Jean-Guy Bernard
Jean-Guy Bernard, né le à Paris XVIe et mort en déportation le pendant son transfert entre Drancy et Auschwitz, est un résistant français, secrétaire général du mouvement Combat aux côtés d'Henri Frenay.
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(Ă 26 ans) Auschwitz |
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Yvette Farnoux (de Ă ) |
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Biographie
Le père de Jean-Guy Bernard, Fernand Abraham Bernard, est né à Nîmes le 24 juillet 1866. Il est le frère de Lazare Bernard dit Bernard Lazare. En 1909, il épouse Marguerite Ettlinger, originaire d’une famille alsacienne venue s’établir à Paris en 1857[1]. Il était polytechnicien et officier de l'armée française. Sur les traces de son père, Jean-Guy entre à Polytechnique en 1938. Passionné d’aviation, il s'engage en 1939 dans l’aviation de chasse. Il est l’un des rares aviateurs à avoir bombardé Berlin en 1940.
Après l'armistice, il réintègre l'école polytechnique, repliée à Lyon. Lors de premières mesures d'exclusion concernant les juifs, Jean-Guy Bernard qui est lui-même juif demande à ses autorités de tutelle qu'on lui explique ce qui définit un juif. Jean-Guy et sa sœur, Jacqueline Bernard, qui avait rencontré Berty Albrecht sont mis en relation avec Henri Frenay, fondateur du mouvement Libération nationale qui deviendra Combat[2]. Serge Ravanel qui a connu Jean-Guy à cette époque rapporte que son père finançait généreusement le mouvement Combat[3]. Après avoir exercé son métier d'ingénieur au cours de l'hiver 1941-42, il devient permanent de Combat, avec le titre de secrétaire général. Il réorganise la région de Montpellier au cours de l'hiver 1942-43, puis il assume des rôles de dirigeants successivement dans le Noyautage des Administrations Publiques (NAP) en zone nord, et de Résistance-Fer. Le , il épouse Yvette Baumann, responsable du service social de Combat puis des MUR[2]. Tous deux sont arrêtés le . Reconnu comme juif, il est transféré à Drancy et déporté le , dans le Convoi No. 77[4], dans l'un des derniers convois acheminés vers Auschwitz. Sa jeune épouse survivra à sa déportation à Auschwitz puis Ravensbrück[5]. Avant d'être déportée, elle avait donné le jour en prison à un enfant mort-né[6].
Dans ses mémoires, Claude Bourdet le compare à un « jeune fauve », pas toujours facile, mais doté de qualités exceptionnelles d'organisation.
Distinctions
- Médaille de la Résistance française avec rosette à titre posthume (décret du )[7]
Voir aussi
Bibliographie
- Claude Bourdet, L'aventure incertaine : de la RĂ©sistance Ă la Restauration, Stock, 1975
- Henri Frenay, La nuit finira, Robert Lafont, 1973
- Serge Klarsfeld, Le Mémorial de la déportation des Juifs de France. Beate et Serge Klarsfeld: Paris, 1978. Nouvelle édition, mise à jour, avec une liste alphabétique des noms.FFDJF (Fils et Filles des Déportés Juifs de France), 2012.
Articles connexes
Notes et références
- Jean Guy BERNARD. convoi77.org.
- Laurent Douzou et Dominique Veillon, article Jean-Guy Bernard in Dictionnaire historique de la Résistance, sous la direction de François Marcot, Editions Robert Laffont, collection Bouquins, 2006
- Serge Ravanel, L'esprit de RĂ©sistance, Le Seuil, 1995
- Voir, Klarsfeld, 2012.
- Yvette Bernard Farnoux
- La seconde guerre mondiale 3
- Ordre de la Libération, « Base Médaillés de la Résistance française - fiche Jean Guy BERNARD » (consulté le )