Accueil🇫🇷Chercher

Jean-Jérôme Imbault

Jean-Jérôme Imbault (Paris, - Paris, ) est un violoniste et un important éditeur de musique français à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle (avec Sieber).

Jean-Jérôme Imbault
gravure
Jean-Jérôme Imbault
(gravure, 1812, d'après Antoine-Paul Vincent)
Naissance
Paris, Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Décès (à 79 ans)
Ancien 4e arrondissement de Paris, Premier Empire
Activité principale éditeur de musique
Activités annexes Violoniste
Années d'activité Éditeur : 1783–1812 (29 ans)
Maîtres Pierre Gaviniès

Biographie

Enfant, il étudie avec le violoniste Pierre Gaviniès. Il fait ses débuts à 17 ans dans un concerto ; le Mercure de France du le considère comme plein de promesse, mais dix ans plus tard le même magazine a moins d’enthousiasme et qualifie le tout de « notable timidité » ()[1]. Ensuite son activité musicale se limite à l'enseignement et à la participation dans divers orchestres[2], notamment au Concert Spirituel, au Concert Olympique et en 1810, la Chapelle impériale[1]. Parfois il est premier violon ou même parfois soliste.

Éditions

page de titre
Page de titre du second concerto pour flûte de François Devienne, édité par Imbault en 1783 (fonds BnF).
page de titre partition Imbault
Page de titre de la Symphonie concertante, opus 16, de Jean-Baptiste Davaux (Paris, 1800, éd. Imbault)

Imbault fonde une maison d'édition musicale au début des années 1780. Elle fonctionne la première année grâce à l'aide Jean-Georges Sieber (l'autre grand éditeur de la période[3]) qui a déjà une maison d’édition en place, « À la règle d’or »[4] depuis 1771. Leur association est annoncée le [1] avec la parution du second concerto pour flûte de François Devienne (1759–1803). À partir de , les annonces le présentent seul, pour des publications de Jean-Baptiste Cartier et Grétry. Son enseigne, « Mont d’or », est sise rue Saint-Honoré. Il se dit d'abord « marchand de musique et de cordes d’instrument » puis, début 1811, comme professeur et éditeur de musique[4].

Dans les catalogues publiés entre 1786 et 1803 et surtout un catalogue de 284 pages de publication datée de 1791 ou 1792 – contenant environ 200 œuvres instrumentales –, on peut suivre l’importance considérables des publications de la firme. Sont représentés nombre de compositeurs d’importances : Haydn (dont les Symphonies Parisiennes (nos 82 à 87), Clementi, Viotti, Pleyel, Mozart, Boccherini, Gyrowetz[2], Paul Wranitzky, Daniel Steibelt, Dussek, Alessandro Rolla, Giacomo Gotifredo Ferrari, Antonio Salieri (Tatare) et bien d'autres compositeurs.

Durant la révolution, il publie environ une centaine d’hymnes patriotiques.

En 1798 ou 1799, il achète la boutique d'un éditeur du nom de Leblanc pour avoir un autre emplacement de vente qu’il précise dans ses publicité : dans le « péristyle du Théâtre de l'Opéra comique », au 461 rue Favart[5].

En , il vend son fonds de commerce à un ancien commis, Pierre-Honoré Janet et à Alexandre Cotelle. Il se retire – mais reste au 125 rue Saint-Honoré où se trouve le commerce[1] – vivant de ses rentes[6].

À sa mort à 79 ans il laisse sa femme, avec qui il n’a eu aucun enfant.

Bibliographie

  • Catalogue thématique des ouvrages de musique mis au jour par Imbault. Paris, 1791 ou 1792 ; réédition Genève, 1972, 288 p. .
  • Constant Pierre, Histoire du Concert spirituel 1725–1790, Paris, Société française de musicologie, coll. « Troisième série » (no 3), , 372 p. (OCLC 1638380)

Articles

  • Paule Guiomar, « J.J. Imbault », Fontes Artis Musicae, vol. 13, no 1, , p. 43–46 (ISSN 0015-6191, OCLC 5543268219, lire en ligne)
  • Rita Benton, « J.-J. Imbault (1753–1832), violoniste et éditeur de musique à Paris », Revue de Musicologie, vol. 62, no 1, , p. 86–103 (ISSN 0035-1601, OCLC 5556249017, DOI 10.2307/928566, lire en ligne)
  • J. Gribenski, Un métier difficile: éditeur de musique à Paris sous la Révolution, Le tambour et la harpe, Lyon, 1989. Éd. J.-R. Julien et J.-R. Mongrédien, Paris, 1991, p. 21–36
  • (en) Rita Benton, The New Grove Dictionary of Music and Musicians (édité par Stanley Sadie) : Imbault, Jean-Jérôme, Londres, Macmillan, seconde édition, 29 vols. 2001, 25000 p. (ISBN 9780195170672, lire en ligne)
  • Marc Vignal, Dictionnaire de la musique, Paris, Larousse, , 1516 p. (ISBN 2-03-505545-8, OCLC 896013420, lire en ligne), p. 484
  • Anik Devriès et François Lesure, Dictionnaire des éditeurs de musique français. Vol. 1. Genève, Éditions Minkoff, 1979, p. 85.
  • Henri Vanhulst, Un catalogue manuscrit de Jean-Jérôme Imbault postérieur à 1812, dans « Noter, annoter, éditer la musique : mélanges offerts à Catherine Massip » (Paris : BnF ; (coll. « Hautes études médiévales et modernes » (no 103) Genève, Droz, 2012) p. 429–446.

Notes et références

  1. Grove 2001
  2. Vignal 2005, p. 484
  3. Guiomar 1966, p. 46
  4. Guiomar 1966, p. 43
  5. (BNF 13530661)
  6. Fiche Imbault sur data.bnf.fr

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.