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Jardin botanique de Valence

Le Jardin botanique de Valence (JardĂ­ botĂ nic, en valencien) est un jardin botanique situĂ© Ă  Valence, Espagne[1]. Ce jardin dĂ©pend administrativement de l'UniversitĂ© de Valence.

Jardin botanique de Valence
Image illustrative de l’article Jardin botanique de Valence
Entrée principale et bâtiment de recherche
GĂ©ographie
Pays Drapeau de l'Espagne Espagne
Subdivision administrative Communauté valencienne
Commune Valence (Espagne)
Superficie 6 hectares
Histoire
Création Créé en 1499, emplacement actuel en 1802
Caractéristiques
Type Jardin botanique
Gestion
Propriétaire Université de Valence
Ouverture au public Oui
Protection Jardin historique (Espagne)
Lien Internet http://www.jardibotanic.org/
Localisation
CoordonnĂ©es 39° 28′ 37″ nord, 0° 23′ 12″ ouest
GĂ©olocalisation sur la carte : Espagne
(Voir situation sur carte : Espagne)
Jardin botanique de Valence
GĂ©olocalisation sur la carte : Valence
(Voir situation sur carte : Valence)
Jardin botanique de Valence

Il est membre de la Botanic Gardens Conservation International (BGCI). Son code de reconnaissance internationale selon la BGCI est VAL[2]. Il est membre aussi de l'AsociaciĂłn Ibero-MacaronĂ©sica de Jardines Botánicos (AIMJB)[3] et du rĂ©seau Planta Europa[4].

Situation

Il est situĂ© rue de Quart, dans le quartier BotĂ nic, Ă  cĂ´tĂ© de l'ancien lit du fleuve Turia, et près du centre-ville[5].

Histoire

L'origine : le jardin des simples

Il existe des documents de vergers de plantes mĂ©dicinales Ă  Valence depuis le XVIe siècle, toujours en rapport avec l'enseignement de la mĂ©decine Ă  l'universitĂ©, pratiquĂ©e depuis 1462. La rĂ©fĂ©rence la plus ancienne date de 1499, toujours liĂ©e Ă  l'Ă©tude des simples ou plantes mĂ©dicinales. Le jardin est fondĂ© en 1567, lorsque les Jurats ou autoritĂ©s de la ville, nomment Juan Plaza docteur de simples, et lui chargent de crĂ©er un jardin avec les herbes et les plantes nĂ©cessaires pour l'enseignement[6]

Pendant le XVIIIe la conception de la botanique change, grâce aux expéditions à des terres inconnues, la découverte de nouvelles espèces et l'intérêt croissant par les sciences naturelles. Ainsi, le jardin botanique n'est plus conçu comme un espace pour cultiver et étudier uniquement des plantes médicinales, mais toute sorte de plantes.

L'universitĂ© cherche alors des terrains pour installer un nouveau jardin, et en 1757 le recteur Lores propose la crĂ©ation d'un jardin botanique intĂ©grale (avec verger, musĂ©e, salles de cours, des annexes, etc.)  près de la promenade de l'Alameda, sur la rive gauche du Turia[7]. Trente ans plus tard la ville approuve ce projet, mais ce n'est qu'en 1798 qu'elle cède Ă  l'universitĂ© les terrains pour sa mise en place. Or, finalement le projet n'est pas mis en Ĺ“uvre, Ă  cause de la mauvaise qualitĂ© du sol et des gĂŞnes produites aux voisins[6].

Le potager des Tramoyeres

Enfin, la ville offre en 1802 un nouvel emplacement : le jardin potager des Tramoyeres, situĂ© rue de Quart, Ă  cĂ´tĂ© d'un couvent des franciscains. Il permet d'ĂŞtre arrosĂ© directement par un canal d'irrigation qui prend ses eaux dans le Turia. Il est Ă  l'origine de l'actuel Jardin botanique[7].

L'universitĂ© nomme le botaniste Vicente Alfonso Lorente (es) comme premier directeur du jardin. Celui-ci amĂ©nage le terrain d'environ quatre hectares selon le système de LinnĂ©, et Ă©tablit des relations avec d’autres jardins, notamment avec le Jardin botanique de Madrid. Mais le dĂ©veloppement du jardin est interrompu par la guerre d'indĂ©pendance et l'entrĂ©e des troupes napolĂ©oniennes dans la ville, en 1812. Lorente, qui participe Ă  la dĂ©fense des installations, est fait prisonnier et condamnĂ© Ă  mort. Mais il est sauvĂ© grâce Ă  l'intervention du mĂ©decin français LĂ©on Dufour, qui accompagne les troupes[6].

L'Umbracle

Après la guerre, le jardin ne rĂ©cupère sa splendeur qu'Ă  partir de 1820, lorsque Josep Pizcueta i Donday (ca) est nommĂ© directeur. Il entreprend sa rĂ©forme et modernisation, et sous sa direction le jardin atteint sa plus grande splendeur. Pizcueta entame une intense activitĂ© scientifique, agrandit les collections de plantes et fait construire des serres et autres installations pour acclimater les espèces exotiques. En 1843, Pizcueta remplace l'organisation de LinnĂ© par la mĂ©thode naturel d'Endlicher[7].

Ses successeurs Ă  la direction du jardin au XIXe siècle sont : Rafael Cisternas (1867-1876), JosĂ© ArĂ©valo Baca (1876-1888) et Eduardo Boscá (1888-1913). Sous ce dernier on rĂ©alise la dernière grande construction du jardin : l'Umbracle (ombrage)[7]. Il s'agit d'une structure en fer forgĂ© de 12 mètres de hauteur. L'ombrage complète l'Ă©quipement du jardin et offre un des espaces les plus attractifs.

Décadence et renouveau : le XXe siècle

Serres

Durant la première moitiĂ© du XXe, le directeur Beltrán Bigorra doit faire face Ă  des Ă©vènements historiques dĂ©favorables, comme les guerres coloniales, la guerre civile et l’après-guerre. En outre, la crue du Turia en 1957 cause de nombreux dĂ©gâts aux collections et aux bâtiments[7]. Son successeur, Ignacio Docavo, concentre ses efforts Ă  nettoyer le jardin et Ă  restaurer les constructions abĂ®mĂ©es, en particulier les serres, très dĂ©tĂ©riorĂ©es[8].

En 1985 le statut du jardin change, puisqu’il est considĂ©rĂ© par l’universitĂ© comme un « centre de recherche, d’enseignement et de culture Â»[9]. C’est alors que le nouveau directeur, Manuel Costa, est chargĂ© de mener Ă  bien une restauration intĂ©grale.

Une première phase est terminée en 1991. Les nouvelles installations ouvrent au grand public, commençant alors une nouvelle étape où l'on met l’accent sur la divulgation scientifique et les activités éducatives et culturelles.

La deuxième phase finit en 2000, lorsqu’on inaugure le bâtiment de recherche, étant directeur Antoni Aguilella.

En 2006 il est déclaré Bien d'intérêt culturel, classé dans la catégorie Jardin historique[10].

Actuellement le jardin, en outre de ses activités éducatives et de diffusion culturelle, centre ses recherches sur la connaissance de la diversité végétale, la conservation des espèces de la flore méditerranéenne et des habitats naturels.

Collections

Promenade

Parmi ses collections on peut signaler :

Liste des directeurs

Plantes aquatiques
  • 1805 - 1813 : Vicente Alfonso Lorente
  • 1813 - 1820 : Josep PaulĂ­
  • 1820 - 1867 : JosĂ© Pizcueta y Donday
  • 1867 - 1876 : Rafael Cisternas y FonserĂ©
  • 1876 - 1888 : JosĂ© ArĂ©valo Baca
  • 1888 - 1913 : Eduardo Boscá
  • 1913 - 1962 : Francisco Beltrán Bigorra
  • 1962 - 1987 : Ignacio Docavo Alberti
  • 1987 - 2002 : Manuel Costa Talens
  • 2002 - 2010 : Antoni Aguilella PalasĂ­
  • 2010 - ... : Isabel Mateu

Références

  1. « Jardin botanique », sur www.visitvalencia.com (consulté le )
  2. (en) « Jardí Botànic de la Universitat de València », sur www.bgci.org (consulté le )
  3. (es) « Miembros de AIMJB - Asociación Ibero-macaronésica de Jardines Botánicos », sur www.jbotanicos.org (consulté le )
  4. (en) « Planta Europa members », sur Planta Europa official website (consulté le )
  5. (ca) « Jardí Botànic de la Universitat de València », sur www.jardibotanic.org (consulté le )
  6. (es) Cristina Sendra Mocholí, La botánica valenciana a finales del período ilustrado (1786-1914) (Thèse de doctorat), Valence, (lire en ligne), p. 106-128
  7. (es) Oscar Barberá, « El jardín Botánico de Valencia », Didáctica de las Ciencias Experimentales y Sociales, no 1,‎ , p. 11-13 (ISSN 2255-3835, lire en ligne, consulté le )
  8. Toni Mestre, « Le Jardin botanique de l'Université de Valence », Catalònia, no 40,‎ , p. 18–20 (ISSN 2385-4995, lire en ligne, consulté le )
  9. (es) Manuel Costa et Antoni Aguilella Palasí, « El jardín botánico de la Universidad de Valencia », MÉI: Métodos de Información, vol. 4, no 19,‎ , p. 49–51 (ISSN 2173-1241, lire en ligne, consulté le )
  10. (es) « Decreto 134/2006 », sur www.boe.es,

Liens externes

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