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Jean-Baptiste Muiron

Jean-Baptiste Muiron, né le et mort le à Arcole, est un militaire français, et l'un des aides de camp du général Napoléon Bonaparte.

Jean-Baptiste Muiron
Jean-Baptiste Muiron
Muiron protégeant Bonaparte au pont d'Arcole (peinture de John Clark Ridpath, 1901).

Naissance
Paris (France)
DĂ©cès (Ă  22 ans)
Arcole (Italie)
Mort au combat
Origine Drapeau de la France France
Arme Artillerie
Grade Colonel
Années de service 1792 – 1796
Conflits Guerres de la Révolution française
Hommages Frégate la Muiron

Biographie

Né à Paris en 1774, Jean-Baptiste Muiron est le fils d'un fermier général et le petit-fils d'un chirurgien.

Rencontre avec Napoléon

Il rencontre Napoléon lorsqu'ils sont tous les deux artilleurs au siège de Toulon, où Muiron est blessé d'un coup de baïonnette à la cuisse[1]. Ils se lient d'amitié très vite.

13 vendémiaire et la fatale campagne d'Italie

Chef de bataillon à vingt ans, colonel l’année suivante, il partage la bonne fortune de Napoléon. Il est à ses côtés le 13 vendémiaire, commandant d'une batterie de quatre canons[2]. Il le suit également durant la campagne d’Italie et devient l'un des aides de camp du général Bonaparte. Le , sur le pont d’Arcole, alors qu’il charge à la tête de ses troupes, le général Bonaparte est mis en joue par un Autrichien. Muiron s’en aperçoit et se jette devant Napoléon pour le protéger de son corps. La balle que reçoit le colonel Muiron lui est fatale.

Reconnaissance de Napoléon

Napoléon ne l’oubliera jamais. Devenu Premier consul puis empereur, Napoléon Ier prend la famille de Muiron sous son aile afin qu'elle ne manque de rien. Il fait rayer, en intervenant auprès du Directoire, certains membres de la famille de la liste des émigrés et, des années plus tard, nomme le père de Muiron comte d'Empire[3]. Il fait également baptiser une frégate du nom de Muiron. C'est sur cette frégate qu'il rentre d'Égypte quelques semaines avant son coup d'État du 18 brumaire. De plus, il mentionne Muiron dans son testament, léguant une somme substantielle à sa famille[4].

En 1803, le Premier consul fait faire de la Muiron un modèle qu'il place dans sa chambre à coucher, à la Malmaison. En 1829, ce modèle est acheté par le général Gourgaud et est aujourd'hui conservé au Musée de la Marine. En 1807, la Muiron elle-même est retirée du service sur les ordres du ministre Decrès, « pour qu'elle soit conservée (à Toulon) comme un monument. ». En 1855, elle est frappée par la foudre et elle coule.

Après la bataille de Waterloo, « colonel Muiron » est l'un des pseudonymes que Napoléon Bonaparte envisage d'utiliser dans une éventuelle tentative d'échapper aux Anglais, mais dont il ne fait finalement pas usage[3].

Hommages

  • La rue Muiron Ă  Toulon porte son nom.

Notes et références

  1. Rouart 2012.
  2. Dutertre 2008, p. 73.
  3. Dutertre 2008, p. 86, et Mémorial de Sainte-Hélène, publié par Emmanuel De Las Cases, témoignage du lundi 7 août 1815.
  4. Gourdin 1996, p. 395.

Bibliographie

  • Jean-Luc Gourdin, L'ange gardien de Bonaparte : le colonel Muiron (1774-1796), Pygmalion, , 423 p. (ISBN 978-2-85704-492-5).
  • Jean-Marie Rouart, NapolĂ©on ou la destinĂ©e, Gallimard, , 353 p. (ISBN 978-2-07-246533-8, lire en ligne).
  • Jacques Dutertre, L'Histoire Ă  pile ou face, Vent des Rives, , 176 p. (ISBN 978-2-916026-36-7, lire en ligne).
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