Jean-Baptiste Boyer-Fonfrède
Jean-Baptiste Boyer-Fonfrède, né à Bordeaux le , mort guillotiné à Paris le , 10 brumaire an II), homme politique français. Député à la Convention, il est membre des Girondins et vote la mort de Louis XVI.
estampe de François Bonneville,
Paris, BnF, département des estampes, 1797.
Président de la Convention nationale | |
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Biographie
Jean-Baptiste Boyer-Fonfrède, membre d'une des principales familles de négociants de Bordeaux, est le fils de Pierre Fonfrède, sieur de La Tour Blanche, et de Marie-Caroline Journu (née en 1735). Il a notamment un frère, François-Bernard Boyer-Fonfrède[note 1].
Contrairement à son milieu, il se montre fortement opposé à l'esclavagisme. Jean-Baptiste suit une formation pour devenir négociant et va quelques mois vivre en Hollande. Sa famille, proche du milieu maçonnique, possède des plantations à Saint-Domingue et des navires qui font le commerce entre les îles, les villes hanséatiques et Bordeaux. Sa famille est aussi alliée à la famille Journu, autre grande famille de négociants, dont Bernard Journu-Auber et Antoine-Auguste Journu d’Artiguevieille, baron de Saint-Magne (1753-1794), sont les membres les plus en vue. Il se fait remarquer à Bordeaux, dès les premiers jours de la Révolution en tant qu'orateur. Il devient membre du Musée de Bordeaux et de la loge maçonnique de l’Amitié en 1790. Député à la Convention nationale en 1792, il se signale par son éloquence et son courage : il dénonce les massacres de Septembre, s'oppose à l'organisation du tribunal révolutionnaire et accuse Jean-Paul Marat. On le retrouve aussi très actif au sein de la Commission du Commerce et des colonies (à laquelle appartiendra bientôt Bernard Journu-Auber).
Cependant, au , il est sauvé par Marat lui-même comme s'étant opposé, dans la commission des douze, à l'arrestation d'Hébert et de Dumas. Il n'en continue pas moins à combattre la Montagne avec vigueur. Enfin, sur la proposition d'Amar, il est traduit au tribunal révolutionnaire, condamné et exécuté à Paris avec les Girondins en 1793, dont son propre beau-frère, Jean-François Ducos (1765-1793), il n'a que 32 ans, et sa femme est alors enceinte de leur quatrième enfant.
Son fils aîné[note 2], issu de son mariage avec Jeanne Justine Ducos (1767-1820), Henri Fonfrède (1788-1841), se fait un nom dans la presse : il défend sous la Restauration les idées libérales dans le principal journal de Bordeaux.
Il est l'oncle du ministre Théodore Ducos.
Notes et références
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Notes
- Il laisse deux fils : Philadelphe et Paul.
- Il a un autre fils, Camille (né posthume) le 25 novembre 1793), et deux filles (Zoé, née en 1786, et Clémentine 1792-1876) - Voir Généanet.
Références
Voir aussi
Bibliographie
- « Jean-Baptiste Boyer-Fonfrède », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- A. Kuscinski, Dictionnaire des Conventionnels.
- Albert Soboul (dir), Dictionnaire historique de la Révolution française.
- Hervé Ferrière, "Jean-Baptiste Geneviève Marcellin Bory de Saint-Vincent (1778-1846), Essai biographique ", Thèse Paris-1, 2006.
- André Deforges, Les Illustres de Bordeaux : catalogue, vol. 2, Bordeaux, Dossiers d'Aquitaine, , 80 p. (ISBN 978-2-84622-255-6, présentation en ligne).