s'installe en Charente où il devient éditorialiste hebdomadaire pour La Charente agricole[4].

Après l'élection de Roland Chiron en 1970[6], entre 1971 et 1977 Jean Mardikian exerce la fonction d'adjoint au maire d’Angoulême, chargé des affaires sociales et culturelles, tandis que Francis Groux est conseiller municipal[7]. Mardikian, Groux et Claude Moliterni créent en 1972 les « Jeudis de la BD » dans le cadre de La Quinzaine de la lecture[3]. En , Mardikian et Groux, accompagnés de Moliterni, se rendent au salon international des bandes dessinées de Lucques[8], le festival de bande dessinée le plus ancien et le plus fréquenté d'Europe. Impressionnés par l'allure professionnelle de cet évènement, Groux et Mardikian lancent le salon d'Angoulême[8], sous le parrainage de celui de Lucques, qui leur fournit des documents utiles[9]. Mardikian préside le festival d'Angoulême de 1989 à 1995 et, en parallèle, il préside également le conseil d’administration du Centre national de la bande dessinée et de l’image jusqu'en 2007[7].

En 1989, il devient adjoint au maire d’Angoulême pour la culture et la communication et président du salon international de la bande dessinée, mandats qui prennent fin en 1995[7]. En 1995, il devient adjoint à la culture et la politique de la ville jusqu'en 2001 ; il devient ensuite adjoint pour l’urbanisme, le logement et le renouvellement urbain jusqu'en 2008[7]. Il exerce également comme conseiller auprès de la communauté d'agglomération du Grand Angoulême (COMAGA), fonction qu'il quitte en 2008[10]. En parallèle de ces activités, Mardikian fonde en 1997 l'association de médiation sociale Omega[11], qu'il préside à partir de 1998[4] et qu'il quitte en 2014[11]. Il préside également le festival Piano en Valois à partir du milieu des années 1990[12].

En 2008, Jean Mardikian prend sa retraite et fonde un festival de bande dessinée à Erevan[4] - [13]. En 2012, il codirige avec Francis Groux un ouvrage sur l'impact du festival d'Angoulême : Au-delà de la BanDe ! 1974-2013, comment le festival a changé Angoulême ![14]. La même année, la romancière Michèle Armanet écrit sa biographie : Jean Mardikian et la bande dessinée. D'Angoulême au mont Ararat[2] - [3].

Jean Mardikian s'associe Ă  Kirkor Kalayciyan, homme d'affaires installĂ© Ă  Cognac, et Armen Petrossian, nĂ©gociant en caviar, pour crĂ©er un Ă©levage d'esturgeons Ă  Bourg-Charente ; le projet dĂ©marre en 2014, après des retards dus Ă  la dĂ©couverte d'un site archĂ©ologique sur le secteur choisi pour l'usine en 2010[15]. NĂ©anmoins, le projet de l'entreprise, Esturniac, dont Mardikian est prĂ©sident, connaĂ®t toujours des difficultĂ©s en 2016 car l'organisme ayant menĂ© les fouilles, l'Institut national de recherches archĂ©ologiques prĂ©ventives, facture 930 000 euros aux propriĂ©taires du terrain[16]. En 2018, Esturniac est en liquidation[17] - [18].

En 2016, après les polémiques sur l'édition du festival d'Angoulême, Jean Mardikan devient porte-parole du collectif des Indignés de la BD, « mouvement citoyen angoumoisin qui préconise la refonte du Festival », critiquant la gestion de Patrick Ausou, président de l'association du FIBD, ainsi que Franck Bondoux, délégué général de Neuvième Art +[19], que Mardikian avait déjà dénoncé auparavant[20].

Il meurt le [21] Ă  Saint-Michel[22].

Vie privée

Jean Mardikian a un fils, Patrick[3].

Ouvrage

  • avec Francis Groux, Au-delĂ  de la BanDe ! 1974-2013 : comment le festival a changĂ© AngoulĂŞme !, FlĂ©ac, Entrez dans la bande, , 95 p. (ISBN 978-2-9543938-0-3, BNF 43513982)

Références

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. « Rencontre : d’Angoulême au mont Ararat, Jean Mardikian et la bande dessinée », sur Cité internationale de la bande dessinée et de l'image, .
  3. Catherine Methon, « Mardikian, le père », Sud Ouest,‎ (lire en ligne)
  4. Jean-François Barré, « Les fiertés du petit Arménien », Charente libre,‎ (lire en ligne)
  5. « Notice BNF de Jean Mardikian », sur data.bnf.fr (consulté le )
  6. Philippe Peter, « Festival d'Angoulême : l'instinct de survie », dBD, no 70,‎ , p. 14-23.
  7. « Jean Mardikian - notice biographique », sur Guides des sources, par le Comité d'histoire du ministère de la Culture et de la Communication, (consulté le )
  8. Catherine Methon, « Festival de la BD : à l’origine du succès », Sud Ouest,‎ (lire en ligne)
  9. Yaël Eckert, « Dossier. Bande-dessinée. Le Festival d'Angoulême, 30e ! », La Croix,‎ (lire en ligne).
  10. Didier Pasamonik, « Jean Mardikian (cofondateur du Festival d’Angoulême) : "Il faut faire d’Angoulême une appellation contrôlée !" », sur Actua BD, (consulté le )
  11. « Jean Mardikian : le fondateur d'Oméga tire sa révérence », Sud Ouest,‎ .
  12. « Jean Mardikian: "Il faut un équilibre entre les festivals" », Charente libre,‎
  13. « Succès pour le festival BD d'Erevan », Charente libre,‎
  14. Richard Tallet, « Angoulême marquée à jamais par la bande dessinée », Charente libre,‎ (lire en ligne)
  15. Stéphane Urbajtel, « Caviar made in Charente: le projet est enfin lancé », Charente libre,‎ .
  16. Frédéric Berg, « Caviar à Bourg-Charente: 900 000 euros d’argent public enterrés ? », Charente libre,‎ (lire en ligne)
  17. Julie Pasquier, « Un os dans le caviar de Bourg-Charente », Charente libre,‎ (lire en ligne)
  18. « SAS ESTURNIAC - Cognac », sur societe.com
  19. « Jean Mardikian demande des démissions », Sud Ouest,‎ (lire en ligne)
  20. « Jean Mardikian: "Le festival a perdu son âme avec Neuvième Art+" », Charente libre,‎ .
  21. Manon Klein, « L'un des fondateurs du festival de la BD d'Angoulême, Jean Mardikian, est mort », sur francebleu.fr, (consulté le )
  22. David Gauthier, « Jean Mardikian, l’un des fondateurs du festival de la BD, est décédé », sur charentelibre.fr, (consulté le )

Annexes

Ouvrage

  • Michèle Armanet, Jean Mardikian et la bande dessinĂ©e. D'AngoulĂŞme au mont Ararat, Saintes, Le CroĂ®t vif, , 237 p. (ISBN 978-2-36199-392-4). (BNF 43513080)

Presse

Liens externes

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