AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Festival Yaouank

Le festival Yaouank [ˈjɔwːãƋk][1] (« jeune » en breton) est un festival de musique se dĂ©roulant chaque annĂ©e Ă  Rennes, spĂ©cialisĂ© dans les musiques actuelles bretonnes, principalement Ă  danser en fest-noz.

Yaouank
Image illustrative de l’article Festival Yaouank
Création Hamon Martin et l'Orchestre symphonique de Bretagne lors de l'édition 2016.

Genre Musique
Lieu Rennes, France
CoordonnĂ©es 48° 06â€Č 46″ nord, 1° 40â€Č 36″ ouest
PĂ©riode Vers la fin du mois de novembre
Date de création 1999
Organisateurs Skeudenn Bro Roazhon
Site web www.yaouank.bzh

Le festival est organisé par Skeudenn Bro Roazhon, fédération des associations culturelles bretonnes. La premiÚre édition eut lieu le 30 octobre 1999 et fut d'emblée un succÚs dans le pays rennais. Le festival se déroulait initialement sous forme d'un fest-noz géant (plusieurs milliers de personnes).

Depuis la fin des années 2000, il a lieu tout au long du mois de novembre dans différents lieux de Rennes. La clÎture du festival a lieu au MusikHall du parc des expositions situé prÚs de l'aéroport de Rennes.

Historique

En organisant un fest-noz de type urbain, le but du programmateur Glenn Jegou est de proposer ce rassemblement culturel au plus grand nombre, en attirant notamment les jeunes, d'oĂč le nom, yaouank en breton. Il souhaite encourager la pratique de la danse, de la musique et la modernisation de la tradition, au grĂ© des crĂ©ations.

La premiĂšre Ă©dition se dĂ©roule le 30 octobre 1999 : sur l'affiche, l'accroche « une journĂ©e pour dĂ©couvrir, une nuit pour la fĂȘte » invite Ă  dĂ©couvrir la culture bretonne (forum l'aprĂšs-midi) et la photo du public montre qu'il s'agit de concerts, dont celui du groupe de rock EV (chant en breton). Le succĂšs est au rendez-vous avec 5 000 danseurs dans la salle du LibertĂ©, au centre-ville de Rennes[2].

En 2002, le groupe Plantec, nouvellement formĂ©, se rĂ©vĂšle sur la grande scĂšne du LibertĂ©. La soirĂ©e est parrainĂ©e par les FrĂšres Guichen, qui ont ramenĂ© les jeunes au fest-noz dans les annĂ©es 90 avec leur groupe Ar Re Yaouank[3].

En 2004, les frĂšres Guichen retrouvent David Pasquet qui, Ă  leurs cĂŽtĂ©s, jouait de la bombarde du temps d'Ar Re Yaouank. Le chanteur Ollivier Leroy s'inspire de l'Inde, entourĂ© des percussionnistes de Stok an Dañs, et la crĂ©ation Kendirvi marque les dĂ©buts du groupe de fest-noz[4].

Alan Stivell et Dom DufF lors du grand fest-noz de 7 000 personnes en 2009.

Les travaux du Liberté font que le fest-noz est organisé au parc des expositions en 2005, avec l'installation d'un grand plancher et de gradins. Denez Prigent est le parrain de cette édition, entouré de sept musiciens et de Louise Ebrel au chant, pour une formule plus traditionnelle, aprÚs sept ans d'explorations électroniques[5].

Le dixiĂšme anniversaire est marquĂ© par une carte blanche conçue par le parrain Roland Conq, Feiz Noz Moc'h, rĂ©unissant deux musiciens bĂ©arnais de la Familha ArtĂčs et le chanteur breton Lors Landat[6]Red Cardell convie Ă©galement pour leur Banquet de cristal des invitĂ©s : Dan Ar Braz, Louise Ebrel, Dr Nas (Asian Dub Foundation), Jimme O'Neill, StĂ©phane MellinoGĂ©rard Blanchard[7].

En 2009, « Alan Stivell Noz Project » permet Ă  l'artiste d'animer un fest-noz avec son rĂ©pertoire Ă  danser pour la premiĂšre fois en 40 ans de carriĂšre, dans un MusikHall investi par 7 000 danseurs[8]. Le concert des Ramoneurs de Menhir rencontre le succĂšs, dans une ambiance punk et bretonne, rejoint sur scĂšne par les musiciens et danseurs malouins de Quic-en-Groigne[9].

L'Ă©dition 2010 a Ă©tĂ© frĂ©quentĂ©e par 12 000 festivaliers[10].

L'Ă©dition 2012 est Ă  nouveau rythmĂ©e de concerts, de fest-noz, d'animations, de films en langue bretonne, de tremplins pour les nouveaux jeunes talents de demain et accueille prĂšs de 10 000 personnes sur une pĂ©riode de trois semaines[11]. La soirĂ©e au MusikHall montre une Bretagne ouverte sur le monde, avec la crĂ©ation du groupe Startijenn - El TaQa, invitant le chanteur de RaĂŻ Sofiane SaĂŻdi, le groupe Cuba y Breizh, mĂȘlant musiciens afro-cubains avec le bagad de Cesson-SĂ©vignĂ©, les Ramoneurs de Menhirs, le kan ha diskan de Krismenn mĂȘlĂ© au human beatbox d'Alem[12].

Danseurs devant la grande scĂšne
Danseurs devant la petite scĂšne
Danseurs dans le MusikHall et le Hall 5.

Lors de l'Ă©dition 2013 des 15 ans, le hall 5 est devenu le point de restauration avec les buvettes du festival ; aussi sont prĂ©sents, les diffĂ©rents stands des acteurs et partenaires[13]. Le MusikHall connait une Ă©dition marquante : 12 heures de musique Ă  danser, 15 groupes sur scĂšne dont la reformation du groupe Ar Re Yaouank sĂ©parĂ© depuis 15 ans et une affluence record de prĂšs de 8 000 danseurs[14].

L'édition 2014 marque l'ouverture d'une deuxiÚme scÚne, dans le hall 5 du parc expo. AprÚs leur passage remarqué en 2012, le duo Krisemm et Alem, qui allie kan-ha-diskan et beat boxing, invite Parveen et Ilyas Khan. Une autre création réunie Fred Guichen, Sylvain Barou et l'Irlandais Dónal Lunny[15].

En 2015, le Bagad de Vannes, vainqueur cette annĂ©e-lĂ  de l'Ă©mission La France a un incroyable talent, rĂ©alise deux passages, un premier avec un rĂ©pertoire Ă  danser et un second avec sa crĂ©ation Contrechamp[16]. Le temps fort de cette soirĂ©e est la crĂ©ation Alkeemia, la rencontre du groupe de fest-noz Digresk et d'un orchestre symphonique, qui aboutira Ă  la sortie d'un album live[17].

L'édition 2016 est marquée par le retour de Denez Prigent qui anime un fest-noz pour la premiÚre fois depuis sa venue en 2005, accompagné exceptionnellement des frÚres Guichen[18]. Aussi, l'orchestre symphonique de Bretagne se produit pour la premiÚre fois en fest-noz, faisant danser les 8 000 personnes sur le répertoire du duo Hamon Martin avec la chanteuse Annie Ebrel[19].

Une battle inĂ©dite oppose en 2017 le bagad Kemper et le bagad Cap Caval, les deux ensembles se partageant Ă  eux seuls le titre de Champion de Bretagne des bagadoĂč depuis 2008[20]. Le duo Blain-Leyzour s'Ă©lectrifie pour l'occasion et les Ramoneurs de menhirs s'entourent du bagad Kemperle et de danseurs du cercle Quic-en-Groigne[21].

La 20e édition est célébrée en 2018, avec le retour de groupes comme la reformation du mythique groupe Gwenfol, Carré Manchot (en version 1997) et Natah Big Band, une formation de 17 jeunes musiciens née deux ans auparavant à Yaouank[22]. Le guitariste Jean-Charles Guichen propose une création inédite avec les musiciens de son dernier album Breizh an Ankou dont Dan Ar Braz, Denez Prigent et le Bagad Sonerien Bro Dreger[23].

Programmations du grand fest-noz


  • Alkeemia (crĂ©ation Digresk)
    Alkeemia (création Digresk)
  • Bagad de Vannes Melinerion
    Bagad de Vannes Melinerion
  • Barba Loutig
    Barba Loutig
  • Dour Le Pottier Quartet
    Dour Le Pottier Quartet
  • IMG
    IMG
  • Startijenn
    Startijenn
  • Plantec
    Plantec
  • JC Guichen
    JC Guichen
  • Landat-Moisson Quintet
    Landat-Moisson Quintet
  • Alambig Electrik & l’Usine Ă  Canards
    Alambig Electrik & l’Usine à Canards
  • Rozenn Talec et Yannig Noguet
    Rozenn Talec et Yannig Noguet

Organisation

Les différents lieux

Partenaires et mécÚnes

Glenn Jegou (Skeudenn Bro Roazhon) et Nathalie Appéré (maire de Rennes) interviewés par Thelo Mell (France 3 Bretagne) dans le MusikHall en 2015.

L'association organisatrice, Skeudenn Bro Roazhon, bénéficie du soutien de 300 bénévoles, ainsi que :

Impact

Enregistrements live

Chaque année, le grand fest-noz est capté par les chaßnes bretonnes et France 3 Bretagne, retransmis en direct puis diffusé dans le cadre de l'émission Bali Breizh.

Des albums enregistrés à Yaouank ont vu le jour, permettant d'immortaliser le plus souvent des créations spéciales : Digresk et la Philharmonie des Deux-mondes pour Alkeemia Live, Hamon-Martin et l'Orchestre symphonique de Bretagne, Denez Prigent pour son projet Teknoz (Trañs)...

Notes et références

  1. Prononciation en breton KLT retranscrite selon la norme API.
  2. « 6 000 danseurs sur le parquet gĂ©ant de Yaouank », Ouest-France,‎
  3. « QuatriĂšme Ă©dition de "Yaouank", le plus gros fest-noz breton », AFP,‎
  4. « Le LibertĂ© dans la fiĂšvre de Yaouank », Ouest-France,‎
  5. Corinne Bourbeillon, « Le fest-noz de Yaouank quitte la ville », Ouest-France,‎
  6. « Feiz Noz Moc'h explore le chant des possibles », Ouest-France,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  7. « Le Festival Yaouank fĂȘte son 10e anniversaire », Ouest-France,‎
  8. Yaouank 2009, le festival en vitesse de croisiĂšre, Tamm Kreiz Mag, 26 novembre 2009
  9. Gilles Kerdreux, « La grande communion bretonne de Yaouank », Ouest-France,‎
  10. « Yaouank : 12 000 spectateurs selon les organisateurs », Le Mensuel de Rennes, 22 novembre 2010, consultĂ© sur www.rennes.lemensuel.com le 23 novembre 2010
  11. Yaouank 2012, ABP, communiqué de Skeudenn Bro Roazhon
  12. Willy Moncoiffé, Le festival Yaouank, fest-noz interculturel, reportouest.fr
  13. Fest-noz. Ar Re Yaouank de retour sur scÚne ce soir à Rennes, Le Télégramme, 23 novembre 2013
  14. Rennes – Yaouank 2013 : 8000 danseurs sur la piste (vidĂ©os), 7 Seizh, 25 novembre 2013
  15. Olivier Berrezai, « 7 000 danseurs Ă  Rennes pour un fest-noz XXL », Ouest-France,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  16. « ApothĂ©ose au Musikhall pour Yaouank », Ouest-France,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  17. « Entre punk et Ă©lectro, Yaouank continue d'innover », Ouest-France,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  18. JĂ©rĂŽme Gicquel, « AprĂšs 20 ans d'absence, Denez Prigent retourne au fest-noz », 20 minutes,‎ (lire en ligne)
  19. « Yaouank. Plus de 8.000 danseurs dans la ronde Ă  Rennes », Le Telegramme,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  20. « Yaouank. Plus de 8.000 personnes au plus grand fest-noz de Bretagne », sur Le Telegramme, (consulté le )
  21. « Rennes. Cinq raisons de ne pas rater le fest-noz Yaouank », Ouest-France,‎ (lire en ligne)
  22. Destination Rennes, « Yaouank, le plus grand fest-noz de Bretagne », sur Destination Rennes (consulté le )
  23. « Rennes. Pour sa 20e, Yaouank sort une prog’ 3 étoiles », Ouest-France,‎ (lire en ligne)

Voir aussi

Filmographie

Bibliographie

  • Michel Toutous, « Yaouank : le fest-noz phĂ©nomĂšne urbain », ArMen, no 221,‎ , p. 72 (lire en ligne).
  • Thierry Jigourel, FĂȘtes bretonnes et celtiques : De l'AntiquitĂ© Ă  nos jours, Fouesnant, Yoran Embanner, , 200 p. (ISBN 978-2-36785-024-5), « Les festoĂč-noz, du mod-kozh au mod-nevez », p. 107, 170-171

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.