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Jean-Marie Jumel

États de service

Il entre en service le , dans le 5e bataillon de volontaires de Rhône-et-Loire. Il passe lieutenant le , puis quartier-maitre trésorier le suivant. Affecté à l’armée du Nord, il est mis aux arrêts le , par le général Richardot pour avoir pris part, avec une compagnie de son bataillon, à une attaque à Roosbrugge et d’avoir ainsi quitté son poste de trésorier. Néanmoins, en considération de son ardeur au combat, on lui permet de bientôt de prendre part aux engagements de son unité, et il est nommé capitaine provisoire en .

Le , il passe à la 22e demi-brigade d’infanterie de ligne, et il obtient le grade de capitaine en premier le . Il fait les campagnes de 1792 à 1798 à l’armée du Nord et à l’armée d’Allemagne, celle de 1799, à l’armée de Batavie, puis en 1800, il combat avec les troupes gallo-bataves dans le Nord de la Hollande. Il se distingue à la bataille du pont du Loc'h le .

Affecté à l’armée d’Italie, il est au passage du col du Grand-Saint-Bernard en , ainsi qu’à celui de Chiusella le . Il se fait remarquer à l’attaque et à la prise d’Ivrée le , quand à la tête de 4 compagnies il s’empare du fort qui domine la ville, et se saisit de 16 pièces de canon. Le , à la bataille de Montebello, il poursuit l’ennemi accompagné seulement de quelques soldats, et fait 35 Autrichiens prisonniers de guerre. Le , à la bataille de Marengo, il prend le commandement d’un bataillon et se trouvant en avant du ruisseau et du village de Marengo, il s’empare de 3 pièces de canon, et repousse de concert avec 2 bataillons du 40e régiment d’infanterie de ligne plusieurs charges de la cavalerie autrichienne. Il est nommé chef de bataillon le . Le , il s’empare d’un convoi considérable de grains que l’ennemi a rassemblé à Lonigo, mettant en fuite un bataillon autrichien chargé de sa garde, et il est cité honorablement par le général Oudinot, alors chef d’état-major de l’armée d’Italie.

Le , il passe au commandement du 2e bataillon d’expédition destiné à Saint-Domingue. Le , après que les insurgés se soit emparés du fort Belair, de l’une des portes du Cap-Français et de tous les postes extérieurs qui dominent la ville, il prend la tête d’une petite colonne et réussit à reprendre l’habitation d’Estaing dont les Noirs commencent à incendier des cases. Il poursuit l’ennemi jusqu’au-delà du Gros-Morne, et le suivant il est nommé commandant d’armes à Saint-Marc. Le , il prend le commandement de Cayes-Saint-Louis, jusqu’à la reddition de cette place le .

De retour en France le , il est nommĂ© commandant du 4e bataillon colonial le . Le , il devient major du 1er rĂ©giment de marine et des ouvriers de Brest, et le , il passe dans le 4e rĂ©giment d’infanterie de ligne. Il est fait chevalier de la LĂ©gion d’honneur le , et il est promu gĂ©nĂ©ral de brigade le suivant. Le , il s’embarque sur la frĂ©gate « la Nymphe » pour l’île de Java, pour prendre le commandement des troupes stationnĂ©es dans cette colonie hollandaise, et il dĂ©barque le . Il se met aussitĂ´t Ă  la fortification du camp de Meester Cornelis (nl) (aujourd'hui Jatinegara), mais les Anglais ayant dĂ©barquĂ© 1 400 hommes et 112 bouches Ă  feu Ă  Batavia, il est fait prisonnier après que le gouverneur Janssens a Ă©tĂ© contraint de capituler le .

De retour en France le , il est employé à l’inspection générale de l’infanterie dans la 5e division militaire le , et il est fait chevalier de Saint-Louis. Pendant les Cent-Jours, au mois d’avril, il passe au commandement du département du Haut-Rhin et le , il commande une brigade de la division du général Grandjean dans le 5e corps de l’armée du Rhin. Le , il est mis en non activité, et le , il est porté sur le tableau des Maréchaux de camp disponibles. Il est promu officier de la Légion d’honneur le .

Il meurt le Ă  Landerneau.

Sources

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