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Jean-Baptiste Roustain

Aaron Jean-Baptiste Pierre Roustain de la Barolière, né à Paris le et mort à Charenton le , est un juriste français.

Jean-Baptiste Roustain
Jean-Baptiste Roustain
Portrait par Merry-Joseph Blondel
Biographie
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Distinction

Les origines familiales

Jean-Baptiste Roustain est né au sein d'une famille aisée apparentée à Jacques Imbert-Colomès, qui avait été premier échevin de Lyon en 1789. Son père, Pierre Roustain de la Barollière, avait été avocat au parlement et conseiller du roi avant la Révolution, puis banquier lyonnais expéditionnaire en cour de Rome. Par achat du domaine de la Barolière près de Saint-Paul-en-Jarez, Pierre Roustain de la Barollière avait adjoint une particule à son nom. Chevalier de la Légion d'honneur, docteur en droit romain, Jean-Baptiste Roustain eut un fort engagement dans le domaine juridique et politique.

Études et enseignement

Il se distingua à l’école de Droit de Paris par la rapidité et la solidité de ses progrès. À 25 ans, il commençait déjà à écrire dans les recueils judiciaires. En 1831, il fut reçu docteur, et il se fit inscrire sur le tableau des avocats, mais il n’aborda guère la plaidoirie, préférant continuer de se livrer à de fortes études. À peine avait-il obtenu le diplôme de docteur en droit qu’il ouvrait des cours publics et gratuits, soit dans son domicile, soit dans l’institution de M. Barragon, au centre du quartier des écoles. C’est à cette époque (1831) qu’il se maria avec Prudence-Aurore Desilles, de cinq ans sa cadette, fille d’un capitaine au régiment de Berry-Hussard, vétéran de la bataille de Leipzig, Pierre-Léonard Désilles. De ce mariage naquirent trois filles :

  • AmĂ©lie Roustain (1835-1912), mariĂ©e Ă  Alphonse Nayron (1819-1888), sans postĂ©ritĂ©.
  • Henriette Roustain (1836-1917), mariĂ©e Ă  Édouard Roger (1827-1885), dont notamment Henri Roger, dit Henri Roger-Viollet.
  • HĂ©loĂŻse Roustain (1840-1887), mariĂ©e le Ă  Paris, Ă  Émile Fron (1836-1911).

En 1839, Jean-Baptiste Roustain obtint au concours une chaire de professeur suppléant (suppléance de Hyacinthe Blondeau) à la faculté de Paris. Il occupa longtemps ce poste où il enseigna les origines du droit romain, puis, dans de multiples fonctions intérimaires, toutes les branches du droit pendant douze ans. Vers la fin de 1855, lorsque la chaire de droit romain lui fut confiée, il porta dans son enseignement des appréciations historiques et philosophiques qui, répandues depuis longtemps en Allemagne, étaient nouvelles en France.

Activité et idées politiques

Jean-Baptiste Roustain avait participĂ©, en tant que garde national, Ă  la RĂ©volution de 1830, oĂą il avait tenu Ă  assurer l'ordre public devant le Palais Bourbon. Cependant, dès cette Ă©poque, il avait exprimĂ© des craintes quant aux « fauteurs de troubles Â» rĂ©volutionnaires.

Les conséquences de la Révolution de février 1848, au cours de laquelle il sauva la vie d'un garde municipal pourchassé par des émeutiers, lui firent craindre à nouveau une révolution sociale, ce qui l'entraîna à entrer en politique pour soutenir Louis Napoléon Bonaparte. Il fut, en 1849, secrétaire du Comité central de l'Union électorale (bonapartiste) accordant les investitures politiques sur plus de 20 départements. Il devint un des chefs de l'Association nationale électorale à la fin de 1851, notamment dans la Seine où il avait fondé une section ; ses articles dans Le Moniteur parisien de novembre 1851, soutenant le président Bonaparte, firent grand bruit.

Roustain contribua Ă  faire fusionner l'Union Ă©lectorale et l'Association Ă©lectorale pour constituer une force facilitant la refondation de l'empire napolĂ©onien, garant de l'ordre et voulant briser le « carcan Â» de la Constitution de la Deuxième RĂ©publique. En 1849, il fut nommĂ© adjoint au maire du 11e arrondissement, et il remplit ces fonctions pendant quatre ans. Il avait sans doute devant lui un bel avenir, promouvant ses idĂ©es dans des assemblĂ©es rĂ©unissant jusqu'Ă  2 500 personnes, mais une mort prĂ©maturĂ©e vint l'enlever en 1856. Ce professeur a laissĂ© peu d'Ă©crits ; des articles dans la Revue de Droit français et Ă©tranger, des notices insĂ©rĂ©es dans le Commentaire thĂ©orique et pratique du Code Civil, sont les principaux tĂ©moignages de l'Ă©tendue de ses connaissances.

Sources

  • Dictionnaire bibliographique du XIXe siècle
  • Bulletin bibliographique de la facultĂ© de Droit de Paris, 1856 (Ă©loge funèbre)
  • ThĂ©mis, tome X, page 316
  • Le Moniteur parisien, numĂ©ros du ,6,8, 9, ;
  • Archives privĂ©es


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