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Jean-Charles della Faille

Jean-Charles della Faille (En nĂ©erlandais: Jan-Karel della Faille, en espagnol: Juan Carlos della Faille), nĂ© le Ă  Anvers et dĂ©cĂ©dĂ© le Ă  Barcelone, Ă©tait un prĂȘtre jĂ©suite brabançon, mathĂ©maticien et prĂ©cepteur du prince Juan JosĂ© d'Autriche, Ă  la cour d'Espagne.

Jean-Charles della Faille
Le pĂšre J.-Ch. della Faille vers 1620 (toile de Van Dyck)
Fonction
Hofmeister (en)
Juan José d'Autriche
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
Formation
Sciences, philosophie et théologie
Activité
Famille
Autres informations
A travaillé pour
Ordre religieux
MaĂźtre
Blason

Études et enseignement

NĂ© dans une famille fortunĂ©e, d'origine commerçante et anversoise, il fait ses humanitĂ©s au collĂšge jĂ©suite d’Anvers. Le — il a Ă  peine 16 ans — il entre au noviciat des jĂ©suites de Malines. AprĂšs des Ă©tudes de philosophie il se met aux mathĂ©matiques sous la direction de GrĂ©goire de Saint-Vincent dont il est un des meilleurs Ă©lĂšves.

Cette Ă©cole de mathĂ©matiques et gĂ©omĂ©trie dont François d’Aguilon et GrĂ©goire de Saint-Vincent Ă©taient les brillants animateurs Ă©tait, Ă  cette Ă©poque, une rĂ©fĂ©rence en Europe. En 1620, della Faille se trouve Ă  Dole, dans le Jura (France), pour les Ă©tudes de thĂ©ologie prĂ©paratoires au sacerdoce. En ses temps libres il enseigne Ă©galement les mathĂ©matiques. Il est ordonnĂ© prĂȘtre le , Ă  Dole. En 1625, il organise une sĂ©ance acadĂ©mique sur la mĂ©canique. Les « theses mechanicae » dĂ©fendues n'ont pas Ă©tĂ© conservĂ©es, mais on sait que les sujets traitĂ©s Ă©taient le pendule et le centre de gravitĂ©.

Della Faille est rappelĂ© dans son pays en 1626. Entre 1626 et 1628, il enseigne les mathĂ©matiques au scolasticat jĂ©suite de Louvain oĂč il succĂšde Ă  Saint-Vincent. L'annĂ©e suivante, il part pour Lierre (Belgique), pour terminer sa formation religieuse avec le TroisiĂšme An. C’est Ă  cette Ă©poque semble-t-il que, Ă  la demande de sa famille, le peintre belge Antoine van Dyck fait son portrait[1], aujourd’hui un des tableaux les plus cĂ©lĂšbres du maitre portraitiste. Jean-Charles della Faille, en habit religieux, est reprĂ©sentĂ© avec ses instruments de travail et d'Ă©tude : un compas Ă  pointes sĂ©ches, un compas de proportion, un quadrant, un cercle sur pied et un globe terrestre[2].

Theoremata de centro gravitatis partium circulis et ellipsis, 1632

Au service du roi d'Espagne

AprĂšs son sĂ©jour Ă  Lierre, il quitte les Pays-Bas catholiques pour l'Espagne oĂč il reçoit un poste d'enseignement en mathĂ©matiques et en gĂ©nie militaire au CollĂšge impĂ©rial de Madrid (). Il devient conseiller de Philippe IV, roi d'Espagne et du Portugal, sur des questions militaires, plus particuliĂšrement liĂ©es aux fortifications, et est nommĂ©, le , « Premier cosmographe au Conseil des Indes Â».

Sa vie tranquille d’homme de sciences prend fin lorsque le roi l'envoie à la frontiùre du Portugal (alors en guerre contre l'Espagne), comme conseiller militaire du duc d'Albe, Fernando Álvarez de Toledo y Mendoza (es), et ensuite du comte de Santisteban (es) (1641-1644).

Deux ans plus tard, il revient Ă  Madrid, oĂč, vers la fin de 1645, Philippe IV le nomme professeur particulier et prĂ©cepteur de son fils lĂ©gitimĂ© Juan JosĂ© d'Autriche. Les sept derniĂšres annĂ©es de sa vie della Faille reste Ă  la cour de Madrid comme un conseiller. Il est un ami de plus en plus proche du roi, qu’il accompagne dans ses expĂ©ditions militaires : Ă  Naples (1644), en Sicile et en Catalogne. Il meurt Ă  Barcelone le , peu aprĂšs la prise militaire de la ville.

ƒuvre principale

Jean-Charles della Faille a publiĂ© une seule Ɠuvre de consĂ©quence, son Theoremata de centro gravitatis partium circuli et ellipsis (Anvers, 1632)[3], et cela grĂące Ă  l’insistance de Saint-Vincent, qui souhaitait qu’il publie ses recherches sur le centre de gravitĂ© avant le suisse Paul Guldin, qui prĂ©parait un ouvrage sur le mĂȘme sujet. Adoptant la mĂ©thode d’ArchimĂšde, della Faille dĂ©veloppa une formule (dĂ©sormais classique) qui permet de calculer le centre de gravitĂ© d’un secteur circulaire, ou de ses segments.

Le mathĂ©maticien hollandais Christiaan Huygens admirait grandement la dĂ©couverte du pĂšre della Faille et l’exposition parfaitement logique du traitĂ© oĂč il expose sa dĂ©couverte. Della Faille avait laissĂ© des manuscrits en possession de Don Juan JosĂ© d'Autriche. Ils n’ont jamais Ă©tĂ© retrouvĂ©s.

HĂ©raldique

Armoiries de la famille della Faille
Blasonnement:

"de sable au chevron d'or, chargĂ© de trois fleur-de-lis d'azur, et accompagnĂ© en chef de deux tĂȘtes de lion affrontĂ©es du second et en pointe d'une tĂȘte de lĂ©opard d'or, bouclĂ©e d'azur"

Bibliographie

  • Henri Bosmans: Le traitĂ© `De centro gravitatis' de Jean-Charles Della Faille, S.J., dans Annales de la SociĂ©tĂ© Scientifique de Bruxelles, vol. 38, 1913-1914, MĂ©moires, p. 255-317.
  • H. Bosmans: Le mathĂ©maticien anversois Jean-Charles Della Faille de la Compagnie de JĂ©sus, dans Mathesis, vol. 41, 1927, p. 5-11.
  • Hubert Prosper Vanderstpeeten: Le R.P. Jean-Charles della Faille de la Compagnie de JĂ©sus, prĂ©cepteur de Don Juan d'Autriche, Bruxelles, 1874.
  • Omer Van de Vyver: Lettres de J.-Ch. della Faille, S.J., cosmographe du roi Ă  Madrid, Ă  M.-F. van Langren, cosmographe du roi Ă  Bruxelles, 1634-1645, dans AHSI, vol. 46 (1977), p. 73-183.
  • (en) Ad Meeskens: Johannes della Faille S.J. Mathematics, Modesty and Missed opportunities, Rome, 2005 [prĂ©sentation en ligne].

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

  • DĂ©tail : portrait
    DĂ©tail : portrait
  • DĂ©tail : instruments
    DĂ©tail : instruments

Notes et références

  1. Le tableau de Van Dijck se trouve au Musée Royal des Beaux-Arts, à Bruxelles.
  2. « Portrait de Jean-Charles della Faille », sur astrolabium.be (consulté le ).
  3. Extraits
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