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Jazz symphonique

Le jazz symphonique, ou jazz orchestral, est un sous-genre musical du jazz, apparu à la fin des années 1910 et qui évoluera tout au long du XXe siècle. Longtemps décrié, tant par les musiciens de jazz que par les compositeurs classiques[1], il englobe de nombreuses œuvres telles que le jazz crossover de Miles Davis ou le third stream de Woody Herman[2].

Jazz symphonique
Paul Whiteman, un des pionniers du genre accompagné de son groupe.
Genres dérivés

Description

Le jazz symphonique est composé comme de la musique savante, comme l'indique son nom. D'une part, le genre comporte des mouvements, des rythmiques complexes et peut parfois contenir un chanteur ou une chanteuse lyrique, comme dans la musique classique. D'autre part, il utilise les instruments, les mélodies joyeuses et autres tempos hérités du jazz.

Histoire

Paul Whiteman, né en 1890, fonde son propre orchestre en 1919[3]. Avec le journaliste Florenz Ziegfeld, Paul (dit Pops) affirme que lui et son orchestre sont sur le point de fonder un mélange de musique classique et de jazz : le « jazz symphonique ».

Dans les années 1920, George Gershwin en est certainement le compositeur le plus représentatif avec, par exemple, Rhapsody in Blue (1924), Concerto pour piano et orchestre en fa majeur (1925) ou Un Américain à Paris (1928)[4], allant même plus loin dans la démarche en créant, en 1935, le premier grand opéra de l'histoire du jazz, Porgy and Bess.

Le compositeur Irving Berlin, dans l'accompagnement de ses chansons, comme Blue Skies pour le film Le Chanteur de jazz (1927)[5], et Ferde Grofé, arrangeur pour l'orchestre de Paul Whiteman[6] mais aussi auteur de compositions personnelles[3], sont associés au mouvement.

En 1955, le compositeur John Serry (père) a composé American Rhapsody pour l'accordéon à touches piano et a utilisé le genre jazz symphonique[7] - [8].

A partir des années 1960, Frank Zappa propose un mélange de jazz, de musique classique et de rock, précurseur du rock progressif, dans plusieurs de ses albums comme " Hot rats " (1969), " The grand wazoo " (1972) et le morceau acoustique "The little house I used to live in " sur l'album "Burnt weeny sandwich " (1970).

Dans les années 1990, le Français Guillaume Saint-James rend hommage au mouvement que Paul Whiteman a lancé soixante-dix ans plus tôt[9].

Notes et références

  1. Louis Aubert et Marcel Landowski, L'Orchestre, Paris, Presses universitaires de France, , 128 p.
  2. Philippe Carles, André Clergeat et Jean-Louis Comolli, Dictionnaire du jazz, Paris, Éditions Robert Laffont, (ISBN 2-221-07822-5)
  3. « Jazz symphonique », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
  4. François-René Tranchefort, Guide de la musique symphonique, Paris, Fayard, coll. « Les indispensables de la musique », (1re éd. 1986), 896 p. (ISBN 2-213-01638-0), p. 269
  5. André Gauthier, La musique américaine, Paris, Presses universitaires de France, , 126 p.
  6. « Dictionnaire du Jazz (Les Dictionnaires d'Universalis) », sur Google Books (consulté le )
  7. The Library of Congress Copyright Office, American Rhapsody, copyright Alpha Music Co., New York, New York,USA Compositeur- John Serry, 1957 http://www.copyright.gov/records/(en)
  8. Who Is Who In Music International (1958), Éditeur: Who Is Who In Music International, Chicago, Il., USA, 1958 Fichier Biographique # B11719 - John Serry.(en)
  9. « Jazz symphonique - Megapolis », sur www.mascenenationale.com (consulté le )
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