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Jean-Baptiste d'Augustine de Septèmes

Jean-Baptiste d'Augustine de Septèmes[1], dit le « chevalier de Septesme Â», mort Ă  Paris le , est un officier de marine et aristocrate du XVIIe siècle. Il termine sa carrière avec le grade de chef d'escadre de la province du Languedoc.

Jean-Baptiste d'Augustine de Septèmes
Surnom Chevalier de Septesmes
Décès
Ă  Paris
Origine Français
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Arme Pavillon de la marine royale française Marine royale française
Grade Chef d'escadre
Conflits Guerre de Hollande
Guerre de la Ligue d'Augsbourg
Distinctions Chevalier de Saint-Louis
Famille Maison d'Augustine de Septèmes

D’or à un arbre arraché de sinople surmonté d’une aigle éployée et issante de sable

Biographie

Origines et famille

Jean-Baptiste d'Augustine de Septèmes est issu de la Maison d'Augustine de Septèmes, une puissante famille marseillaise, liée au clan des Forbin et des Vento. La famille d'Augustine est originaire de L'Alzeto, en Corse, ses membres s'établissent à Marseille au milieu du XVIe siècle, avec Anton’ Francesco et Marc' Antonio di Gioannotino d'Agostino, son frère, tous deux marchands. Les d'Augustine de Septesmes sont maintenus nobles à Marseille en 1667 et donneront par la suite plusieurs officiers supérieurs à la Marine française[2].

Carrière dans la Marine du Roi

La bataille de Barfleur-La Hougue à laquelle participe Jean-Baptiste d'Augustine de Septèmes en 1692.

De Septèmes reçoit une commission de capitaine de vaisseau à Toulon en 1672, au début de la guerre de Hollande. À l'automne 1674, le roi fait armer six vaisseaux[3] à Toulon, pour les envoyer soutenir la population de Messine qui s'était révoltée contre l'occupation espagnole de la Sicile. Au sein de cette expédition, placée sous le commandement du duc de Vivonne, de Septèmes est nommé capitaine en second du vaisseau Le Magnifique, de 66 canons.

Lors d'une seconde expédition envoyée en secours à la ville de Messine, partie de la rade de Toulon le , il commande cette fois le vaisseau Le Vaillant, de 32 canons, toujours sous les ordres du duc de Vivonne. L'escadre française à laquelle il appartient remporte une victoire, le de la même année, contre une flotte espagnole deux fois plus nombreuse, commandée par l'amiral Melchior de la Cueva.

Le , de Septemes commande Le Vaillant au combat gagné près de Melazzo par la flotte française commandée par Abraham Duquesne sur la flotte hollandaise de l'amiral Ruyter. Le Vaillant fait alors partie de l'arrière-garde française placée sous les ordres du chef d'escadre Louis Gabaret. Il est à nouveau présent, les 1er et , lors de la victoire remportée au large de Palerme par le maréchal de Vivonne sur la flotte combinée d'Espagne et de Hollande.

La paix revenue, il commande une compagnie de gardes de la Marine Ă  Toulon. En 1687, il est envoyĂ© combattre les corsaires barbaresques prĂ©sents au large d'Alger. L'annĂ©e suivante, commandant Le Ferme, il fait la prise de deux navires hollandais au large du Stromboli. Il reprend du service actif lorsqu'Ă©clate la guerre de la Ligue d'Augsbourg. Le , il commande Le Tonnant au dĂ©sastre de la Hougue. Son navire subit le mĂŞme sort que le Soleil Royal du vice-amiral de Tourville et il est incendiĂ© Ă  La Hougue. Ce revers ne nuit cependant pas Ă  son avancement et celui que l'on surnomme alors dans la Marine « Monsieur de Septesmes Â» est fait chevalier de Saint-Louis Ă  la crĂ©ation de l'ordre en 1693.

Il est promu chef d'escadre pour la province du Languedoc à Brest le . Il ne profite pas longtemps de cette promotion puisqu'il meurt à Paris le de la même année. Sa charge de chef d'escadre sera attribuée, deux ans après sa mort, à Jean-Bernard de Pointis qui s'était distingué lors de son expédition à Carthagène.

Notes et références

  1. Son nom est parfois orthographiĂ© « de Septesmes Â»
  2. Son neveu, Nicolas de Galliffet (v. 1677-1745) terminera sa carrière avec le grade de chef d'escadre.
  3. Il s'agit du Magnifique (66 canons), de L'Assuré (56), de L'Aimable (56), de L’Apollon (54), du Vaillant (52) et de L'Heureux (52) ; accompagnés par deux brûlots.

Voir aussi

Ouvrages récents

  • Michel VergĂ©-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'Histoire maritime, Paris, Ă©ditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1508 p. (ISBN 2-221-08751-8 et 2-221-09744-0)
  • Jean Meyer et Martine Acerra, Histoire de la marine française : des origines Ă  nos jours, Rennes, Ouest-France, , 427 p. [dĂ©tail de l’édition] (ISBN 2-7373-1129-2, BNF 35734655)
  • RĂ©mi Monaque, Une histoire de la marine de guerre française, Paris, Ă©ditions Perrin, , 526 p. (ISBN 978-2-262-03715-4)
  • Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français (nouvelle Ă©dition revue et augmentĂ©e), Paris, Ă©ditions Tallandier, , 573 p. (ISBN 2-84734-008-4)
  • Lucien BĂ©ly (dir.), Dictionnaire Louis XIV, Paris, Ă©ditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1405 p. (ISBN 978-2-221-12482-6)
  • Guy Le Moing, Les 600 plus grandes batailles navales de l'Histoire, Rennes, Marines Éditions, , 619 p. (ISBN 978-2-35743-077-8)

Ouvrages anciens

  • Jean Cordey, Correspondance du marĂ©chal de Vivonne relative Ă  l'expĂ©dition de Messine, vol. 1 : 1674-1676, Paris, SociĂ©tĂ© de l'histoire de France, , p. 23
  • Table ou abrĂ©gĂ© des cent trente-cinq volumes de la Gazette de France, depuis son commencement en 1631 jusqu'Ă  la fin de l'annĂ©e 1765, vol. 3, Gazette de France, (lire en ligne), p. 279
  • OnĂ©sime Troude, Batailles navales de la France, t. 1, Paris, Challamel aĂ®nĂ©, 1867-1868, 453 p. (lire en ligne)
  • Charles La Roncière, Histoire de la Marine française : La Guerre de Trente Ans, Colbert, t. 5, Paris, Plon, , 822 p. (lire en ligne)
  • Charles La Roncière, Histoire de la Marine française : La crĂ©puscule du Grand règne, l’apogĂ©e de la Guerre de Course, t. 6, Paris, Plon, , 674 p. (lire en ligne)

Articles connexes

Liens externes

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