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Jean-Jacques Salomon

Jean-Jacques Salomon (1929-2008) est un historien des sciences, économiste et philosophe français[1]. Il occupe un poste de haut fonctionnaire à l'OCDE pendant 18 ans, et il est professeur titulaire de chaire au Conservatoire national des arts et métiers[2] pendant 19 ans. Il est l'auteur de nombreux livres et articles.

Jean-Jacques Salomon
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Biographie
Naissance
Décès
(Ă  78 ans)
Paris
Nationalité
Activité
Conjoint

Biographie

Jean-Jacques Salomon naît à Metz en Lorraine, le [3]. À 16 ans (en 1944), réfugié en « zone sud », il s’engage dans la résistance armée en trichant sur son âge[4]. Après son baccalauréat, il s'oriente en khâgne, au lycée Henri-IV. Plus tard, il devient l'élève de Raymond Aron et de Georges Canguilhem, sous la direction desquels il obtient, en 1970, son doctorat d'État en Philosophie et Histoire des Sciences.

Il commence une première carrière dans le journalisme, pour France Observateur, L'express, ou encore Constellation et réalités, en même temps qu'il enseigne la philosophie au Collège Sainte-Barbe, de 1956 à 1958.

En 1963, Jean-Jacques Salomon se tourne vers la politique scientifique et rejoint l'OCDE comme secrétaire des premières Conférences ministérielles sur la science. À partir de 1965, et jusqu'en 1983, il occupe le poste de Chef de la Division des politiques de la science et de la technologie, auprès de la Direction de la science, de la technologie et de l'industrie. Dans cette fonction, il participe à l'émergence et à l'écriture de nombreux rapports d'importance: La recherche fondamentale et la politique des gouvernements (1966), Science. Croissance et société (1971), Science et technologie pour l’énergie (1975), Changement technique et politique économique (1980), Politique scientifique et technologique pour les années 1980 (1981).

En parallèle, Jean-Jacques Salomon mène une carrière d'enseignant-chercheur. Il est professeur invité dans de nombreuses universités : Massachusetts Institute of Technology (1968-69 ; 1973 ; 1996), à Harvard (1970), à l'Université de Montréal (1980) ; à l’Institut des Hautes études de l’Université de São Paulo (1975) ; à l’Université de New Delhi. En 1978, il est élu professeur titulaire de la chaire « Technologie et société » au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), où il crée et dirige le Centre de recherche « Sciences, technique et société » (STS). En 1983, il est élu Fellow de Clare Hall, Cambridge (1983) ; en 1996, il devient membre de l'Academy of Arts and Sciences de New York.

De 1991 à 1995, il préside le Collège de la prévention des risques technologiques, dont il était membre depuis 1990, et qui sera dissout sous le gouvernement Juppé. Il participe par ailleurs aux travaux de la Fondation européenne de la science (European Science Foundation), dont il préside de 1977 à 1979 le Comité permanent des sciences sociales (Standing Committee for Social Sciences). De 1974 à 1979, il préside également le Conseil international des études de politique scientifique (ICSPS rattaché à l’ICSU). Il est membre du Mouvement Pugwash. Comme conseiller scientifique, il collabore régulièrement avec la revue « Futuribles »[5]. En 1994, dans le cadre des célébrations du bicentenaire du Conservatoire national des arts et métiers, Jean-Jacques Salomon se fait volontiers le biographe d'Henri Grégoire, abbé lorrain fondateur de cette prestigieuse école.

Jean-Jacques Salomon meurt le .

Distinctions

Son Ĺ“uvre

Bibliographie

  • 2007. Une civilisation Ă  hauts risques (Paris : Ă©ditions Charles-LĂ©opold-Mayer) (ISBN 978-2-84377-130-9)
  • 2006. Les scientifiques. Entre savoir et pouvoir (Paris : Albin Michel)
  • 2001. Le scientifique et le guerrier (Paris : Belin, coll. « DĂ©bats »)
  • 1999. Survivre Ă  la science. Une certaine idĂ©e du futur (Paris : Albin Michel)
  • 1999. PromĂ©thĂ©e empĂŞtrĂ©. La rĂ©sistance au changement technique (Paris : Anthropos)
  • 1994. Le risque technologique et la dĂ©mocratie (dir.), Collège de la prĂ©vention des risques technologiques (Paris : Documentation française)
  • 1994. La quĂŞte incertaine. Science, technologie, dĂ©veloppement (avec Francisco Sagasti, CĂ©line Sachs-Jeantet) (Paris : Economica)
  • 1994. Le destin technologique (Paris : Gallimard, coll. « Folio Actuel », no 35. 1re Ă©d. : Balland)
  • Jean-Jacques Salomon, Le destin technologique, Paris, Gallimard, coll. « Folio Actuel, nÂş35 », (1re Ă©d. 1992) (lire en ligne)
  • 1989. Science, guerre et paix (Paris : Economica). Paru en anglais sous le titre Science, War and Peace (New York & Paris : St.-Martin Press & Economica)
  • 1988. L'Ă©crivain public et l'ordinateur. Mirages du dĂ©veloppement (avec AndrĂ© Lebeau) (Paris : Hachette). Paru en anglais en 1993 (New-York: Boulder).
  • 1986. Les enjeux du changement technologique (avec Geneviève SchmĂ©der). (Paris : Economica)
  • 1986. Le Gaulois, le cow-boy et le samouraĂŻ. RĂ©flexions sur la politique française de la technologie (Paris : Economica)
  • 1982. PromĂ©thĂ©e empĂŞtrĂ©. La rĂ©sistance au changement technique. Paris : Pergamon. Nouvelle Ă©dition en 1984 (Paris : Anthropos)
  • 1974. Le système de la recherche. Vol. III. Paris : OCDE, Ă©ditions française et anglaise
  • 1973. Le système de la recherche. Vol. II. Paris : OCDE, Ă©ditions française et anglaise
  • 1972. Le système de la recherche. Vol. I. Paris : OCDE, Ă©ditions française et anglaise
  • 1970. Science et politique. Paris : Le Seuil. RĂ©-Ă©dition en 1989, Paris : Economica. Paru en anglais en 1973 (Londres : MacMillan ; Cambridge, Mass. : MIT Press) et en espagnol en 1974 (Mexico, Madrid, Buenos Aires: Siglo Veintiuno)

Textes en ligne

Conférences, allocutions et interviews

Filmographie

Notes et références

  1. Notice d'autorité sur bnf.fr.
  2. La chaire "Technologie et société" du Conservatoire national des arts et métiers a accueilli de nombreuses personnalités d'importance : Lawrence R. Klein, prix Nobel d'économie ; Robert Solow, prix Nobel d'économie ; Joseph Rotblat, prix Nobel de la paix. La chaire était alors partenaire de l'École polytechnique, École normale supérieure.
  3. Friedrich Cramer (dir): Forscher zwischen Wissen und Gewissen, Springer, Berlin, 1974 (p. 125).
  4. Pierre Juquin, « Jean-Jacques Salomon, ou la science citoyenne », Ecologie & politique,‎ , p. 117–118 (ISSN 1166-3030, lire en ligne, consulté le )
  5. « Hommage à Jean-Jacques Salomon », sur Futuribles (consulté le )
  6. (pt) Anuário, Ministério da Ciência e Tecnologia, Secretaria do Conselho da Ordem Nacional do Mérito Científico, (lire en ligne)

Sources

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