Jean Éon (résistant)
Jean Éon (Rouen, - Mort pour la France le à Grussenheim[1]) est un militaire français, Compagnon de la Libération à titre posthume par décret du 17 novembre 1945. Engagé dans les forces françaises libres par refus de l'armistice du 22 juin 1940, il participe aux campagnes d'Afrique du Nord, du Moyen-Orient et d'Italie. Il est tué au combat lors de la libération de la France.
Jean Éon | |
Naissance | Rouen (Seine-Maritime) |
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Décès | Grussenheim (Haut-Rhin) Mort au combat |
Origine | France |
Allégeance | République française Forces françaises libres |
Arme | Infanterie |
Grade | Sous-lieutenant |
Années de service | 1940 – 1945 |
Conflits | Seconde Guerre mondiale |
Distinctions | Chevalier de la Légion d'Honneur Compagnon de la Libération Croix de guerre 1939-1945 |
Biographie
Jean Éon naît le à Rouen d'un père capitaine au long cours[2] . Il est employé dans une entreprise française basée au Cameroun lorsque survient la Seconde Guerre mondiale. En 1940, refusant la défaite, il décide de rallier les forces françaises libres et est affecté en décembre à la 13e demi-brigade de légion étrangère (13e DBLE)[3]. Dans les rangs de celle-ci, il participe à la campagne d'Érythrée puis à celle de Syrie en [4] . Ses facultés de commandement l'amènent à suivre les cours d'officier d'où il ressort avec le grade d'aspirant. Toujours au sein de la 13e DBLE, il est impliqué dans la guerre du désert au cours de laquelle il participe à la seconde bataille d'El Alamein, puis à la campagne de Tunisie.
Mis à la tête d'une section de canons, il est engagé dans la campagne d'Italie au cours de laquelle il se distingue particulièrement le en permettant, grâce à l'appui de ses tirs d'artillerie, la progression d'une unité d'infanterie prise sous le feu ennemi. Promu sous-lieutenant, il débarque en Provence avec son unité le et participe à la libération de la France en progressant dans la vallée du Rhône puis dans les Vosges avant d'entrer en Alsace. Le à Grussenheim, lors des opérations de réduction de la poche de Colmar, Jean Éon est chargé de soutenir les hommes du 1er bataillon de légion étrangère qui progresse aux abords de la ville. Afin de mieux diriger ses tirs, il se poste dans une zone dangereuse, balayée par les armes ennemies. Il est alors fauché par une rafale de mitrailleuse allemandes.
Décorations
- Chevalier de la Légion d'honneur
- Compagnon de la Libération par décret du 17 novembre 1945[5]
- Croix de guerre 1939-1945 (2 citations)
- Médaille de la Résistance française par décret du 26 mars 1945[6]
Références
- « Jean Eon - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
- « Biographie - Ordre National de la Libération »
- Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2)
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2)
- « Ordre de la libération »
- « Base des médaillés de la résistance »
Bibliographie
- Mémorial des Compagnons - 1940-1945 : Compagnons morts entre le 18 juin 1940 et le 8 mai 1945, Paris, Imprimerie nationale, .
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2).