Jean-Charles Guichen
Jean-Charles Guichen est un guitariste et compositeur français né le à Quimper (Finistère). Il est spécialisé dans la musique bretonne et se produit, avec son frère Frédéric Guichen notamment, en fest-noz ou en concert. Ils sont à la base du groupe de fest-noz Ar Re Yaouank, des jeunes célèbres dans les années 1990 pour leur énergie, apportant un dynamisme dans la musique traditionnelle.
Naissance |
Quimper, Bretagne |
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Activité principale | musicien |
Genre musical | musique bretonne, folk rock, rock celtique, musiques du monde |
Instruments | guitare |
Années actives | Depuis 1986 |
Influences | musiques celtiques |
Site officiel | jcguichen.com |
Biographie
Jean-Charles Guichen reçoit sa première guitare en cadeau à l'âge de six ans. Il commence aussitôt les cours de solfège et de guitare classique.
En 1986, il découvre la musique bretonne, lors d'un fest-noz. Il parcourt alors les festoù-noz de la région, et rencontre les guitaristes de la scène bretonne de l'époque : Soïg Sibéril, Gilles Le Bigot, etc. Il commence alors à composer en duo avec son frère, Fred et se produisent sur des scènes de fest-noz. Ils sont déjà surnommés Ar Re Yaouank (« Les jeunes »).
En 1987-1988, ils rencontrent les sonneurs David Pasquet (bombarde) et Gaël Nicol (biniou), et commencent à jouer ensemble. Très vite, ils enregistrent quelques compositions. L'album Sidwel sort en 1989. Dans le studio, ils rencontrent le bassiste Stéphane De Vito, plutôt spécialiste de hard rock. Ils l'invitent sur quelques morceaux. Quelque temps plus tard, il intégrera leur groupe Ar Re Yaouank.
Jean-Charles Guichen devient musicien professionnel en 1990. En 1992, il forme le trio Bran, avec son frère Fred et Christophe Le Helley. Mais Christophe les quitte peu de temps après pour rejoindre Tri Yann, et devant le succès grandissant d'Ar Re Yaouank, le projet Bran est abandonné. Il se produit devant un public rock, comme le succès rencontré aux TransMusicales de Rennes 1995[1].
En 1996, Jean-Charles fonde le Trio PSG (Pellen, Sibéril, Guichen) avec les guitaristes Soïg Sibéril et Jacques Pellen[2].
Le groupe Ar Re Yaouank se sépare en 1998. Jean-Charles sort alors un premier album solo, mélange de musiques jazz et bretonne[2]. Il entre également dans Celtic Procession, le projet de Jacques Pellen[3]. Avec son frère Fred, il monte le Trio Guichen, afin de refaire de la scène avec leurs compositions. En 2000, Jean-Charles et Fred sont invités à jouer sur l'album Back to Breizh d'Alan Stivell, considérés par la presse comme des « musiciens du cru » et un « prodigieux guitariste »[4]. Ils sont présents lors de la tournée, comme au festival des Vieilles Charrues[5].
Jean-Charles et Fred rencontrent Étienne Callac et David Hopkins en 2001. Ils créent alors le Guichen Quartet. Le premier album du groupe, Mémoire Vive, sort un an plus tard[6]. David Pasquet souhaite en 2001 jouer ses compositions et fait appel à son ancien compère ainsi qu'au jeune flûtiste Sylvain Barou pour tourner sous le nom Barou-Pasquet-Guichen[7].
En 2004, le Guichen Quartet sort un nouvel album, Frères, sous le simple nom de Guichen, avec Étienne Callac et Antonin Volson (Grand prix du disque Produit en Bretagne). Les deux frères sortent ensuite Dreams of Brittany en 2007 (grand prix du disque du Télégramme et Produit en Bretagne) et Brozhers en 2011.
En , Ar Re Yaouank se reforme sur la scène du festival des Vieilles Charrues, devant 57 000 personnes, puis en , pour les 15 ans du festival Yaouank à Rennes, devant 7000 danseurs[8]. Sorti en , son album Chadenn Denel porte ce projet sur les scènes bretonnes, françaises et internationales[9]. En 2013, Jean-Charles Guichen forme son groupe "J-C Guichen" avec comme musiciens : Xavier "Tox" Geronimi aux guitares (qui a joué entre autres avec Alain Bashung et Daho), Claire Mocquard au violon, Olivier Carole à la basse (Ben l'Oncle Soul), Jean-Marc Ilien aux claviers et Mickael Bourdois à la batterie.
En , il sort un nouvel album, Elipsenn, dans lequel le côté rock breton est renforcé et un regard neuf est apporté à la musique d'inspiration traditionnelle[10].
Scènes
Il a joué sur les grandes scènes françaises : Bataclan, Élysée Montmartre, Francofolies, Vieilles Charrues, Olympia (Paris) et Zénith de Paris (en première partie du célèbre groupe de hard rock Trust en 2008). Il a donné des concerts à travers le monde (Karachi, Lahore, Islamabad au Pakistan, Jakarta, Singapour, Phnom phen et Angkor au Cambodge, Moncton au Canada, Taipei à Taïwan, Tahiti en Polynésie, Tokyo au Japon…).
Discographie
Albums solo
- 1998 : Jean-Charles Guichen (Ciré Jaune)
- 2012 : Chadenn Denel (Coop Breizh)
- 2015 : Elipsenn (Coop Breizh)
- 2017 : Breizh an Ankou : La Bretagne de l'Ankou (Coop Breizh)
- 2020 : Braz (Coop Breizh)
- 2022 : Spi (Glaz Music & Publishing)
Ar Re Yaouank
- 1989 : Sidwel
- 1992 : Fest-Noz Still Alive (Coop Breizh)
- 1994 : Breizh Positive (Coop Breizh)
- 1996 : Ravine (Coop Breizh)
Guichen Quartet
- 2002 : MĂ©moire Vive (Coop Breizh)
Guichen
- 2004 : Frères (Coop Breizh)
- 2007 : Dreams of Brittany (Coop Breizh)
- 2011 : Brozhers (Coop Breizh)
Bran
- 1992 : Christelle
Trio PSG
- 2002 : PSG (Coop Breizh)
Participations
- 1995 : Collectif - Guitares celtiques (Sony Music)
- 1998 : Frédéric Guichen - La Lune noire (Ciré Jaune)
- 1999 : Collectif - Kerden : cordes de Bretagne (Coop Breizh)
- 2000 : TaĂżfa - Awal (Griffe)
- 2000 : Jacques Pellen - Les tombées de la nuit, a Celtic Procession live (Naïve)
- 2000 : Alan Stivell - Back to Breizh (Dreyfus)
- 2003 : Dominique Babilotte - Patchworld (Toot / On Tour in Prod)
- 2008 : Red Cardell - Le banquet de Cristal (Keltia Musique)
- 2008 : Gwennyn - Mammenn (Keltia Musique)
- 2009 : Red Cardell - La FĂŞte au village (Keltia Musique)
- 2012 : Kroazhent - Capital(e)
- 2018 : Denez Prigent - Mil hent - Mille chemin
Notes et références
- Laurent Rigoulet, « Les Trans n'entrent pas dans la dance. A Rennes, ce qu'on retiendra de l'option rap-rave des XVIIe Transmusicales. », Libération,‎ , p. 27
- Lucile Brasset, « J.-C. Guichen a plus d'une corde à sa guitare », Ouest-France,‎ (lire en ligne)
- « Jacques Pellen en trio à Quimper », Ouest-France,‎ , p. 3
- Martine Lachaud, « Alan sur la Breizh », L'Express,‎ .
- Stéphane Davet, « Les Vieilles Charrues, la musique en famille », Le Monde,‎ , p. 18.
- « Vauban : le Guichen Quartet ouvre une quinzaine éclectique », Le Télégramme,‎ (lire en ligne)
- Anne Burel, « Trio Pasquet/Barou/Guichen : une vie après Ar Re Yaouank », Le télégramme,‎ (lire en ligne)
- Ronan GORGIARD, « Yaouank: 15 ans et un mythe sur scène », Ouest-France,‎ (lire en ligne)
- Julien Coquet, « Jean-Charles Guichen de retour en solo », Ouest-France,‎
- « Jean-Charles Guichen retrouve ses racines rock », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
Annexes
Bibliographie
- Daniel Morvan (photogr. Bernard Galéron), Bretagne, Terre de musiques, e-Novation, , 144 p. (ISBN 978-2-9516936-0-9), « Danser (dañsal) : Réactions en chaîne dans le village du soir. Jean-Charles et Fred Guichen, laboratoire central », p. 45
- Collectif (dir. Frank Darcel et Olivier Polard), ROK : De 1960 à nos jours, 50 Ans de musique électrifiée en Bretagne, t. 2 : 1990/2013, LATDK, , 480 p., « D'Ar Re Yaouank aux "Frères Guichen" », p. 144-146
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel personnel
- Ressources relatives Ă la musique :
- Discogs
- (en) MusicBrainz
- (en) Muziekweb