Jean Helleu
Jean Helleu, né le à Paris et mort le à Paris, est un homme politique français.
Jean Helleu | |
Fonctions | |
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SĂ©nateur de la Mayenne | |
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Délégué général de la France libre au Levant | |
Prédécesseur | Georges Catroux |
Successeur | Yves Chataigneau |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | 16e arrondissement de Paris |
Date de décès | |
Lieu de décès | 7e arrondissement de Paris |
Nationalité | Française |
Parti politique | MRP, puis MRPI |
Biographie
Il est le fils de Joseph Helleu, Archiviste paléographe[1], et de Nathalie Le Bourgeois[2]. Il devient après des études juridiques, docteur en droit en 1908. Il se marie en 1909 avec Jeanne Wallon, petite-fille d'Henri Wallon. En 1911, après le concours des Affaires étrangères, il devient diplomate. Il est d'abord attaché d'ambassade à Berlin en , puis secrétaire à Tanger en . Sous-lieutenant de chasseur à pied, il est mobilisé lors de la Première Guerre mondiale, avant d'être attaché au cabinet de René Viviani de à , puis remis à disposition.
Diplomatie
Attaché à la Direction politique et commerciale du ministère des Affaires étrangères en , il est nommé secrétaire à l'étranger : Athènes en , Berne en février 1918, Berlin en . Il est attaché au secrétariat de la Conférence de la Paix en 1919.
Il est ensuite secrétaire d'ambassade à Athènes en 1923, Moscou en 1924, 1927-1930, puis mis à la disposition du Haut-commissariat en Syrie de 1930 à 1933. Devenu Ministre plénipotentiaire : il est délégué à la Résidence générale de France au Maroc de 1933 à 1936, dans les Pays Baltes, à Tallinn, en 1936, à Prague en 1939 et à Téhéran, la même année, et en à Athènes.
France Libre
Il est nommé ambassadeur de France en Turquie le . À la suite du retour de Pierre Laval, en compagnie de son épouse, et de son secrétaire Georges Balaÿ, il rejoint la France libre en , où il est le premier ambassadeur de France rallié. Il est révoqué par le gouvernement de Vichy le , et remplacé par Gaston Bergery.
Le Levant
Nommé délégué général de la France libre au Levant le , succédant au général Georges Catroux, il est placé à la tête des territoires sous mandat du Levant (Syrie, Liban). Malgré un accord de principe pour l'indépendance du Liban, les gaullistes tentent de maintenir le pays sous contrôle. Un conflit éclate entre les partisans résolus de l'indépendance: Jean Helleu fait emprisonner le gouvernement du Liban le . Le , la France libre était obligée, par le menace d'Angleterre et les efforts des libanais, de libérer le gouvernement et d'accorder l'indépendance au pays.
Politique
Il devient chargé de mission auprès du ministre des Affaires étrangères le . Il est président de commission d'épuration du ministre des Affaires étrangères à partir de . Il part à la retraite le . Il est chevalier en 1921, puis Officier en 1931, puis Commandeur en , au titre de la Résistance, et Grand officier de la Légion d'honneur le .
Il est élu le au Conseil de la République en Mayenne[3] sous l'étiquette du MRP. Sous la même étiquette, son fils Yves Helleu (1910-1946) est député de l'Allier en 1946. Il démissionne du MRP pour rejoindre le Mouvement des Républicains Populaires Indépendants[4], fondé en 1948. Il cesse à partir de 1948 toute activité politique et meurt à Paris en 1955.
Notes et références
- D'origine bretonne.
- D'origine normande.
- Son fils Yves Helleu, avec Emilien Amaury, et Robert Buron sont à l'origine de l'hebdomadaire Carrefour, créé en suite des Cahiers du travaillisme français, émanation du Groupe de la rue de Lille.
- Il regroupe les exclus ou démissionnaires du MRP pour double-appartenance avec le RPF.