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Jean-Bernard Duvivier

Jean-Bernard Duvivier, né Johannes Bernardus Duvivier le à Bruges et mort le à Paris, est un peintre, graveur et illustrateur français d’origine flamande.

Jean-Bernard Duvivier

Biographie

Portrait de la famille Villers (1790), Bruges, musée Groeninge.

Jean-Bernard Duvivier reçut les premiers éléments du dessin dans les leçons d’Hubert de Cock (nl), et continua ses études auprès de Paul de Cock (nl), frère de son premier maître et directeur de l’Académie de Bruges (nl), où il remporta successivement trois premières médailles et le premier prix de dessin d’après nature[1]. Après un début de carrière à Bruges, il partit pour Paris et y poursuivit ses études chez son concitoyen Joseph-Benoît Suvée[1]. Il fut le premier pour les places à l’Académie royale des beaux-arts et, la même année, obtint le premier prix de dessin d’après nature, celui de la figure peinte et de la tête d’expression[1].

En 1788, ayant remporté le second grand prix de peinture, il partit, en 1789, pour Rome, où il séjourna quatre ans[1]. En 1795, il partit, accompagné du dessinateur André Dutertre, à l’origine des dessins d’après les Chambres de Raphaël, de Norbert Cornelissen, futur secrétaire de l’université de Gand et du peintre Pierre-Charles Dandrillon, dont il devait, par la suite, épouser Ia fille, pour Florence, Bologne, Venise et Milan, où ils séjournèrent jusqu’en 1796, époque à laquelle la Révolution avait pris un caractère plus calme. Étudiant partout les grands maîtres, il se constitua un portefeuille très riche en dessins, qu’il avait en partie conservés[1].

De retour à Paris après six ans, son tableau d’Hector obtint tellement les faveurs du public, que le Gouvernement accorda au peintre un logement au musée des artistes[1]. Après cette époque, il réalisa un grand nombre de dessins, tant pour des médailles que pour d’autres objets d’arts[1]. Il s’est également essayé à la gravure à l’eau forte et obtint beaucoup de succès dans la gravure au burin, genre auquel il s’adonna plus exclusivement dans sa vieillesse[2]. Gand possède quelques-unes de ses Muses, exécutées d’après sa composition et son dessin réunissant sévérité et noblesse du style[1]. Parmi ses tableaux, on voyait à la maison du Roi à Paris, une Vue de Blacas, près de Moustier, dans les Basses-Alpes ; au ministère de l’Intérieur, la Charité ; au musée des Beaux-Arts de Marseille, un tableau aux figures plus grandes que nature représentant un épisode du roman les Martyrs de Chateaubriand : Cymodocée, fille de Démodocus, prêtre d'Homère, profitant du sommeil de son père, et volant auprès d’Eudore, pour partager avec lui la palme du martyre, encore l’arcadique Hamadryade, sortant de l’arbre qui la revêtait de son écorce et suppliant un jeune chasseur de détourner l’onde rapide qui déracine cet arbre auquel sa vie est attachée, production acquise par l’écrivain Kératry[1]. Le graveur De Ghendt a gravé l’Étude d’après la composition et le dessin de Duvivier.

Duvivier était également professeur à l’École normale de Paris[1]. En 1811, il avait été choisi par la commission de médailles de l’Institut de France pour exécuter les dessins de l’histoire numismatique de Napoléon Ier, travail comportant plusieurs volumes, et qu’il a continué pour l’histoire numismatique de Louis XVIII et Charles X[3].

Å’uvres

Peinture

Portrait de Madame Tallien (vers 1806), New York, Brooklyn Museum.

Dessin

Estampe

Illustration d'ouvrage

  • Jacques Couché et al., Galerie du Palais Royal gravée d’après les Tableaux des différentes écoles qui la composent, avec un abrégé de la Vie des Peintres et une description historique de chaque tableau, (par M. l’abbé de Fontenai), vol. 2, Paris, J. Couché et Laporte, 1808.
  • Daniel Defoe, La Vie et les aventures de Robinson Crusoë ; traduction revue et corrigée sur la belle édition donnée par Stockdale en 1790, augmentée de la vie de l’auteur qui n’avoit pas encore paru; édition ornée de 19 gravures par Delignon, d’après les dessins originaux de Stothart, d’une carte géographique, et accompagnée d’un vocabulaire de marine, Paris, veuve Pancoucke, an VIII, vol. 3, rééd. Paris, Verdière, 1816.
  • Claude Millot, Charles Millon et al., Élémens de l’histoire de France depuis Clovis jusqu’à Louis XV par M. l’abbé Millot… continués jusqu’à la mort de Louis XVI par M. Millon, par M. Delisle de Sales, jusqu’au gouvernement impérial, et par M. A.B… jusqu’à la paix de 1815, dixième édition ornée de figures d’après les dessins de Desenne et Duvivier, Paris, Verdière, 1817.
  • Mathieu G. Th. Villenave, Les Métamorphoses d’Ovide, traduction nouvelle, avec le texte latin, suivie d’une analyse, de l’explication des fables, de notes géographiques, historiques, mythologiques et critiques par M. G. T. `, ornée de gravures d â€˜après les dessins de MM. Lebarbier, Monsiau et Moreau , vol. 4, Paris, F. Gay, 1820-1822.
  • François de Ligny, Vie de Notre Seigneur Jésus-Christ tiré des quatre Évangiles, Limoges-Paris, Librairie des Bons Livres, 1841 et 1852 (posthume).

Notes et références

  1. Liévin Amand Marie De Bast, Annales du salon de Gand et de l’école moderne des Pays-Bas, Gand, P. F. de Goesin-Verhaeghe, 1823, p. 169-170.
  2. C. H. Balkema, Biographie des peintres flamands et hollandais qui ont existé depuis Jean et Hubert van Eyck jusqu’à nos jours ; pour servir de guide aux peintres et aux amateurs de tableaux, Gand, H. Hoste, 1844, p. 86.
  3. Dictionnaire des hommes de lettres, des savans et des artistes de la Belgique présentant l’énumération de leurs principaux ouvrages, Bruxelles, Vandermaelen, 1837, p. 67.

Annexes

Bibliographie

  • (en) Extraits de la notice Â« Duvivier, Jean Bernard Â» dans Bryan's Dictionary of Painters and Engravers par Michael Bryan, édité par Robert Edmund Graves and Sir Walter Armstrong, une publication datant de 1886-1889 faisant aujourd'hui partie du domaine public.
  • (en) Donald. A. Rosenthal, « A Cleopatra by Bernard Duvivier Â», Porticus. The Journal of the Memorial Art Gallery of the University of Rochester, no 8, 1985, p. 13-25, ill.
  • (nl) Dominique Marechal, « J. Bernard Duvivier (1762-1837), een Brugse neoclassicistische fijnschilder en tekenaar te Parijs Â», Jaarboek (Annales) : 1995-1997, Stad Brugge. Stedelijke Musea, Bruges, 1997, p. 216-237 et 337-47, ill.
  • Le Romantisme en Belgique, catalogue de l'exposition, Bruxelles, Musées royaux des beaux-arts de Belgique, 2005, cat. 24.
  • Sandra Janssens, Paul Knolle, Bruges Paris Rome. Joseph Benoît Suvée et le néoclassicisme, catalogue de l'exposition, Bruges, 2007.
  • Dominique Marechal, « Jean-Bernard Duvivier, l'artiste et les livres. Charles van Hulthem, des Métamorphoses d'Ovide à L'Assassinat de Marat Â», Monte Artium. Journal of the Royal Library of Belgium, no 8, 2015, Brepols, 2016, p. 77-100, ill. (lire en ligne)

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