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Jean-Jacques de Bresson

Jean-Jacques de Bresson, né à Pontoise le et mort le à Paris 13e[1], est un magistrat français, devenu conseiller d'État.

Biographie

Famille

Jean-Jacques de Bresson est issu d'une ancienne famille de Lorraine et un descendant de Jean-Baptiste-Marie-François Bresson, avocat, député des Vosges à la Convention (où il vota l'indulgence lors du procès de Louis XVI), député au Conseil des Cinq-Cents, administrateur au bureau des Affaires étrangères puis à la Division de la Comptabilité, et du diplomate Charles-Joseph Bresson.

Fils de Maurice Bresson et de Marcelle Motte née Rolin, Jean-Jacques de Bresson a fait rectifier son nom par l’ajout d’une particule devant le nom, existante avant la Révolution française. Mais tous les membres de sa famille n’ont pas effectué ce changement d’état civil.

Jeunesse et Ă©tudes

Jean-Jacques de Bresson effectue ses études secondaires aux lycées Janson-de-Sailly et Henri-IV à Paris. Il suit des études de droit à la faculté de droit d'Assas, où il est licencié en droit. Il est également diplômé de l'École nationale des langues orientales.

Jean-Jacques de Bresson a Ă©pousĂ©, le , Simone Rives, dite Rives-HenrĂżs (1919-2011). Cette dernière est la sĹ“ur du dĂ©putĂ© UDR AndrĂ© Rives-HenrĂżs, compromis au dĂ©but des annĂ©es 1970 dans l’affaire de la « Garantie foncière Â», dont il Ă©tait prĂ©sident. Il a eu une fille nĂ©e le , Anne-Marie Bresson qui elle-mĂŞme a Ă©pousĂ© Phillipe Bardon avec qui elle a eu trois enfants, Isabelle, Sophie et Nicolas puis par la suite quatre petits enfants, Morgane, Tristan, Pierre-Louis et Marie-Alix.

Parcours professionnel

Il a fait carrière dans la magistrature, en 1941. En 1944, il est secrétaire de la Commission des grâces au ministère de la Justice.

De 1945 à 1949, il est chef de cabinet du directeur général de la Justice en zone française d'occupation en Allemagne. Il poursuit ses fonctions jusqu'en 1952 en tant que directeur adjoint de cabinet du haut commissaire de France en Allemagne.

En 1951, il est nommé procureur de la République à Nancy, mais ne reste à ce poste qu'une année. De 1952 à 1954, il est conseiller du gouvernement du Vietnam puis conseiller juridique du Commissariat général de France en Indochine (1954-1955).

En 1955, il est recruté comme chef de cabinet d'Alain Savary, devenu secrétaire d'État aux affaires étrangères, chargé des affaires marocaines et tunisiennes. Il quitte le cabinet en 1958 pour devenir conseiller juridique au ministère des Affaires étrangères.

De 1958 à 1959, il est conseiller technique puis directeur adjoint au cabinet de Pierre Guillaumat, ministre des Armées. Lorsque ce dernier quitte le ministère, de Bresson devient substitut du procureur général.

De 1960 à 1964, il est chargé de mission puis conseiller technique (en 1962) au secrétariat général de la présidence de la République. En 1964, il est nommé directeur de cabinet d'Alain Peyrefitte (ministre de l'Information). À l'époque, les titres du journal télévisé de 20h étaient directement rédigés dans le Cabinet du ministre de l'Intérieur.

En , il est nommé procureur général près la Cour d'appel de Nancy. Il y reste deux ans, et en 1966, devient directeur du cabinet d'Alain Peyrefitte (ministre chargé de la recherche scientifique) puis Directeur du service juridique du ministère des Affaires étrangères (1966-1968).

Entre 1968 et 1972, il est directeur général de l'ORTF. Il doit sanctionner les contestataires de qui sont limogés, mutés ou mis en « congé spécial » et certaines émissions, comme Cinq colonnes à la une, sont supprimées. Il refuse de diffuser le documentaire de Marcel Ophuls Le Chagrin et la Pitié : « [Ce film] détruit les mythes dont les Français ont encore besoin. »

À la suite de scandales à l'ORTF, Jean-Jacques de Bresson est limogé. Cependant, il reste administrateur de Radio Monte Carlo et de Technisonor. Il devient maître de conférences, directeur de séminaire et professeur à l'Institut d'études politiques de Paris[2]. Il est nommé conseiller d’État. Il devient également conseil du ministre des Affaires étrangères ;

  • 1975 : Membre de la Commission de surveillance de la Caisse des dĂ©pĂ´ts et consignation, vice-prĂ©sident du Conseil de Surveillance de la Caisse nationale de prĂ©voyance ;
  • 1978-1979 : prĂ©sident du ComitĂ© de sĂ©lection interministĂ©riel relatif au statut particulier des administrateurs civils ;
  • 1979-1981 : membre du ComitĂ© national de prĂ©vention de la violence et de la criminalitĂ© ;
  • 1980 : PrĂ©sident du Bureau central de tarification de l'assurance-construction ;
  • 1981-1986 : membre du Tribunal des conflits ;
  • 1982-1986 : prĂ©sident adjoint du contentieux du Conseil d'État (admis Ă  faire valoir ses droits Ă  la retraite en 1986).
  • 1986-1997 : prĂ©sident de la Commission des recours des rĂ©fugiĂ©s;
  • 1987-1993 : prĂ©sident de la Commission de la tĂ©lĂ©matique ;
  • 1993 : prĂ©sident du Conseil supĂ©rieur de la tĂ©lĂ©matique puis administrateur de l'Institut Charles de Gaulle, prĂ©sident national de l'Association des mĂ©daillĂ©s de la RĂ©sistance française, membre et vice-prĂ©sident du conseil d'administration de l'Office des anciens combattants.

Dans une interview au Figaro du , Jean-Jacques de Bresson, président du Conseil supérieur de la télématique, proposait que son Comité, le CDT prenne en charge le contrôle d'Internet :
« Avec Internet, France-Télécom comme dans le cas des nouveaux services, les autorités françaises peuvent, à condition qu'elles le veuillent, exercer un contrôle. Qu'est-ce que nous pouvons faire ? Tout d'abord réglementer tout ce qui vient de France. Ensuite, prendre les mesures techniques qui s'imposent pour contrôler les informations qui circulent et enfin mettre en route une coopération internationale. Celle-ci devrait donner lieu à des conventions entre États. »

  • : censeur au comitĂ© de surveillance de la Caisse nationale de prĂ©voyance puis mĂ©diateur de la CNP.

Un résistant de première heure

Jeune avocat, à 20 ans, Jean-Jacques de Bresson participe à la manifestation des lycéens et étudiants à l'Arc de Triomphe, le . En , il est nommé attaché stagiaire au Parquet de la cour d'appel de Paris, et participe aux premières activités de la Résistance judiciaire (Noyautage des Administrations Publiques) au sein d’un groupe du N.A.P formé au parquet de la cour d’appel.

Il refuse de prêter le serment de fidélité à la personne du chef de l’État, le maréchal Pétain, et doit abandonner ses fonctions dès .

En 1942, des ennuis de santé le contraignent à un séjour en sanatorium à Cambo-les-Bains, à proximité de la frontière espagnole. Il fait partie d’un réseau de passage dont la filière permet de rejoindre Londres. Il effectue diverses liaisons entre les maquis de Corrèze et de Savoie, tout en fournissant des renseignements militaires. En , lors d'une mission, il est contraint de passer une nuit entière dans la montagne, contracte une pneumonie qui entraîne la perte définitive de l'usage d'un poumon. Rentré à Paris en , malgré un état de santé déficient, il participe à la préparation de la Libération, et en tant qu'avocat, à la défense des Français déférés devant le tribunal d'Etat instauré par Vichy.

DĂ©but 1944, membre du comitĂ© « Front National » du Ministère de la Justice, il participe Ă  la mise au point du plan de libĂ©ration de la Chancellerie et prend part Ă  cette opĂ©ration[3]. Il est mĂ©daillĂ© de la RĂ©sistance ; il prendra la prĂ©sidence de l’association des mĂ©daillĂ©s en 1986[4].

A la Libération, il est nommé à la direction des Affaires criminelles au Ministère de la Justice ; sous l’autorité du président Maurice Patin, secrétaire de la commission des recours en grâce il se trouve directement en contact avec le général de Gaulle[4].

Un haut magistrat au contact du pouvoir

Après la dĂ©mission du GĂ©nĂ©ral de Gaulle, il rejoint, comme magistrat, l’administration française d’occupation en Allemagne auprès du haut commissaire de France en Allemagne. En 1952, Jean-Jacques de Bresson prend ses distances avec le pouvoir politique, et sur les conseils du GĂ©nĂ©ral de Gaulle, gagne l’Indochine, comme Conseiller du gouvernement du Vietnam, puis Conseiller juridique du commissariat gĂ©nĂ©ral de France en Indochine, oĂą il tente de conserver une rĂ©alitĂ© aux accords de Genève, faisant front aux pressions amĂ©ricaines, jusqu’en 1956, lorsque la France doit cĂ©der la place aux États-Unis. Fidèle Ă  l’esprit de la rĂ©sistance et aux liens d’amitiĂ©, il accepte alors les fonctions de chef de cabinet d’Alain Savary, compagnon de la libĂ©ration, socialiste, dans le gouvernement de Guy Mollet, secrĂ©taire d’État aux Affaires Ă©trangères, chargĂ© des Affaires marocaines et tunisiennes (qui dĂ©missionnera en 1956 pour protester contre l’arrestation d’Ahmed ben Bella). Il occupe alors les fonctions de conseiller juridique au Ministère des Affaires Ă©trangères. Lors de la nĂ©gociation du TraitĂ© de Rome, Paris a envoyĂ© Jean-Jacques de Bresson ; l'homme est allergique Ă  l'intĂ©gration et Ă  la supranationalitĂ©[5]. Il est rĂ©putĂ© « avisĂ© mais difficile Â», il sera le principal rĂ©dacteur français du TraitĂ© de Rome crĂ©ant la CommunautĂ© Economique EuropĂ©enne[6].

Au retour du GĂ©nĂ©ral de Gaulle aux affaires, il entre comme conseiller technique, puis Directeur-adjoint, au cabinet de Pierre Guillaumat (ministre des ArmĂ©es, chargĂ© des dossiers algĂ©riens. L’ouverture  des dossiers algĂ©riens archives nationales permettra de savoir quelle a Ă©tĂ© son action lorsqu’il a Ă©tĂ© confrontĂ© aux pratiques de la torture, qui avait pu se gĂ©nĂ©raliser sans contraintes lors des gouvernements prĂ©cĂ©dents. De 1961 Ă  1964 il sera nommĂ© conseiller technique au secrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral de la prĂ©sidence de la RĂ©publique.

Après l’indĂ©pendance de l’AlgĂ©rie il est nommĂ© procureur gĂ©nĂ©ral près la cour d’appel de Nancy (), il retrouve un moment la magistrature. Pour peu de temps, puisqu’il occupe ensuite les fonctions de Directeur de cabinet d’Alain Peyrefitte ministre de l’Information puis chargĂ© de la Recherche scientifique. Il, « vendra Â» le procĂ©dĂ© français de tĂ©lĂ©vision SECAM Ă  l’Union soviĂ©tique. Finalement, il sera nommĂ© Directeur du service juridique du ministère des Affaires Ă©trangères (1966-68).

Un patron pour l’ORTF

Le , l’ORTF semble ingouvernable. Jean-Jacques de Bresson, Ă  48 ans, a dĂ©jĂ  fait preuve de qualitĂ©s de caractère et de courage, notamment quand il Ă©tait chargĂ© des dossiers algĂ©riens ; sur les questions europĂ©ennes il a aussi dĂ©montrĂ© qu’il Ă©tait un diplomate imaginatif et solide. Sa fidĂ©litĂ© au GĂ©nĂ©ral de Gaulle est totale. Il succède Ă  Jacques-Bernard Dupont au fauteuil de Directeur gĂ©nĂ©ral de l’ORTF le . Il a Ă©tĂ© reçu par le PrĂ©sident de la RĂ©publique qui lui a prĂ©cisĂ© ce qu’il attendait de lui et l’a consacrĂ© dans ses responsabilitĂ©s[7].

Dans un premier temps, il lui faut de reprendre le contrĂ´le de l’office. Seuls, les journalistes les plus engagĂ©s dans l’action revendicative sont sanctionnĂ©s : 58 d’entre eux sont licenciĂ©s, Ă  quoi s’ajoutent de nombreuses mutations. Certaines sanctions seront de courte durĂ©e, d’autres plus longues[8].

Le calme revenu, l’autoritĂ© de l’État affirmĂ©e, la bride peut ĂŞtre desserrĂ©e. Jean-Jacques de Bresson est investi d’une mission : rĂ©pondre au besoin d’information, de culture et de divertissement des Français, Ă  quoi il ajoute la dĂ©fense des valeurs traditionnelles de la sociĂ©tĂ©. Les programmes doivent ĂŞtre populaires, divertissants, mais Ă©galement culturels et Ă©ducatifs ; porteurs d’un langage commun, le plus Ă©levĂ© possible qui puisse s’adresser Ă  tous les publics.

Pour Ă©viter toute dĂ©viation, Jean-Jacques de Bresson instaure le principe de la « sĂ©paration des genres Â». Seules les tranches d’information peuvent aborder des sujets politiques ; ils sont exclus des fictions et des dramatiques. Cette règle fixĂ©e il est fait appel Ă  tous les talents, les rĂ©alisateurs sont libres. Les crĂ©ations - reprĂ©sentations théâtrales, dramatiques, sĂ©ries, films coproduits - sont continus. En 1972, on se dirige vers un rythme d’une crĂ©ation par soir sur l’une ou l’autre des deux chaĂ®nes.

L’ORTF gaullienne, monopole étatique, incarnée par Jean-Jacques de Bresson reste cependant attaquée. La droite parlementaire va profiter d’un accident grave de circulation, qui l’immobilise pour monter une campagne de dénigrement. Elle culmine avec la publication des rapports Diligent et Le Tac[9]. A la demande du Premier Ministre, Jacques Chaban-Delmas, Jean-Jacques de Bresson doit démissionner[10].

Président de la Commission de recours des réfugiés

Au sortir de l’ORTF, n’ayant eu avec la magistrature que des contacts Ă©pisodiques, par respect pour ses pairs, il refuse sa rĂ©intĂ©gration dans la magistrature, acceptant sa nomination au Conseil d’État. Il y occupera les fonctions de vice-prĂ©sident de la section du contentieux jusqu’à la limite d’âge de soixante-cinq ans.   

Le président de la République François Mitterrand le retient alors comme président de la Commission des recours des réfugiés; il occupera cette fonction pendant onze ans. Durant sa présidence, après l’explosion du nombre des demandeurs d’asile en 1989, la commission change de dimensions, le nombre de rapporteurs passant de la dizaine à la centaine. Il y fait preuve d’une grande rigueur, respectant scrupuleusement les textes, mais cherchant à trouver autour de textes contraignants et de susceptibilités d’État des solutions humaines qui feront jurisprudence.

Président de la Commission de la télématique (1987) et du Conseil supérieur de la télématique (1993)

La montée en puissance d’Internet permettra une dernière fois à Jean-Jacques de Bresson de plaider pour une France indépendante, libre, parce que volontaire. Dans une interview au Figaro du , il met en garde contre la mainmise des États-Unis, et à l’époque particulièrement de la CIA, sur Internet, ainsi que sur le caractère dangereux de certains sites (il a constaté que l’on proposait librement des drogues dures sur Internet).

Jean-Jacques de Bresson propose que le Conseil SupĂ©rieur de la TĂ©lĂ©matique exerce un certain contrĂ´le sur Internet en France : « Qu'est-ce que nous pouvons faire ? Tout d'abord rĂ©glementer tout ce qui vient de France. Ensuite, prendre les mesures techniques qui s'imposent pour contrĂ´ler les informations qui circulent et enfin mettre en route une coopĂ©ration internationale. Celle-ci devrait donner lieu Ă  des conventions entre États. »[11] Une protection qui nous fait dĂ©faut aujourd’hui.

La fin de sa vie sera consacrée à ses fonctions de Président de l’Association des médaillés de la résistance et de Vice-Président de l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONAC), dans la fidélité à ses idéaux de jeunesse. Il s’éteindra le .

Controverses

En 1972, plusieurs scandales touchent l'ORTF alors sous sa direction. Le premier par la publication des rapports Diligent au Sénat et Le Tac à l'Assemblée nationale sur la publicité clandestine dénonçant plusieurs émissions, directeurs, producteurs et animateurs de l'ORTF. Le Service d'observation des programmes (SOP) est créé afin de lutter contre ces pratiques illicites. Le second, celui du détournement frauduleux du fichier de la redevance de l'ORTF proposé (contre finances) à plusieurs sociétés privées.

Distinctions

Articles connexes

Références

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. Marie Scot, Sciences Po, le roman vrai, Sciences Po, les presses, (ISBN 978-2-7246-3915-5)
  3. Paul & Gérard Burlet, « Les Présidents - Traces d'Histoire, souvenirs et notes de Paul Burlet », sur tracesdhistoire.fr (consulté le )
  4. Collectif et Jean-Jacques de Bresson, La RĂ©sistance : Les combattants de l'ombre, SĂ©lection du Reader's Digest (ISBN 978-2-7098-1502-4, lire en ligne)
  5. lesoir.be, « Partners - lesoir.be » (consulté le )
  6. « Pierre Pescatore, Les travaux des traités de Rome », sur CVCE, (consulté le )
  7. De Gaulle et le service de l’Etat, Plon Collection Espoir (page 249)
  8. « Mai 68, un entre deux dans l’histoire des médias et de la radio en France », sur GRER - GROUPE DE RECHERCHES ET D'ETUDES SUR LA RADIO,
  9. Sophie Bachmann, L'éclatement de l'O.R.T.F. : la réforme de la délivrance, L'Harmattan, , 254 p. (ISBN 978-2-7384-5333-4, lire en ligne)
  10. Sophie Bachmann, « La suppression de l'ORTF en 1974 », Vingtième Siècle. Revue d'histoire, no 17,‎ , p. 63–72 (DOI 10.3406/xxs.1988.1959, lire en ligne, consulté le )
  11. « Codes et Lois - Actualité juridique et législative - Jean-Jacques de Bresson », sur www.codes-et-lois.fr (consulté le )

Liens externes

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