Jean-Baptiste Chermanne
Jean-Baptiste Chermanne (ou Chermane, Chalmagne, Charmanne[alpha 1]), né à Hanzinelle (Belgique) le et mort à Thuin (Belgique) le , est un architecte et entrepreneur des Pays-Bas autrichiens et de la Principauté de Liège.
Biographie
Né à Hanzinelle en 1704, fils de Pierre Chermanne et Suzanne Vanchelle, Jean-Baptiste Chermanne épouse à Thuin, le , Jeanne Fagot, appartenant à une famille bourgeoise. Le couple aura neuf enfants. Jeanne décède le [1] - [2].
Probablement via les Fagot qui en faisaient partie, Jean-Baptiste entre dans le stil des drapiers de Thuin en 1736. Reçu maître dans le stil, il peut ainsi devenir bourgeois de Thuin et participe à l'élection du Magistrat en qualité de marchand drapier. Il est lui-même élu bourgmestre-régent de Thuin pour les années 1753, 1760 et 1764[3].
En 1751, il est reçu dans la confrérie du Saint-Sacrement, institution paroissiale d'allure aristocratique ne comportant que 13 membres. Le registre de la compagnie le qualifie d'architecte expert[4].
À sa mort, en 1770, et pour sortir d'indivision, ses héritiers vendent sa maison située près de la collégiale et ses meubles, à l'exception de ses papiers d'architecture[4].
Ĺ’uvres
« L'étude des œuvres encore existantes révèle la prédilection de l'architecte pour un style Louis XV où subsistent des traces de style Louis XIV. L'emploi des colonnes et pilastres ioniques est un élément dominant de son œuvre »[2].
- 1740 : Ă©glise Saint-Lambert de Laneffe
- 1746 : château de Hanzinelle
- 1750-1752 : hĂ´tel de Groesbeeck-de Croix, Ă Namur
- 1750-1755 : château de Franc-Waret
- 1751 : chargé de la direction des travaux de la cathédrale Saint-Aubain (œuvre de Gaetano Matteo Pisoni), à Namur
- 1754 : Collégiale Saint-Gangulphe, à Florennes
- 1754-1755 : collégiale Saint-Théodard et le beffroi de Thuin
- 1755 : église des Carmélites déchaussées de Namur
- 1762 : abbaye de Salzinnes (disparue)
- Église Saint-Lambert, à Laneffe.
- Hôtel de Groesbeeck-de Croix, profondément réaménagé par Jean-Baptiste Chermanne.
- Château de Franc-Waret, remodelé sur les plans de Chermanne.
Notes et références
Notes
- Lui-même écrivait son nom Chermanne, avec deux "n" comme en témoignent sa signature « J: B: Chermanne architecte » ou le chronogramme gravé sur un linteau du beffroi de Thuin : « reæDIfIcor baptistæ CherMan̄e soLertIa », où le N du nom est surmontée d’une barre ou macron indiquant le redoublement de la lettre d'après les photographies publiées par Marc Belvaux qui toutefois maintient l’orthographe Chermane avec un seul n des publications précédentes. (Belvaux 2017, p. 537).
Voir aussi
Bibliographie
- Norbert Bastin, « Chermane (Jean-Baptiste) », dans Biographie nationale, t. XXXV, Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, 1969-1970 (lire en ligne [PDF]), col. 126-130
- Marc Belvaux, « Jean-Baptiste Chermane (1704-1770 ?) : architecte et entrepreneur d’églises et de châteaux », Le Parchemin, no 432,‎ , p. 531-549
- Léonce Deltenre, « Les monuments religieux de Thuin et leur mobilier », Documents et rapports de la Société royale d'archéologie et de paléontologie de Charleroi, t. LIII,‎ , p. 3-426
Liens externes
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