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Jean Dampt

Jean Baptiste Auguste Dampt né le à Venarey-les-Laumes et mort le à Dijon est un sculpteur, médailleur, ébéniste et bijoutier français.

Jean Dampt
Edmond Aman-Jean, Portrait du sculpteur Jean Dampt (détail), 1894, Paris, Petit Palais.
Naissance
Décès
(Ă  91 ans)
Dijon
Nationalité
Activités
Formation
Distinctions
Archives conservées par
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 2906-2907, 2 pièces, , -)[1]

Son Ĺ“uvre appartient au courant du symbolisme et de l'Art nouveau.

Biographie

Élément du décor de la salle du Chevalier de l'hôtel de la comtesse René de Béarn (1900-1906), Paris, musée d'Orsay.
Chaise haute d’enfant (vers 1897), Paris, musée des Arts décoratifs.
Buste d'une vieille femme déposant un baiser sur le front d'un bébé rieur.
Le Baiser de l'aïeule (1892), marbre et bois, Paris, musée d'Orsay.

Fils d'un ébéniste, Jean Dampt étudie à l'École des beaux-arts de Dijon, puis, en 1874, sous la direction de François Jouffroy et Paul Dubois à l'École des beaux-arts de Paris[2]. Il débute au Salon de la Société des artistes français de 1876 avec son Buste de l'architecte Belot. Il obtient le deuxième prix de Rome en sculpture de 1877. Il effectue son service militaire puis organise un Salon de la Société des amis de la Côte-d'Or pour favoriser l'art dans sa région. Il participe au groupe « Les Cinq », qui devient « L’Art dans tout », avec Alexandre Charpentier, Félix Albert Anthyme Aubert, Henry Nocq, Charles Plumet, et François-Rupert Carabin, et noue des liens d'amitié avec Pascal Dagnan-Bouveret et Carlos Schwabe[3] - [4]. En 1885, il a pour pratricien François Pompon[5].

Il est membre de la délégation de la Société nationale des beaux-arts de 1901 à 1905[6].

Il est Ă©lu membre de l'Institut en 1919, auquel il lègue 600 000 francs dont la rente fut attribuĂ©e Ă  un prix de sculpture religieuse[2].

Jean Dampt bénéficie du mécénat de la comtesse Martine-Marie-Pol de Béhague[7] pour laquelle il réalise la Salle du Chevalier (Paris, musée d'Orsay[4]) et le petit groupe en acier, ivoire et or Le Chevalier Raymondin et La Fée Mélusine dont Émile Verhaeren estime « qu'il s'agit d'une œuvre de celles qui marquent une date[3] ». Il apparaît comme un « militant idéaliste[3] ». Joséphin Peladan écrit : « Dampt doit être considéré comme un des plus nobles artistes de ce temps : à un savoir considérable, il joint une conscience extrême et une véritable volonté de l'idéal[3]. »

Il travaille le marbre, le bronze mais aussi l'or, l'argent et l'ivoire et a conçu quelques bijoux et des meubles.

Certaines de ses sculptures sont conservées au musée des Beaux-Arts de Dijon, et plusieurs œuvres sont exposées à Paris dans la section Art nouveau du musée d'Orsay.

Il est enterré au cimetière de Grignon (Côte-d'Or).

Distinctions

  • Chevalier de la LĂ©gion d'honneur en 1889[2].
  • Officier de la LĂ©gion d'honneur en 1900[2].
  • Commandeur de la LĂ©gion d'honneur en 1926[2].

Ĺ’uvres dans les collections publiques

Sculpture

  • Amiens, musĂ©e de Picardie : La Fin du rĂŞve, 1889, marbre et bronze.
  • Bergues, mairie : Claude Cochin, dĂ©putĂ© mort pour la France, 1923, haut-relief en pierre.
  • Dijon, musĂ©e des Beaux-Arts :
    • Diane pleurant la mort d'ActĂ©on, 1887, marbre, 156 Ă— 30 Ă— 30 cm[8] ;
    • Le Baiser de l'aĂŻeule, avant 1892, plâtre, 53 Ă— 54 Ă— 41 cm[9] ;
    • Sphinx, 1898, grès ;
    • Mignon, 1902, marbre[10] ;
    • L'Enfant aux cerises, 1904, ivoire et bois.
  • Paris :
    • musĂ©e d'Orsay :
      • Saint Jean-Baptiste, 1881, marbre[11] ;
      • Avant la fantasia, souvenir de Tanger, 1885, statuette en bronze[12] ;
      • Le Baiser de l'aĂŻeule, 1892, double buste en marbre et bois[13] ;
      • Jean Dagnan-Bouveret enfant, 1895, buste en marbre[14] ;
      • La Comtesse de BĂ©arn ou RĂ©flexion, 1897, plâtre, gypse et pierre, 30,6 Ă— 13,7 Ă— 20 cm[15] - [16] ;
      • Moissonnage, 1903, mĂ©daillon en cuivre[17] ;
      • Labourage, 1903, mĂ©daillon en cuivre[18] ;
      • TĂŞte de bĂ©lier, 1918, haut-relief en pierre[19].
    • Petit Palais : Buste d'Edmond Aman-Jean, 1892, bronze.

Mobilier

Notes et références

  1. « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom DAMPT S. (consulté le )
  2. Emmanuel Bénézit, Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays, Paris, Gründ, .
  3. Jumeau-Lafond 1999, p. 50.
  4. Gaudichon 2003, p. 208.
  5. Bernard-Morot-Gaudry, « La sculpture en Morvan au XXe siècle et au début du XXIe siècle », Bulletin de l'Académie du Morvan, no 82, 2017, p. 6.
  6. G.Dugnat, L'Ă©chelle de Jacob.
  7. LĂ©vĂŞque 1994, p. 108.
  8. « collections du musée des beaux-arts de dijon - Affichage d'une notice », sur mba-collections.dijon.fr (consulté le )
  9. « collections du musée des beaux-arts de dijon - Affichage d'une notice », sur mba-collections.dijon.fr (consulté le )
  10. « Réunion des Musées Nationaux-Grand Palais - », sur www.photo.rmn.fr (consulté le ).
  11. Notice sur le site du musée d'Orsay.
  12. Notice sur le site du musée d'Orsay.
  13. Notice sur le site du musée d'Orsay.
  14. Notice sur le site du musée d'Orsay.
  15. « Réunion des Musées Nationaux-Grand Palais - », sur www.photo.rmn.fr (consulté le )
  16. « Musée d'Orsay : Notice d'œuvre », sur www.musee-orsay.fr (consulté le )
  17. Notice sur le site du musée d'Orsay.
  18. Notice sur le site du musée d'Orsay.
  19. Notice sur le site du musée d'Orsay.
  20. « Illustrations », dans L’art dans tout : Les arts décoratifs en France et l’utopie d’un Art nouveau, CNRS Éditions, coll. « Sociologie », (ISBN 9782271091475, lire en ligne).
  21. Notice sur le site du musée des arts décoratifs de Paris.
  22. Notice sur le site du musée d'Orsay.
  23. Notice sur le site du musée d'Orsay.

Annexes

Bibliographie

  • Jean-David Jumeau-Lafond, Les Peintres de l'âme, le symbolisme idĂ©aliste en France, cat. exp. Bruxelles, musĂ©e d'Ixelles, Anvers, Pandora, 1999, p. 50.
  • Laure Stasi, « Le mĂ©cĂ©nat de Martine de BĂ©hague , comtesse de BĂ©arn (1870-1939) : du symbolisme au théâtre d’avant-garde, confĂ©rence du  Â», Bulletin de la SociĂ©tĂ© de l’Histoire de l’Art Français, Paris, 2000, p. 337-366 — Correspondance inĂ©dite de Jean Dampt avec sa mĂ©cène la comtesse de BĂ©arn et dĂ©couverte de son atelier privĂ©.
  • Laure Stasi, « La Salle du Chevalier de Dampt : le charme de parcourir ensemble les chemins mystĂ©rieux de l’IdĂ©al », 48/14, la revue du MusĂ©e d’Orsay, no 11, Paris, , p. 56-63.
  • Laure Stasi, La place de la sculpture aux deux premiers Salons de la Rose-Croix, universitĂ© de la Sorbonne Paris-I, 1997, 250 p.
  • Bruno Gaudichon, Des amitiĂ©s modernes, de Rodin Ă  Matisse : Carolus-Duran et la SociĂ©tĂ© nationale des beaux-arts de 1890 Ă  1905, Somogy Éditions d'art, , 295 p., « Jean Dampt », p. 208.
  • Jean-Jacques LĂ©vĂŞque, L'Aube de l’Impressionnisme: 1848-1869, ACR Éditions, , 660 p. (ISBN 978-2-867-70058-3), p. 108.

Liens externes

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