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Jean-Michel Truong

Jean-Michel Truong, de son vrai nom Jean-Michel Truong Ngoc[1] - [2], né le [1] - [3] à Wasselonne[1](Bas-Rhin), est un consultant, essayiste et romancier français.

Jean-Michel Truong
Jean-Michel Truong en 2017.
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Jean Michel Charles XuĂąn Truong Ngoc
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Distinction

Biographie

NĂ© Ă  Wasselonne en Alsace, d’un pĂšre d'origine vietnamienne et d’une mĂšre alsacienne[2], Jean-Michel Truong fait des Ă©tudes de psychologie et de philosophie Ă  l’UniversitĂ© Louis Pasteur et l’UniversitĂ© Marc Bloch de Strasbourg.

Ancien enseignant et chercheur au Groupe d’Études et de Recherches sur la Science de l’UniversitĂ© Louis Pasteur de Strasbourg (GERSULP)[4], il est cogniticien expert et a travaillĂ© sur l'Ă©thique de l' intelligence artificielle[5].

Fondateur en 1985, avec Alain Bonnet et Jean-Paul Haton, de Cognitech, sociĂ©tĂ© europĂ©enne spĂ©cialisĂ©e en intelligence artificielle[6], il a Ă©tĂ© consultant en innovation et transfert de technologie, et a enseignĂ© jusqu’en juin 2007 Ă  l’École centrale Paris[5].

En 1983, il dĂ©pose le mot « cognitique »[7] Ă  l’INPI. Il dĂ©finit le terme « cognitique » comme « discipline scientifique et pratique technique, branche de l’informatique, qui a pour objet l’acquisition et la reprĂ©sentation formelle des connaissances et des modes de raisonnement, en vue de leur simulation Ă  l’aide d’ordinateurs ». Il dĂ©crit le mĂ©tier de spĂ©cialiste de la cognitique pour la premiĂšre fois en 1988 dans un article du Monde Informatique[8]. La promotion 2011 de l'École nationale supĂ©rieure de cognitique porte son nom[9].

Travaillant en Chine depuis 1991, il conseille des entreprises europĂ©ennes de haute technologie (tĂ©lĂ©communications, aĂ©rospatiale) dĂ©sireuses d’investir dans ce pays. En marge de son activitĂ© d’expertise et de conseil, il est romancier et essayiste.

ƒuvre littĂ©raire

Analyste des technologies du dĂ©passement de l'Homme — biotechnologie, intelligence artificielle, vie artificielle, nanotechnologies
 —, il publie en 1988 un roman consacrĂ© au clonage humain (Reproduction interdite, Orban, Paris, 1988)[10], qui fut qualifiĂ© de « premier roman posthumain français »[11].

ThĂ©oricien du transhumanisme et du post-humanisme, il a crĂ©Ă© la figure du Successeur, qu’il dĂ©finit comme « cette forme de vie nouvelle susceptible de prendre la suite de l’Homme comme habitacle de la conscience » (Totalement inhumaine, Les EmpĂȘcheurs de penser en rond, Paris 2001, page 49)[12]. Il en a fait le principal personnage d’un roman ayant pour thĂšme le transfert de la conscience de l’Homme Ă  son successeur minĂ©ral (Le Successeur de pierre, DenoĂ«l, Paris 1999)[13].

Critique de l’utilitarisme contemporain dont il dĂ©monte les mĂ©canismes, il en expose les travers dans son roman sur le vieillissement des populations (Eternity Express, Albin Michel, Paris, 2003)[14].

Il travaille depuis sur la disparition du type humain et ce qui resterait de l’Homme aprĂšs la gĂ©nĂ©ralisation de crĂ©atures hybrides sous l’effet des technologies du dĂ©passement de l’Homme. Il a exposĂ© le programme de cette recherche dans un court essai (L’Homme, entre chien et loup, in De qui demain sera-t-il fait ?, Institut Aspen France, Ă©d. Autrement, Paris, 2008).

Bien que souvent classĂ© comme auteur de science-fiction, il prĂ©fĂšre se dĂ©finir comme « balisticien » : non pas prĂ©figurer l’avenir, mais « Ă©valuer le point d’impact d’un projectile dĂ©jĂ  parti ». « Je parle de choses dont il existe un commencement d’exĂ©cution[15]. »

Ouvrages

  • SystĂšme experts : vers la maĂźtrise technique (avec Alain Bonnet et Jean-Paul Haton), InterÉditions, Paris, 1986.
  • Reproduction interdite, Orban, Paris, 1988. RĂ©Ă©dition Pocket, Paris, 1990 puis Gallimard Folio SF, Paris, 2015. Prix Mannesmann-Tally 1989. Mention spĂ©ciale du jury du Grand Prix de la LittĂ©rature informatique 1989.
  • Le Successeur de pierre, DenoĂ«l, Paris, 1999. RĂ©Ă©dition Gallimard Folio, Paris, 2012. Grand Prix de l'Imaginaire 2000.
  • Totalement inhumaine, Le Seuil - Les EmpĂȘcheurs de penser en rond, Paris, 2001. RĂ©Ă©dition Le No Man's Land, Paris, 2015.
  • Eternity Express, Albin Michel, Paris, 2003.
  • L’Homme, entre chien et loup, in Elisabeth Lulin Ă©d., « De qui demain sera-t-il fait ? », Institut Aspen France, Ă©d. Autrement, Paris, 2008[16].
  • Reprendre - Ni sang, ni dette, Paris, Le No Man's Land, , 136 p. Prix de l'Impertinence 2013[17].

Références

  1. « Jean-Michel Truong. Dialogue avec les lecteurs », sur jean-michel-truong.com (consulté le )
  2. Natalie Levisalles, « « Truong Ngoc Hùu. Né le 17 avril 1921 dans la famille Truong. » Libération, Cahier spécial, 10 août 1999 »
  3. « M. Jean-Michel TRUONG NGOC Gérant de COGNISCIENCES INTERNATIONAL », sur dirigeant.com (consulté le )
  4. Jean-Michel Truong Ngoc, « Le sujet dans les sciences. Bulletin du GERSULP n° 6 (1978),19 janvier 1978 »
  5. « Site officiel de l'auteur »
  6. Françoise Albasini, « Des experts sans trous de mĂ©moire. Entretien avec Jean-Michel Truong-Ngoc, PrĂ©sident de Cognitech. Enjeux - Les Échos, septembre 1985, numĂ©ro 61, p.30-35 »
  7. Marque déposée à l'INPI sous le numéro 1255692 le 30 décembre 1983 avec les classes 09 ; 35 ; 37 ; 42 (vérifié sur la base marques de l'INPI le 21 octobre 2012)
  8. Jean-Michel Truong, « Les cogniticiens existent, mais qui les a rencontrés ? Le Monde informatique, 1988 »
  9. Benoit Le Blanc, Ecole Nationale SupĂ©rieure de Cognitique, Institut Polytechnique de Bordeaux, « Cognitique : dĂ©veloppement d'une ïŹliĂšre d'ingĂ©nieur en sciences cognitives »
  10. Frédéric Grolleau, « If you can dream it, you must do it - Parutions.com, 2001 »
  11. HervĂ©-Pierre Lambert, « Le thĂšme religieux dans l’imaginaire posthumain français - A paper presented at the 2007 International Conference, Bordeaux, France »
  12. Sylvain Fontaine, « Totalement inhumaine - Mauvais genres, 2001 »
  13. Denis Guiot, « Le Successeur de pierre - Galaxies, automne 1999, numéro 14, p.167-168 »
  14. Olivier Noël, « Mille déserts vides et froids »
  15. Clémence Boulouque, « Truong, montreur d'horreur, Le Figaro, 25 février 2003, page 24 »
  16. « L'Homme, entre chien et loup »
  17. « Reprendre - Ni sang, ni dette ».

Liens externes

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