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Jason Kessler

Jason Eric Kessler, né le , est un nationaliste blanc néonazi américain. Activiste de l'alt-right, il est partisan de la théorie du complot juif[1] - [2] - [3] - [4].

Jason Kessler
Illustration.
Biographie
Nom de naissance Jason Eric Kessler
Date de naissance
Lieu de naissance Charlottesville (Virginie)
Nationalité Américaine
Parti politique Parti démocrate
Religion Athéisme

Jason Kessler est connu pour avoir coorganisé la Manifestation « Unite the Right » à Charlottesville en et la manifestation anniversaire « Unite the Right 2 » à Washington en .

Biographie

NĂ© le [5], Jason Kessler voit ses parents divorcer autour de sa dixiĂšme annĂ©e. Son pĂšre Éric est plus tard mariĂ© Ă  une femme noire. Éric Kessler se considĂšre chrĂ©tien et vingt ans avant les Ă©vĂ©nements de Charlottesville fait du bĂ©nĂ©volat pour encadrer un groupe de jeunesse chrĂ©tienne dans lequel se trouve Heather Heyer[6].

Jason Kessler est diplÎmé d'un Bachelor des Arts de psychologie de l'Université de Virginie en 2009. Avant de s'impliquer en politique, Kessler occupe des emplois modestes : laveur de vaisselle, technicien de salle de sport, conducteur de camion et homme à tout faire[7].

Des gens qui le fréquentent alors confirment qu'au moins jusqu'en 2013 il était sympathisant du parti démocrate, soutenait le président Barack Obama et le mouvement Occupy Wall Street à Charlottesville. Il se dit végétarien, athée et ne consomme ni drogue, ni alcool[8], mais justifiera par la suite certains comportements par l'effet de l'alcool et de médicaments[9].

Fin 2015 Kessler commence le blog JasonKessler.net[10]. Le blog est utilisé pour publier un travail de fiction, Badland Blues, et un travail de poésie, Midnight Road[11] - [12].

Le maire-adjoint et conseiller de Charlottesville Wes Bellamy (en), qui est aussi professeur dans une Ă©cole secondaire, s'attire d'abord des critiques de Kessler quand il convoque une confĂ©rence de presse pour appeler Ă  l’enlĂšvement de la statue Ă©questre de Robert Edward Lee de Charlottesville en . En , Kessler rĂ©vĂšle des tweets obscĂšnes et blessants de Bellamy. DĂ©but , Bellamy abandonne volontairement sa position d'enseignant[13]. En , Kessler commence Ă  faire circuler une pĂ©tition demandant que Bellamy dĂ©missionne ou qu'il soit relevĂ© de ses fonctions au conseil municipal[14].

En , alors qu'il cherche Ă  recueillir des signatures pour sa pĂ©tition, Jason Kessler est arrĂȘtĂ© pour agression aprĂšs avoir frappĂ© au visage James Taylor, un habitant de Charlottesville. Jason Kessler plaide coupable en et est condamnĂ© Ă  50 heures de travail d'intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral[15]. Ayant dans un premier temps dĂ©clarĂ© sous serment que James Taylor l'avait frappĂ© au visage, il est poursuivi pour parjure. Faisant valoir que la couverture mĂ©diatique « diabolisait » Kessler et rendrait impossible la composition d'un jury impartial, son avocat demande le dĂ©paysement du procĂšs, ce qui lui est refusĂ© le [16]. Le , le procureur Robert Tracy et l'avocat de la dĂ©fense Mike Hallahan passent la matinĂ©e pour trouver 12 jurĂ©s parmi 25 candidats, tĂąche difficile, beaucoup de jurĂ©s potentiels dĂ©clarant qu'ils ont une vision nĂ©gative de Kessler. Dix hommes et trois femmes sont retenus. Deux sont asiatiques, les autres blancs[17]. La plainte pour parjure est rejetĂ©e par le juge Cheryl Higgins le soir mĂȘme, l'accusation n'ayant pas montrĂ© oĂč le supposĂ© dĂ©lit aurait eu lieu[18]. James Taylor poursuit Jason Kessler au civil et lui rĂ©clame 350 000 $. Le , Jason Kessler demande au juge Richard Moore plus de temps pour assurer lui-mĂȘme sa dĂ©fense et la confidentialitĂ© de son adresse, citant des menaces de mort et des inquiĂ©tudes sur la sĂ©curitĂ© des membres de la famille avec lesquels il vit[19].

Le , Corey Stewart (en), candidat à l'investiture républicaine pour le poste de gouverneur de Virginie organise une manifestation de défense de la statue du général Lee dans Lee Park (en)[20]. Alors qu'il retransmet en direct la manifestation, Jason Kessler se fait piquer son téléphone par Sara Tansey. Celle-ci est poursuivie pour destruction de propriété. Le , Sara Tansey, défendue par Jeff Fogel, est condamnée à une amende de 50 $ tandis que Joe Draego qui lui a repris le téléphone pour le rendre à Jason Kessler est condamné pour agression à payer 100 $[21].

En , Kessler est sollicité pour écrire deux articles sur le site conservateur The Daily Caller[22]. Il écrit un autre article en mai sur les premiÚres protestations à Charlottesville concernant la statue de Lee[22]. Kessler écrit aussi de nombreux articles anti-immigrants sur le site nationaliste blanc VDare (en)[22]. Dans l'un de ses articles il prétend que le gouvernement financerait un prétendu « génocide de la race blanche »[22]. AprÚs avoir été contacté par ProPublica sur les liens de Kessler avec des groupes suprémacistes, The Daily Caller coupe ses liens avec Kessler et son rédacteur en chef Paul Conner justifie son jugement éditorial[23] - [4].

Le , Jason Kessler déjeune avec trois amis à la terrasse d'un restaurant du centre ville quand ils sont entourés par un grand nombre de personnes qui leur scandent des slogans pendant plusieurs minutes. L'activiste Black Lives Matter Veronica Fitzhugh s'étant rapprochée à quelques centimÚtres de son visage pour lui hurler dessus, Jason Kessler appelle la police. Veronica Fitzhugh refuse de donner son nom aux policiers qui la détiennent briÚvement. Lors du procÚs tenu le , Jason Kessler déclare que Veronica Fitzhugh ne l'a pas agressé. Veronica Fitzhugh est condamnée par le juge Downer pour conduite désordonnée à 250 $ d'amende, dont 200 avec sursis[24] - [25].

Le , une altercation a lieu dans le centre commercial du centre ville. Des activistes de Showing Up for Racial Justice entourent Jason Kessler et son copain Caleb Norris et les accablent de « nazis, rentrez chez vous ». Jason Kessler réprimande l'avocat Jeff Fogel pour l'avoir traité de « pleurnichard » en avril. Jeff Fogel porte ensuite la main sur Caleb Norris qui l'a appelé « merde de communiste ». Jason Kessler accuse l'avocat d'avoir bousculé son ami. Le juge Downer déclare Jeff Fogel non coupable en [21].

Kessler a Ă©tĂ© membre de l'organisation fraternelle masculine d'extrĂȘme-droite Proud Boys[26]. Le fondateur des Proud Boys Gavin McInnes dĂ©clare qu'il a chassĂ© Kessler du groupe une fois ses vues sur la race connues[27].

AprĂšs la manifestation d', Jason Kessler quitte la ville pour retourner vivre chez son pĂšre[28].

Le , Jason Kessler est mis en examen pour une nouvelle affaire. Il est suspecté d'avoir diffusé sur Twitter l'adresse du domicile de l'activiste transgenre Emily Gorcenski[29]. L'accusation tombe le , les indices sur le harceleur indiquant qu'il s'agit d'une personne distincte de Jason Kessler[30].

Le , Jason Kessler se fait suivre dans la bibliothĂšque de l'UniversitĂ© de Virginie aux cris de « du sang sur tes mains » et « meurtrier ». Kessler poste des vidĂ©os de l'incident et dĂ©clare sur les rĂ©seaux sociaux qu'un des employĂ©s de la bibliothĂšque l'aurait dĂ©noncĂ© aux « harceleurs » et « fripouilles de l'Alt-Left ». Le , Jason Kessler, qui n'est pas Ă©tudiant Ă  l'UVA, retourne Ă  la bibliothĂšque et rencontre la mĂȘme opposition. Un des manifestants, Eric Martin, doctorant Ă  l'UniversitĂ© Fordham, refuse de sortir et se fait arrĂȘter par la police de l'universitĂ©. L'universitĂ© prend la dĂ©cision de limiter Ă  ses membres l'accĂšs Ă  la bibliothĂšque.

Dans la soirée du , l'Université de Virginie bannit Jason Kessler de ses installations et de son campus invoquant de nombreux rapports d'étudiants prétendant avoir été menacés sur internet, étant ciblés sur des critÚres protégés. L'université déclare que Jason Kessler aurait aussi intentionnellement induit la police de l'université en erreur lors de la marche aux flambeaux du [31].

En , il déclare au journal Le Monde qu'il n'y a plus d'homme blanc au conseil municipal de Charlottesville omettant les deux femmes blanches, et précisant qu'il ne considÚre pas l'ancien maire juif comme blanc[28]. Il explique avoir renoncé à unifier la droite et affirme prÎner une « résistance totalement non violente dans l'esprit de Jésus Christ, Martin Luther King et Gandhi[28]. »

Le , on apprend que Wes Bellamy ne se représente pas aux élections du conseil de Charlottesville. Il serait loin d'avoir obtenu le nombre de signatures nécessaires pour postuler dans la primaire démocrate[32].

Manifestation Unite the right

Jason Kessler est l'un des coorganisateurs de la manifestation Unite the Right le Ă  Charlottesville (Virginie). C'est une protestation contre l'enlĂšvement de la statue de Robert Lee, une cause que Kessler a adoptĂ© un an plus tĂŽt lorsqu'il a commencĂ© sa croisade contre Bellamy. Kessler a aussi participĂ© Ă  une plus petite manifestation contre l'enlĂšvement de la statue le qui s'est terminĂ©e par une marche aux flambeaux. Lors de cet Ă©vĂ©nement il a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© pour refus d'obtempĂ©rer Ă  l'ordre d'un policier[33]. Le , Kessler fait une apparition Ă  l'hĂŽtel de ville pour promouvoir son rassemblement, mais se dĂ©marque aussi d'un autre rassemblement tenu le par les Loyal White Knights du Ku Klux Klan[34].

Le , Kessler et la plupart des orateurs au programme du rassemblement sont dĂ©crits par l'Anti-Defamation League (ADL) comme Ă©tant des dirigeants de l'Alt-right. Le directeur de l'ADL dĂ©clare que Kessler a Ă©tĂ© listĂ© Ă  la fois pour ses dĂ©clarations et ses activitĂ©s. Kessler rĂ©pond en qualifiant l'ADL d'hypocrite pour « attaquer avec arrogance des blancs alors qu'elle supporte l'Ă©tat ethnique d'IsraĂ«l » et dĂ©clare qu'il est « heureux d'ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un ennemi par l'ADL »[35].

Le , le directeur général des services municipaux Maurice Jones essaie de relocaliser le lieu de la manifestation d'Emancipation Park (en) vers McIntire Park. Il confirme que le Premier amendement autorise à manifester mais souligne que la ville doit protéger la sécurité publique[36]. Le Rutherford Institute (en) et l'ACLU, deux associations de défense des libertés (classées à gauche), apportent à Jason Kessler une aide juridique (ce que fait l'ACLU « depuis prÚs d'un siÚcle (...) pour des milliers de défilés », selon D. Cole, le directeur juridique de l'ACLU[37]), afin de contester, au nom du Premier amendement, ce refus de manifester dans le lieu prévu. La veille du rassemblement, le , le tribunal saisi (le United States District Court for the Western District of Virginia (en)), en la personne du juge Glen E. Conrad (en), autorise la manifestation à Emancipation Park[38].

La manifestation du tourne Ă  la violence et aboutit Ă  la mort d'une personne, quand la voiture d'un des participants fonce dans une foule de contre-manifestants[39].

Le , Jason Kessler tente de tenir une conférence de presse devant l'hÎtel de ville. Il désavoue la violence, déclare que c'est la haine contre les Blancs qui a nourri les évÚnements de la veille et en rejette la responsabilité sur les policiers de Charlottesville. Pris à partie par des contre-manifestants, il se fait vite chasser et doit se réfugier dans un poste de police[40] - [41].

Robert K. Litzenberger, habitant Ă  Charlottesville, est arrĂȘtĂ© aprĂšs avoir Ă©tĂ© vu crachant sur Jason Kessler[42]. Phoebe Stevens, 35 ans, enseignante de français sous le nom de mademoiselle Lafroy, est arrĂȘtĂ©e le pour agression. Leurs procĂšs sont fixĂ©s au , puis repoussĂ©s au [43]. Ils sont jugĂ©s en mĂȘme temps que d'autres co-accusĂ©s, Jeffrey Matthew Winder, 49 ans, et Edgar Brandon Collins, 44 ans, tous les deux de Charlottesville, arrĂȘtĂ©s durant la mĂȘme semaine que Phoebe Stevens et accusĂ©s de coups et blessures[44]. Phoebe Stevens est condamnĂ©e Ă  50 heures de travail d'intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral pour avoir plaquĂ© Jason Kessler. Jeffrey Matthew Winder est reconnu coupable de lui avoir donnĂ© des coups de poing mais le juge suspend la peine de 30 jours d'emprisonnement. En appel Jeffrey Matthew Winder est de nouveau reconnu coupable le , mais le jury propose de remplacer sa peine par une amende de 1$[45]. Edgar Brandon Collins effectue un plaidoyer Alford et est condamnĂ© Ă  10 jours derriĂšre les barreaux pour l'avoir frappĂ©, mais la peine est suspendue. La cour reverra dans un an Kenneth Robert Litzenberger. Son accusation de crachat tombera s'il se comporte bien d'ici lĂ [46]. Phoebe Stevens qui avait fait appel de sa condamnation, conclut un accord avec le tribunal le . La charge contre elle sera abandonnĂ©e si elle se conduit bien pendant 6 mois, effectue 100 heures de travaux d'intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral et prĂ©sente des excuses. Elle prĂ©sente des excuses pour avoir pris Jason Kessler dans ses bras. Celui-ci proteste qu'elle devrait prĂ©senter des excuses pour l'avoir taclĂ©[47]. Les charges contre Stevens sont abandonnĂ©es le , celle-ci ayant achevĂ© sa peine de travaux d'intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral[48].

Le , un tweet est Ă©mis sur un compte appartenant Ă  Kessler dĂ©clarant : « Heather Heyer Ă©tait une grosse, rĂ©pugnante communiste. Les communistes ont tuĂ© 94 millions de personnes. Il semble que l'heure du remboursement a sonnĂ© ». Le lendemain, Kessler renie le tweet et en fait porter la responsabilitĂ© sur l'Ambien, le Xanax et l'alcool. Il est critiquĂ© pour ce tweet par d'autres nationalistes blancs dont Richard B. Spencer et Tim Gionet (en). Kessler supprime alors son compte Twitter[9].

Il est ciblé par une procédure judiciaire engagée contre les organisateurs et organisations ayant participé à la manifestation visant à leur interdire de manifester à nouveau à Charlottesville. Pour clore la procédure, il signe un accord le , par lequel il s'engage à décourager activement la violence dans les futures manifestations[49].

Le , il engage une procĂ©dure judiciaire contre la ville de Charlottesville estimant que sa libertĂ© d'expression n'a pas Ă©tĂ© respectĂ©e en [50]. Il prĂ©tend que l'inaction de la police a permis aux antifas d'empĂȘcher lui et d'autres de parler[51].

Organisation de Unite the right 2

Restant opposé au renommage du Lee Park en Emancipation Park, Jason Kessler effectue le une demande pour organiser une manifestation anniversaire les 11 et contre ce qu'il nomme « les violations des droits civiques par le gouvernement et l'échec à suivre les plans de sécurité pour les dissidents politiques[52] ». Il essuie un refus le [53]. Le , assisté par l'avocat Elmer Woodard (défenseur de Christopher Cantwell), il poursuit la ville pour lui avoir par ce refus dénié les droits définis dans le 1er et le 14e amendements de la Constitution fédérale[54].

Jason Kessler envisage un plan B, se rendre sur le parc Lafayette devant la Maison-Blanche[55]. Le , le service des parcs nationaux approuve une demande de permis pour un Ă©vĂ©nement les 11 et qui est dĂ©crit comme un « rassemblement pour les droits civils des blancs » de 400 personnes[56].

Le , il retire sa demande d'autorisation pour qu'une manifestation anniversaire se tienne Ă  Charlottesville[57]. Le , il renonce Ă  poursuivre la ville[58].

Des groupes radicaux, incluant des anarchistes, antifas et Black Lives Matter prévoient une contre-manifestation le de midi à 15 h sur la Freedom Plaza. Ils seront présents à quelques blocs de la manifestation des « droits civils blancs » qui doit commencer à 17 h 30 dans le parc Lafayette aprÚs une parade devant la Maison-Blanche à 17 h[59]. Les permis de manifester sont accordés le à Jason Kessler et à la coalition A.N.S.W.E.R. (en), qui attendent respectivement 400 et 2000 manifestants[60], mais Jason Kessler ne rassemblera qu'une vingtaine de sympathisants[61].

Jason Kessler est interviewĂ© le sur les ondes de la National Public Radio. Il affirme qu'il n'est ni un suprĂ©maciste blanc, ni un nationaliste blanc, mais qu'il considĂšre que les blancs sont le seul groupe Ă  ne pas pouvoir s'organiser, non pas du fait de la loi, mais du fait d'une marque d'infamie et de la violence des antifas. Il ne veut pas de nĂ©o-nazis Ă  la manifestation. InterrogĂ© sur les races, il dĂ©clare que les tests d'intelligence sont assez clairs et qu'il semble que les Juifs ashkĂ©nazes ont la plus grande intelligence, puis les Asiatiques, ensuite les Blancs, ensuite les Hispaniques et les Noirs, tout cela avec une Ă©norme variance selon les individus. Il pense que la rue est le dernier endroit oĂč il a encore le droit de dĂ©battre, les compagnies privĂ©s comme YouTube ou Facebook ayant, selon lui, toute latitude pour le censurer[62].

Le , les manifestants sont transportĂ©s dans un wagon sĂ©curisĂ© du mĂ©tro de la station Vienna (en) en grande banlieue vers la station Foggy Bottom (en) dĂ©bouchant sur la premiĂšre rue Ă  Washington. De lĂ , ils marchent vers le square Lafayette, fortement escortĂ©s par des policiers Ă  pied[63]. Seuls vingt Ă  trente manifestants accompagnent Jason Kessler. Certains se drapent dans la banniĂšre Ă©toilĂ©e. Certains se cachent le visage pour ne pas ĂȘtre reconnus. Plusieurs ne sont pas des Blancs. AprĂšs les discours, Ă  17 h, un orage Ă©clate. Les manifestants sont Ă©vacuĂ©s dans un van et dĂ©posĂ©s Ă  la station Rosslyn (en) de laquelle il rejoignent la station Vienna, oĂč ils sont accueillis par des policiers qui les escortent jusqu'Ă  leurs voitures[64].

Kessler remercie la police pour avoir protĂ©gĂ© son droit Ă  la libertĂ© d’expression et dĂ©clare que cela s'est tellement bien passĂ© qu’il aimerait revenir. La police n'a Ă  procĂ©der qu'Ă  une seule arrestation, celle du contre-manifestant John Andrew Mulligan, un homme ayant frappĂ© un autre homme qui portait une casquette pro Trump. Pris avec une fronde sur lui, il est inculpĂ© de voie de fait et de port d'armes puis libĂ©rĂ©. La plupart des contre-manifestants quittent la manifestation aprĂšs le dĂ©part de Kessler. Des antifas provoquent nĂ©anmoins des escarmouches avec les policiers Ă  qui ils reprochent d'avoir protĂ©gĂ© Kessler[65].

Notes et références

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  7. (en) « About Jason Kessler », (consulté le )
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