Jean-Pierre du Teil
Jean Pierre du Teil de Beaumont, également orthographié Jean Pierre Duteil de Beaumont seigneur de Pommier, Chars, les Rousselières, Vaux et autres lieux, né le au château de Pommier à Pommier-de-Beaurepaire (Isère), mort le à Lyon (Rhône), est un général de division de la Révolution française.
Jean Pierre du Teil de Beaumont | ||
Portrait du général du Teil. | ||
Naissance | Pommier-de-Beaurepaire (Isère) |
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Décès | (à 71 ans) Lyon (Rhône) |
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Origine | France | |
Arme | Artillerie | |
Grade | Général de division | |
Années de service | 1731 – 1794 | |
Distinctions | Chevalier de Saint-Louis | |
Il a été l’un des protecteurs les plus influents de Napoléon Bonaparte à l’École royale d’artillerie à Auxonne qui ne l'oublie pas lorsqu'il rédige son testament. Napoléon Bonaparte légue par testament au fils ou petit-fils de Du Teil une somme de 100 000 francs « comme souvenir de reconnaissance pour les soins que ce brave général avait pris de lui ».
États de service
Fils du capitaine d'artillerie François du Teil (1704-1758), chevalier de l’ordre de Saint-Louis, tué à la bataille de Krefeld, et de Marguerite de Chambaran (†1758), il entre en service en , comme volontaire dans le corps de l’artillerie. Il passe cadet le , sous-lieutenant de canonniers le , lieutenant en second le , et lieutenant en premier le . Il est fait chevalier de Saint-Louis le . Le , il reçoit son brevet de capitaine, et il est employé à Schlestadt le . Le , il obtient une pension de retraite pour raisons de santé.
Le , il rejoint volontairement l’armée, pour prendre part à la Bataille de Warburg, et le , il est réadmis au service actif. Le , il devient capitaine de bombardiers, et après avoir été détaché à La Rochelle le , il est nommé chef de bataillon le , au régiment de Toul. Le , il prend rang de lieutenant-colonel, et le , il est sous-directeur de l’artillerie à Collioure. Le , il prend le commandement du régiment de Toul, et le , il est nommé colonel au régiment de La Fère artillerie. Le , il commande l’école d’artillerie d’Auxonne, et le , il devient brigadier d’infanterie.
Il est promu maréchal de camp le , et le , il prend les fonctions d’inspecteur général d’artillerie. Il est élevé au grade de lieutenant-général le , et en , il est nommé commandant de l’artillerie à l’armée du Rhin, mais il ne rejoint pas son poste pour cause de maladie.
En , il occupe le poste d’inspecteur général d’artillerie à l’armée des Alpes, lorsqu’il est arrêté en , comme suspect par trois membres du comité révolutionnaire de Grenoble. Envoyé à Lyon auprès des représentants du peuple Collot d’Herbois et Fouché, il est condamné à mort par la commission militaire comme royaliste, et guillotiné le .
Famille
Jean-Pierre du Teil est le frère aîné du chevalier du Teil de Beaumont (1738-1820), auteur du l'« Usage de l'artillerie nouvelle » en 1788, et le père de Marie-Césaire du Teil (1773-1842).
Sources
- (en) « Generals Who Served in the French Army during the Period 1789 - 1814: Eberle to Exelmans »
- Arthur Chuquet, Souvenir de Napoléon, Brienne, Paris, Armand Colin et Cie éditeur, , p. 478.
- Joseph du Teil, Napoléon Bonaparte et les généraux du Teil, 1788-1794 - l'École d'artillerie d'Auxonne et le siège de Toulon, Alphonse Picard et fils, , p. 97-232-264.
- Léon Hennet, Etat militaire de France pour l’année 1793, Siège de la société, Paris, , p. 8-30-114.
- Georges Six, Dictionnaire biographique des généraux & amiraux français de la Révolution et de l'Empire (1792-1814), Paris : Librairie G. Saffroy, 1934, 2 vol., p. 415