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Jean Henry Marlet

Jean Henry Marlet, né à Autun le et mort en 1847, est un peintre et graveur français.

Jean Henry Marlet
Naissance
Décès
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Biographie

Élève de l'Académie de Dijon.

Il passe la Révolution à Nancy, où il est très actif, il sollicite régulièrement les différentes administrations pour leur proposer ses bustes ou statues[1], il finit par être chargé de l'organisation de nombreuses fêtes révolutionnaires[2], il se présente alors comme sculpteur et multiplie les projets, dans un prospectus publicitaire imprimé, il se présente alors comme sculpteur et comme "l'auteur de la statue de la République française, régénérée sur les débris de la royauté, et destinée pour être sur la place du Peuple", il réalise alors de nombreux bustes (Brutus, Marat, Bara, Le Peletier, Rousseau, Voltaire, Franklin, Scaevola, Chalier) qui sont destinés tout autant à décorer les bâtiments administratifs, qu'à être vendus au public, sur commande[3]. Il est brièvement arrêté en messidor an II (juin 1794) pour avoir sculpté, dans les premières années de la Révolution, un "Bouillé triomphant"[4] (Bouillé a réprimé le peuple nancéien lors de l'Affaire de Nancy du 31 août 1790). De ses œuvres sculpturales de l'époque nancéienne, il ne reste plus aucune trace.

Après la Révolution, Jean Henry Marlet entre dans l'atelier du baron Jean-Baptiste Regnault. Il exécute de grands tableaux de genre et d'histoire. Il est un des premiers dessinateurs à pratiquer la lithographie en France. Ses épreuves sont tirées chez Lasteyrie ou Godefroy Engelmann, puis il imprime lui-même de 1822 à 1832[5]. Sous la Restauration, son crayon devient patriotique et sa verve égale à celle des Nicolas-Toussaint Charlet, Auguste Raffet ou Carle Vernet. On lui doit une série de 72 estampes : les Tableaux de Paris.

Un grand nombre de ses tableaux ont été exposés à Paris au Salon de peinture et de sculpture, entre autres :

  • En 1804 : L'Enlèvement de BrisĂ©is, Scène des Champs- ÉlysĂ©e, OrphĂ©e jouant de la lyre, Chasse de Diane, Les Sabines sortant de Rome, ces quatre compositions sont dessinĂ©es Ă  la plume.
  • En 1806 : Pie VII donnant sa bĂ©nĂ©diction aux enfants au pavillon de Flore aux Tuileries[6], Les Nymphes de Calypso, guidĂ©es par l'Amour, allant mettre le feu au vaisseau d'Ulysse, La Chasse de TĂ©lĂ©maque dans l'Ă®le de Calypso, TĂ©lĂ©maque allant aux enfers, Naufrage de La Fère.
  • En 1808 : La Madeleine chez le pharisien pour l'Ă©glise des Blancs- Manteaux, Un Nègre blessĂ© pansĂ© par des enfants, Visite d'Asker-Kan, ambassadeur de Perse, Ă  M. de Champigny.
  • En 1810 : Une Première communion de jeunes filles[7], Un Atelier de jeunes peintres, Asker-Kan recevant des dames dans son salon Ă  la manière persane, Trait de la vie de FĂ©nĂ©lon, Sujets de la vie de TĂ©lĂ©maque, dessins Ă  la plume, CortĂ©ge de Leurs MajestĂ©s traversant la Galerie du MusĂ©e pour se rendre Ă  la chapelle, Portrait de M. Audry, mĂ©decin, donnant des consultations chez lui.
  • En 1812 : La MalĂ©diction paternelle, La RĂ©conciliation, plusieurs portraits, RaphaĂ«l recevant le pape LĂ©on X dans son atelier lui fait voir le tableau de la Sainte Famille commandĂ© par François Ier[8].
  • En 1814 : Charles-Quint ramassant le pinceau du Titien[9], Distribution d'aliments aux pauvres.
  • En 1817 : La Mort de l'abbĂ© Chappe Ă  la Californie, Sermon dans l'Ă©glise du port Ă  Clermont en Auvergne, ArrivĂ©e des prisonniers des armĂ©es alliĂ©es sur la place de Jode Ă  Clermont, RaphaĂ«l dans son atelier peignant sa maĂ®tresse, Concert au quinzième siècle, Buste de Louis XVIII portĂ© en triomphe par les habitants de Nevers, Un Lutrin de village.
  • En 1819 : Dessins pour Les Croisades de M. Michaud et pour La Henriade de Voltaire, Le Retour de l'exilĂ©, Le Duc d'AngoulĂŞme visitant le Mont-de-PiĂ©tĂ©, La Reddition de Huningue, Les Missionnaires au mont ValĂ©rien.

Marlet réalise d'autres tableaux de genre et des portraits de personnalités.

À Paris, il obtient une médaille en 1822 et plusieurs prix.

Iconographie

Un portrait représentant Jean Henry Marlet, peint par Julie Philipault, est conservé au musée Cantini à Marseille[10]. Il s'agit probablement du tableau présenté par l'artiste sous le titre Portrait de M. M***, peintre, au Salon de 1819 (numéro 896 du livret de l'exposition)[11].

Notes et références

  1. Archives municipales de Nancy, 1D12. Archives départementales de Meurthe-et-Moselle, L164.
  2. Archives départementales de Meurthe-et-Moselle, L 259.
  3. Courbe, Charles, Promenades historiques à travers les rues de Nancy au XVIIIe siècle, à l'époque révolutionnaire et de nos jours. Pages 366-367
  4. Archives municipales de Nancy, 2i.
  5. « Jean Marlet », sur Dictionnaire des imprimeurs-lithographes du XIXème siècle (consulté le ).
  6. Trois planches, ré-exposées en 1814.
  7. Réexposé en 1814.
  8. Réexposé en 1814 au château de Saint-Cloud.
  9. Château de Saint-Cloud.
  10. « Portrait du peintre Marlet », notice no 000PE024359, base Joconde, ministère français de la Culture, page consultée le 24 mai 2022.
  11. « Portrait de M. M***, peintre », notice de l'œuvre, sur Salons et expositions de groupes, 1673-1914, Musée d’Orsay / Institut national d’histoire de l’art (consulté le ).

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