Jean-Marie Le Jeune
Jean-Marie Le Jeune (Jean-Marie Raphaël Le Jeune à l'état civil), né le à Pleyber-Christ en Bretagne et mort le à New Westminster en Colombie-Britannique, est un prêtre catholique canadien d'origine française, linguiste, auteur et éditeur de journaux.
Biographie
En 1873, Jean-Marie Le Jeune entra comme séminariste chez les Oblats de Marie-Immaculée de Nancy en France. Il prononça ses vœux le . Il s'est porté volontaire pour le service missionnaire et en 1879, il fut envoyé au Canada dans la petite cité de New Westminster en Colombie-Britannique. Sous la supervision de l'évêque Pierre-Paul Durieu, Le Jeune étudia le langage Chinook, un pidgin mélangeant les langues chinooks, le Nootkas, le français et l'anglais. Il s'installa dans le Canyon du Fraser, où il apprit les langues natives, puis à la mission de Sainte-Marie située dans la vallée du Fraser.
Par la suite, Jean-Marie Le Jeune voyagea à travers la région Kamloops pour convertir les communautés autochtones. En 1891, il est devenu recteur de l'église Saint-Joseph sur la réserve amérindienne de Kamloops et en 1893 il fut nommé supérieur de la mission de Saint-Louis, un poste dont il assuma la charge jusqu'en 1929.
De son propre aveu, Jean-Marie Le Jeune parlait plus de vingt langues indigènes. En 1890, il a adapté la sténographie Émile Duployé pour le langage chinook. Le système a été largement adoptée au sein de la communauté autochtone. En 1891 il lança un journal écrit en anglais et en chinook appelé le "Kamloops Wawa".
Jean-Marie Le Jeune a écrit un certain nombre d'ouvrages sur les langues indigènes comme Le vocabulaire pratique chinook (1886), Prières dans la langue de l'Okanagan (1893), Manuel Polyglotte de prières (1896), et Rudiments de Chinook (1924).
Jean-Marie Le Jeune est mort en 1930 à New Westminster à l'âge de 75 ans et fut enterré à la mission. Le Lac Le Jeune, dans le district régional de Thompson-Nicola, porte son nom.