Jardins de Murillo et promenade de Catalina de Ribera
Les jardins de Murillo et la promenade de Catalina de Ribera (en espagnol Jardines de Murillo y Paseo de Catalina de Ribera) forment, ensemble, un parc se trouvant Ă SĂ©ville, en Andalousie (Espagne)[2].
Jardins de Murillo et promenade de Catalina de Ribera | ||||
L'entrée des jardins de Murillo depuis la promenade de Catalina de Ribera | ||||
Situation | ||||
---|---|---|---|---|
CoordonnĂ©es | 37° 23âČ 00âł nord, 5° 59âČ 17âł ouest | |||
Pays | Espagne | |||
RĂ©gion | Andalousie | |||
Ville | SĂ©ville | |||
Quartier(s) | Santa Cruz | |||
Morphologie | ||||
Type | Parc public | |||
Histoire | ||||
Protection | Bien d'intĂ©rĂȘt culturel (2002)[1] | |||
GĂ©olocalisation sur la carte : SĂ©ville
GĂ©olocalisation sur la carte : Andalousie
GĂ©olocalisation sur la carte : Espagne
| ||||
Le parc se situe à l'est du quartier de Santa Cruz, entre l'avenue Menéndez Pelayo et les murailles des jardins de l'Alcazar.
La promenade de Catalina de Ribera
La promenade de Catalina de Ribera est crĂ©Ă©e en 1898 sur le terrain provenant de la cession par le Patrimoine Royal (Patrimonio Real) d'une partie du « Verger de la Retraite de l'Alcazar » (Huerta del Retiro del AlcĂĄzar) en 1862[3] - [4]. Ce nouvel espace public doit permettre d'aĂ©rer et d'embellir le boulevard pĂ©riphĂ©rique (qui s'appelle, sur ce tronçon, avenue MenĂ©ndez Pelayo au XXIe siĂšcle) entre les portes de la Viande et de San Fernando, secteur qui connaĂźt Ă cette Ă©poque une importante activitĂ© depuis l'Ă©tablissement au Prado de San SebastiĂĄn en 1847 de la Feria de Abril[5] et la construction en 1859 de la gare de San Bernardo (canalisant le trafic ferroviaire venant de Cadix). Les jardins de l'Alcazar Ă©tant sĂ©parĂ© de la ville par une muraille, cette derniĂšre doit ĂȘtre dĂ©truite. C'est l'architecte municipal Manuel Galiano qui est chargĂ© de dĂ©placer la muraille afin de libĂ©rer le terrain offert Ă la ville. Il prĂ©sente son projet en 1863. Le nouveau jardin prend originellement, selon le plan dessinĂ© par Padura en 1891, le nom de promenade du Pin (paseo del Pino), avant d'ĂȘtre renommĂ© promenade de Catalina de Ribera[2].
En 1920, dans le cadre des transformations effectuĂ©es Ă SĂ©ville pour l'Exposition ibĂ©ro-amĂ©ricaine de 1929, l'architecte Juan Talavera y Heredia, reprĂ©sentant notoire de lâarchitecture rĂ©gionaliste, donne Ă la promenade son aspect actuel.
Le tracé de la promenade est longitudinal, conçu pour le transit, alors que les jardins de Murillo présentent une architecture beaucoup plus sinueuse, faite pour la flùnerie. La promenade comporte trois allées parallÚles (l'allée centrale étant plus large) séparées par des plates-bandes décorées d'azulejos. L'allée centrale est interrompue au milieu de sa longueur par un espace circulaire occupé par une fontaine, circulaire également. Le monument, dédié à Christophe Colomb et créé en 1921 pour l'Exposition ibéro-américaine de 1929, fut conçu par l'architecte Juan Talavera y Heredia et exécuté par le sculpteur Lorenzo Coullaut-Varela. La fontaine est formée d'un piédestal décoré des bustes de Christophe Colomb et des Rois catholiques. Sur cette base sont posées deux colonnes supportant un entablement surmonté d'un lion. à mi-hauteur des colonnes se trouvent les proues de deux caravelles[2].
à proximité de ce monument se trouve, adossée aux murailles de l'Alcazar, une fontaine de style néo-maniériste de Juan Talavera y Heredia, décorée de peintures de Juan Miguel Sanchez, dédiée à Catalina de Ribera, bienfaitrice de la ville, à qui on doit la fondation de l'HÎpital de las Cinco Llagas[2].
Les jardins de Murillo
Les jardins de Murillo, situés au nord-est de la promenade de Catalina de Ribera, sont eux aussi issus d'une parcelle du Jardin de la Retraite de l'Alcazar, cédée en 1911 par le roi Alphonse XIII[3] - [4]. D'une surface de 8 500 m2[6], ils sont redessinés par Francisco Doblado qui conçoit des parterres à la végétation fournie, séparés par des chemins dont les croisements sont agrémentés de monuments et de mémoriaux. Cette disposition n'a que peu changé depuis. Malgré tout, l'intervention dÚs 1915 de Juan Talavera y Heredia leur donne un aspect plus régionaliste : il incorpore aux jardins des décorations en céramique, des vestiges archéologiques et les pergolas qui se trouvent dans la partie la plus élevée du parc[2]. Sur la proposition du conseiller municipal sévillan José Laguillo Bonilla, le nom du peintre Bartolomé Esteban Murillo, né dans une maison à proximité, est donné aux jardins en 1917[3].
On trouve dans les jardins un monument dĂ©diĂ© au peintre JosĂ© GarcĂa Ramos, Ă©difiĂ© entre 1917 et 1923, dĂ©limitĂ© par une arche d'entrĂ©e et par des murets dont les pans sont recouverts d'azulejos dĂ©corĂ©s, recrĂ©ant des Ćuvres de l'artiste, exĂ©cutĂ©s par d'autres peintres de son entourage comme Miguel Ăngel del Pino, Santiago MartĂnez, Alfonso Grosso, Manuel Vigil ou Diego LĂłpez[2] - [3]. Les jardins se terminent Ă la plaza de Refinadores, oĂč trĂŽne une statue de Don Juan Tenorio.
- La promenade de Catalina de Ribera
- Place de jeux dans la promenade
- Le monument Ă Catalina de Ribera
- Le monument Ă Christophe Colomb dans la promenade
- Une fontaine dans les jardins de Murillo
- Une allée des jardins de Murillo
Parmi les espÚces les plus intéressantes, on peut y admirer :
- Abelia triflora
- Arbre de Judée (Cercis siliquastrum)
- Bambou sacré (Nandina domestica)
- Bigaradier (Citrus aurantium var. amara)
- Bougainvillée (Bougainvillea spectabilis)
- Buddleja madagascarensis
- Buis toujours vert (Buxus sempervirens)
- Cestreau nocturne (Cestrum nocturnum)
- ChĂšvrefeuille du Japon (Lonicera japonica)
- Chimonanthus praecox
- Cocculus laurifolius
- CyprĂšs commun (Cupressus sempervirens)
- Dattier des Canaries (Phoenix canariensis)
- Dentelaire du Cap (Plumbago auriculata)
- Dombeya Ă cayeuxii
- Duranta repens
- Figuier de la baie de Moreton (Ficus macrophylla)
- Fusain du Japon (Euonymus japonicus)
- Gattilier (Vitex agnus-castus)
- Grenadier commun (Punica granatum)
- If commun (Taxus baccata)
- Jasmin (Jasminum officinalis)
- Jasmin des poĂštes (Philadelphus coronarius)
- Justicia adhatoda
- Laurier rose (Nerium oleander)
- Lilas d'été (Lagerstroemia indica)
- Magnolia Ă grandes fleurs (Magnolia grandiflora)
- Mahonia du Japon (Mahonia japonica)
- Malvaviscus arboreus
- Micocoulier de Provence (Celtis australis)
- Montanoa bipinnatifida
- Myrobolan (Prunus cerasifera var. pisardii)
- Palmier de Chine (Trachycarpus fortunei)
- Palmier-dattier (Phoenix dactylifera)
- Palmier fontaine (Livistona chinensis)
- Palmier jupon (Washingtonia filifera)
- Pittospore du Japon (Pittosporum tobira)
- Platane (Platanus)
- Robinier faux-acacia (Robinia pseudoacacia)
- Ruscus hypoglossum
- Sophora du Japon (Styphnolobium japonicum)
- Spirée de Canton (Spiraea cantoniensis)
- Thuya (Thuja orientalis)
- TroĂšne du Japon (Ligustrum japonicum)
- Vigne-vierge (Parthenocissus quinquefolia)
- Viorne tin (Viburnum tinus)
- Viorne (Viburnum rhytidophyllum)
- Yucca elephantipes
Bien d'intĂ©rĂȘt culturel
Le dĂ©cret 103/2002 du dĂ©clare les Jardins de Murillo et la promenade de Catalina de Ribera Bien d'intĂ©rĂȘt culturel, dans la catĂ©gorie des jardins historiques[1].
Références
- (es) « Base de datos de bienes inmuebles », sur http://www.mcu.es (consulté le )
- (es) Guillermo VĂĄzquez Consuegra, GuĂa de Arquitectura de Sevilla, SĂ©ville, ConsejerĂa de Obras PĂșblicas y Transportes, coll. « GuĂas de Arquitectura de AndalucĂa », , 239 p. (ISBN 84-87001-94-7), p. 154-155
- (es) « Los Jardines de Murillo, par Sonsoles Nieto Caldeiro » (version du 22 mai 2002 sur Internet Archive)
- (es) Francisco Bueno, Historia de los jardines de Sevilla : del jardĂn historico al jardĂn actual, 70 p. (lire en ligne), p. 30-31
- (es) « Jardines del Prado de San Sebastiån », sur www.jardinesdesevilla.es (consulté le )
- (es) Francisco Bueno, Historia de los jardines de Sevilla : del jardĂn historico al jardĂn actual, 70 p. (lire en ligne), p. 44
Sources
- (es) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en espagnol intitulĂ© « Jardines de Murillo » (voir la liste des auteurs).