Accueil🇫🇷Chercher

Jean-Paul d'Angosse

Jean-Paul d'Angosse est un militaire, maître de forges et homme politique français, né le à Lembeye (Pyrénées-Atlantiques) et décédé le à Arthez-d'Asson (Pyrénées-Atlantiques).

Jean-Paul d'Angosse
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  65 ans)
Arthez-d'Asson
Nationalité
Activité
Autres informations
Archives conservées par

Jean-Paul d'Angosse est aussi connu comme Jean-Paul, marquis d'Angosse[2]. Sous la RĂ©volution : Jean-Paul Dangosse.

La carrière d'officier

Jean-Paul d'Angosse est le fils d'Étienne, baron d'Angosse (1693-1785) et de Marie d'Incamps de Louvie (c.1690-1748). Il suivit d'abord les traces de son père en choisissant le métier des armes. Il entra en 1752 dans la première compagnie des mousquetaires du roi. En 1754, il passa dans le régiment du Roi-Infanterie, avec lequel il prit part à la Guerre de Sept Ans, et notamment aux batailles de Hastenbeck (1757) et Bataille de Minden (1759). Il s'éleva aux grades de sous-lieutenant, lieutenant, maître de camp de cavalerie (1768), colonel (1773) et finalement maréchal de camp (1784). De santé délicate, Jean-Paul d'Angosse semble s'être tenu loin des champs de bataille pendant la majeure partie de sa carrière militaire. En 1780, il ne rejoignit pas son régiment, le régiment de Cambrésis, parti en Amérique.

Le , Jean-Paul d'Angosse épousa Louise-Pétronille d'Usson de Bonnac (c.1749-1814), fille du marquis de Bonnac, riche propriétaire de forges dans le Comté de Foix et lieutenant-général des armées du roi. En 1772, à la mort de César, marquis d'Incamps, son oncle, Jean-Paul d'Angosse hérita de tous ses biens, dont une mine de fer, des bois et plusieurs forges dans la vallée de l'Ouzom, ainsi que du titre de marquis de Louvie. Il hérita de son père, mort en 1785, des terres en Bigorre et dans le Vic-Bilh. Il exerçait les fonctions, surtout honorifiques, de sénéchal et gouverneur d'Armagnac.

Le maître de forges

En 1789, le marquis d'Angosse prĂ©sida l'assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des trois ordres de la sĂ©nĂ©chaussĂ©e d'Armagnac, rĂ©unie Ă  Lectoure. Il y fut Ă©lu dĂ©putĂ© de la noblesse d'Armagnac aux États gĂ©nĂ©raux, mais ne joua qu'un rĂ´le très effacĂ© dans cette assemblĂ©e. En aoĂ»t 1791, alors qu'il Ă©tait Ă  Paris, sa femme et son fils aĂ®nĂ©, Charles, Ă©migrèrent en Espagne, puis au Portugal. Deux ans plus tard, un maĂ®tre de forges concurrent rĂ©ussit Ă  obtenir de l'administration le partage de la riche mine de fer de Baburet. Bien que « suspect Â» en tant que père d'Ă©migrĂ©, Jean-Paul d'Angosse conserva sa libertĂ© pendant la Terreur, car il fournissait en fer l'ArmĂ©e des PyrĂ©nĂ©es occidentales et bĂ©nĂ©ficia Ă  ce titre de la protection des autoritĂ©s militaires.

La loi du 9 floréal an III permettait aux parents d'émigrés de partager leurs biens, la part de l'enfant émigré allant à l'État. C'est ce que fit Jean-Paul d'Angosse, abandonnant ainsi une maison qu'il possédait à Paris. Il réussit par la suite à obtenir du Conseil des Cinq-Cents la cassation de l'arrêté qui avait partagé sa mine de fer. Mais il mourut peu après, le .

La descendance

Jean-Paul d'Angosse eut huit enfants, dont quatre moururent jeunes. Étiennette (1772-1793), épousa le marquis d'Uhart ; Charles (1774-1835) et Armand (1776-1852) portèrent le titre de marquis d'Angosse, et Casimir (1779-1838) celui de baron d'Angosse.

Sources

  • François-Alexandre Aubert de la Chesnaye des Bois, Recueil de gĂ©nĂ©alogies, pour servir de suite au dictionnaire de la noblesse, tome XIII, Paris, Badiez Ă©diteur, 1783, pp. 88-89.
  • J.-B. Laborde, « La mine de fer de Baburet et les anciennes forges de la vallĂ©e de l'Ouzoum  Â», La Patriote des PyrĂ©nĂ©es, 27-.
  • Diane de Maynard, La descendance de Jean-Paul, marquis d'Angosse (1732-1798), Paris, Ă©d. Christian, 1998.
  • Pierre Machot, L'industrie sidĂ©rurgique dans les PyrĂ©nĂ©es occidentales (1803-1868), Thèse d'histoire, Paris I PanthĂ©on Sorbonne, 2000.
  • « Jean-Paul d'Angosse », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [dĂ©tail de l’édition]

Notes et références

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.