Jean-Claude Logé
Jean-Claude Logé, né le en Belgique, est un entrepreneur dans le domaine des services utilisant la micro-informatique. Il crée en 1983, avec Bernard Lescot et Pierre Herpain, la société Systemat, rachetée par Spie en 2018.
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Il est un notable actif en Chambre de Commerce pour les PME-PMI jusqu'en 2017.
En [1], il quitte la direction de son entreprise[2]. En juin 2021 J-C. Logé est condamné pour violence conjugale [3] - [4] - [note 1].
Biographie
Vie privée
Jean-Claude Logé est né le en Belgique.
Son père, Robert Logé, était avocat. Il est décédé à 57 ans, en 1972 dans un accident de voiture[10]. Sa mère, Marie-Madeleine de Thier, est décédée en 2010.
Marié à 23 ans avec Marie Claire Haas dont il divorça en 2011, Jean-Claude Logé est père de trois enfants : Philippe Logé, Nicolas Logé[11] et Isabelle Logé.
Remarié le avec Huguette Elsocht, avec qui il vécut au Sénégal, il finit par divorcer en [12].
Royal LĂ©opold Club
Membre sportif du Royal Léopold Club d’Uccle depuis son enfance, Jean-Claude Logé réunit en 2007 un groupe de petits actionnaires, dont Guy Lammens, Georges Walckiers, et Jean-Pierre Wellens, au sein d’une fondation privée baptisée « Les amis du Léo »[13]. Ceux-ci s’étaient donnés comme objectif de soutenir le Royal Léopold Club qui était la cible de spéculateurs immobiliers[note 2].
En 2017, une violente polémique s’engage entre Jean-Claude Logé et le Royal Léopold Club qui lui reproche des comportements et des propos inappropriés. Il est alors exclu du club. L’affaire est portée en justice par Jean-Claude Logé qui est lui-même débouté et condamné par les tribunaux de Bruxelles[15].
L'esprit d'entreprise
Jean-Claude Logé est un entrepreneur. En 1963, il obtient une licence en sciences commerciales et financières à L’université de Louvain, et commence sa carrière chez Inesco, une filiale commerciale du Groupe Cofinindus-Brufina.
En 1968, il fonde, avec deux amis, la société Sogeca, courtier d’assurances, revendue en 1972 à la Cobepa. Il crée ensuite une nouvelle société de courtage d’assurances, United Brokers, puis une société d’assistance, France Secours International.
En 1983, alors que l’informatique commence à révolutionner le monde, il découvre le Personnal Computer XT lancé par IBM. Son ami Pierre Herpain l'aide à reprendre la société Systemat alors un petit agent IBM en difficulté, assortie de l’agrément IBM pour distribuer leurs ordinateurs; Logé revend ses sociétés d’assurance[16] - [note 3].
Manager de l’année
Jean-Claude Logé est élu manager de l’année en 1995 par les lecteurs du magazine belge Trends Tendances[18].
À la suite de cette élection, le chiffre d’affaires de sa société Systemat double en un an et, dès 1995, il devient un homme public. Dès lors, Il consacre l’essentiel de son temps à la notoriété de son entreprise en donnant de nombreuses interviews et conférences dans toute la Belgique pour défendre les PME-PMI, les entrepreneurs et l’esprit d’entreprise[19].
Chambre de Commerce de Wallonie
En 1998, Jean-Claude Logé est nommé Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Charleroi, puis de leur regroupement dans la Chambre de Commerce de Wallonie[20]. Il rencontre d’importantes difficultés avec les différents interlocuteurs de la Chambre de Commerce qu’il accuse publiquement de ne pas la soutenir, au détriment des PME qu’il continuera à défendre durant toute sa carrière[21].
E-Capital
En 1999, Jean-Claude Logé s’allie avec quelques autres entrepreneurs dont Yves Trouveroy, Pierre Mottet[22] de chez IBA, Laurent Minguet d’EVS, et Pierre De Meulenaere d’IRIS, pour créer un fonds d’investissement baptisé E-Capital destiné à soutenir des PME-PMI dans leurs croissances.
Le fond E-Capital est rapidement doté de 35 millions d’euros apportés par ces investisseurs qui réalisaient leur volonté de faciliter l’accès au capital à risque. De nombreuses sociétés, telle que « Famous Clothes Caméléon »[23] - [24], bénéficièrent d’apports en capitaux depuis la création du fonds.
Malgré les difficultés rencontrées lors de la crise de la bulle Internet[25], « E-Capital » s’est développée sous l’impulsion d’Yves Trouveroy et de Jérôme Lamfalussy. Partenaires de cette société, ils ont prolongé leurs investissements dans E-Capital II avec une nouvelle levée de fonds de 32 millions d'euros, et ensuite dans E-Capital III avec un tour de table de 95 millions d'euros.
Systemat
Dès 1985, les logiciels de comptabilité-gestion Popsy et Systemix proposés par Systemat permettent de fidéliser clients pour atteindre près de 14 000 licences et 20 000 utilisateurs quotidiens en 2010[26].
Les années 1990 : l'expansion
En 1990, à l’initiative de Jean-Claude Logé, les activités de Systemat sont déplacées à Lasne[27], dans le Brabant Wallon, provoquant des polémiques dans sa commune d’adoption considérée comme zone résidentielle par ses habitants.
La société Systemat créa près de 2000 emplois entre 1984 et 2000. En l’espace de 10 ans, entre 1984 et 1994, son chiffre d’affaires consolidé est passé de 53 millions à 1,4 milliard de francs belges, soit près de 35 millions d'euros.
À partir de l’année 1994, Systemat devient une société attractive pour les investisseurs. Elle fait son entrée en bourse de Bruxelles en , sous la conduite de Jacques de Vaucleroy de la banque ING[28]. Renforcée par ses nouveaux investisseurs, Systemat poursuivit son expansion internationale pour se hisser parmi les 10 premiers distributeurs informatiques européens réunis dans ICG, International Computer Group.
La crise de la bulle Internet
À partir des années 2000, Systemat commence à être affectée par ses importants investissements internationaux et par les répercussions de la crise de la bulle Internet. Elle décide d'adopter une stratégie de repli vers ses activités initiales en Belgique et au GD Luxembourg en cédant ses filiales en France, au Portugal, au Maghreb et dans les Dom-Tom.
Ce choix stratégique permet à Systemat de regagner la confiance des marchés boursiers. À partir de 2006, Systemat retrouve l’équilibre et ses résultats sont en hausse. En 2007, son titre remonte significativement à la bourse de Bruxelles[29], soutenu par des nouveaux contrats qu'elle signe sur le marché belge, comme, par exemple, le projet Cyberclasses qui visait l’équipement informatique des écoles avec près de 40 000 ordinateurs et plus de 3000 serveurs[30].
Alors qu’en 2010, le chiffre d’affaires de Systemat avoisine les 110 millions d’euros, avec une croissance de près de 8 %[31], son logiciel Popsy continue sa progression sur le marché belge en précurseur de l’e-facturation. Les ventes de Popsy représentent près de 7 millions d’euros de chiffre d’affaires et près de 20 % de la marge brute totale du groupe[32].
2010 : la scission
Le , la cotation du titre Systemat est suspendue à l’ouverture de la bourse de Bruxelles[33]. Le marché attend l’annonce de la scission de la société en deux parties : d’une part, les activités de services informatiques du groupe reprises par deux membres de la direction, Vincent Schaller et Pierre Focant[34], sous forme d’un Management Buy-Out (MBO)[35], avec la majorité du personnel de l’époque, soit près de 340 employés[36]. Cette nouvelle structure conserve le nom « Systemat » pour exploiter toutes les activités d'’infrastructure[37].
Le reste des actifs de la société Systemat, rebaptisée « Softimat », reste cotée en bourse de Bruxelles, en conservant l’exploitation des logiciels de gestion de comptabilité Popsy, Dimasys, un important patrimoine immobilier et une trésorerie de l'ordre de 15 millions d'euros.
En , à 70 ans, Jean-Claude Logé abandonne toutes ses fonctions opérationnelles à la direction de Systemat[38].
En 2012, Popsy fait également l’objet d’un MBO[39] se retirant de Softimat[40].
2018 : la reprise par SPIE
Après la scission, Systemat poursuivit ses activités de services informatiques et remporta des contrats importants, tel le contrat Desktop de la commission européenne couvrant 87 000 postes de travail[41].
En , Systemat a été acquise à 100 % par la société multinationale SPIE[42] - [43] - [44].
L’Afrique
La Fondation HDC CAP Skirring
Un an après sa démission de la direction de Systemat, en 2012, Jean-Claude Logé décide de quitter la Belgique pour s’installer au Sénégal à Diembering dans la baie de Boucotte, à proximité du Cap Skirring.
Dès son arrivée au Sénégal, il crée et finance l’ONG de droit belge Fondation Health Development Childhood Cap Skirring (HDC) qui a pour but l’amélioration des conditions d’existence des habitants de la région de Cap Skirring[45]. La Fondation HDC Cap Skirring soutient le Cocon de Cabrousse qui accueille des orphelins, l’école maternelle d’enseignement public Facoly, l'infirmerie de Diembering, l'antenne médicale de Cabrousse, des activités de tourisme et d’hôtellerie, un centre de promotion de l’artisanat et de valorisation de produits locaux, un élevage modèle de cochons et de poules, et une plantation d'hibiscus pour récolter les fleurs de bissap.
La fuite
Le , Jean-Claude Logé est victime d’une tentative d'assassinat fomentée par sa deuxième femme, Huguette Elsocht[46]. Convaincu que sa femme tentait de s’emparer de ses biens au Sénégal, il rentre précipitamment en Belgique avec l'aide de quelques proches et porte l’affaire en justice[47].
Systemafric
Jean-Claude Logé publie des chroniques sur Facebook depuis 2012 comme sur son blog personnel sous le pseudonyme « Vilain Coco ». En , Jean-Claude Logé publie aux Editions de l’Hirondelle, Systemafric, livre dans lequel il raconte son parcours d’entrepreneur et ses déboires familiaux[48] - [note 4]
Suspecté d’avoir vendu des exemplaires malgré l’interdiction judiciaire[50], Jean-Claude Logé publie, en , une nouvelle version baptisée Systemafric 2.0. Le blook qui reprend la sélection de ses chroniques publiées sur Facebook et transposées dans son blog personnel[51].
Notes et références
Notes
- Rentré en 2016 en Belgique, Jean-Claude Logé se dit victime d’une « escroquerie » menée par sa deuxième femme, Huguette Elsocht, « qui s’empare de ses biens au Sénégal » [5] - [6] - [7] - [8] - [9].
- Engagé dans un processus de modernisation du centre sportif, Jean-Claude Logé mena les négociations en vue de transformer le club contre d'autres actionnaires réunis sous la bannière Esprit du Léo[14].
- Le succès de la micro-informatique a reposé sur les grandes entreprises pour donner une meilleure flexibilité à des services centraux[17].
- Fait exceptionnel en Belgique, sur demande de sa première femme, Marie-Claire Haas, le tribunal civil de Bruxelles fait interdire la parution de Systemafric pour propos calomnieux et diffamatoires[49].
Références
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- « Jean-Claude Logé condamné à 40 mois de prison », sur lavenir.net, L'Avenir,
- Dorian de Meeûs et Jonas Legge, « Jean-Claude Logé sort un livre sur "le projet d'internement en asile et d'assassinat de sa seconde épouse" à son encontre », La Libre Belgique,‎ (lire en ligne)
- « Portrait : Jean-Claude Logé, ce belge qui rêve de finir ses jours sous un fromager de Casamance », sur SENE.NEWS,
- « Huguette Elsocht et ses « amis » docteurs poursuivis pour « faux et usage de faux » en voulant faire interner son mari milliardaire », sur SENE.NEWS,
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- Nicolas Sohy, « Ma vie de milliardaire fauché », Moustique,‎
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- « Léo : Jean-Claude Logé "ravi" », La Libre Belgique,‎ (lire en ligne)
- Gilbert Dupont, « Jean-Claude Logé perd son procès contre le Royal Léopold Club : "Ils me jettent comme un malpropre" », La Libre Belgique,‎ (lire en ligne)
- « Jean-Claude Logé (Systemat), ex-joueur de poker, aime le risque calculé », sur lecho.be, (consulté le )
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- Chantal Samson et Christine Scharff, « Manager de l’année, Jean-Claude Logé, le hussard de la micro », Trends Tendances,‎ , p. 20, 21, 22, 23 (lire en ligne)
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- Gilbert Dupont, « La justice a interdit la sortie du livre de Jean-Claude Logé, l'ex-milliardaire et CEO de Systemat », La Dernière Heure,‎ (lire en ligne)
- Gilbert Dupont, « Jean-Claude Logé, l'ancien patron de systemat, suspecté d’avoir vendu son livre en douce », La Dernière Heure,‎ (lire en ligne)
- « l’ex-homme d’affaires Jean-Claude Logé sort une nouvelle version de son livre interdit », sur sudinfo.be, (consulté le )
Annexes
Publications
- Jean-Claude Logé, Systemafric 2.0 : le blook, Éditions de l'hirondelle, (ISBN 978-2-9602040-1-8, présentation en ligne)