Jan van Call
Jan van Call, parfois appelé « le jeune » (Nimègue, 1656–1703), est un dessinateur et graveur flamand.
Biographie
Jan van Call est né à Nimègue en [1] d'un père horloger, arpenteur et fondeur, célèbre pour sa capacité à améliorer le son des cloches[2]. Son père souhaite que Jan suive son chemin, mais ce dernier préfère se consacrer à l'art du dessin[2].
Dans ses premiers dessins, Jan van Call copie de façon autodidacte les paysages de Brueghel[n 1], Paul Bril et Nieulant[n 2] et étudie avec attention les principes de la perspective et de l'architecture, qui lui permettent de se faire remarquer[2]. Il tire les sources de ses sujets de livres ou directement des environs de Nimègue et des bords du Rhin, qu'il reproduit au crayon ou à la plume avec encre de Chine d'après nature[2]. D'après Descamps, ses dessins étaient achetés cher par les connaisseurs[2].
Il se marie à Nimègue en 1684 avec Agniet Wollik[1].
En 1685, Call et le peintre et graveur Johannes Teyler, de qui il est un ancien élève de mathématiques de Nimègue et qui est un pionnier de l'impression couleur[3], montent un atelier d'impression d'estampes en couleur[4] à Ryswick, où ils impriment principalement des ouvrages liés à l’armée, ce qui constitue un acte pionnier dans l'art de l'estampe en couleur. L'atelier est cependant vendu en 1697[5].
Il voyage en Suisse et en Italie, et c'est à Rome qu'il a la production la plus abondante, s'inspirant de la campagne romaine, des villas, des palais et des ruines antiques[6]. Il a beaucoup de succès avant de repartir à La Haye en 1691 en passant par divers pays dont l'Allemagne, où l'on sait qu'il a été à Berlin en 1690[6] - [1]. Dans les années 1690, le graveur et éditeur Peter Schenk l'Ancien publie à Amsterdam Admirandorum quadruplex spectaculum (« quadruple spectacle des miracles »[n 3]), un livre de gravures exécutées par Jan van Call à la suite de son voyage à Rome, via l'Allemagne et la Suisse, où il dessine de nombreux paysages naturels et urbains[7] - [8].
Call réalise de nombreuses eaux-fortes sur La Haye, qui ont eu beaucoup de succès[6]. Il aurait également été peintre de miniatures[6].
Jan van Call meurt à La Haye après 1705[1] et laisse quatre enfants, dont deux artistes[6], en particulier Jan van Call le Jeune[9], qui a été employé à Prague par le roi de Prusse pour réaliser des esquisses pour aquarelle de scènes de bataille sur les guerres flamandes sous Louis XV[10].
Notes et références
Notes
- Descamps ne le précise pas dans son La Vie des Peintres Flamands, Allemands et Hollandois de quel Brueghel il s'agit[2].
- Il s'agit d'Adriaen van Nieulandt ou Guilliam van Nieuwelandt : Descamps ne le précise pas dans son La Vie des Peintres Flamands, Allemands et Hollandois[2].
- Consulter Admirandorum quadruplex spectaculum sur Wikimedia Commons.
Références
- (en) « Fiche de Jan van Call », sur rkd.nl (consulté le ).
- Descamps 1760, p. 317.
- « Les estampes en couleurs de Johannes Teyler », sur INHA (consulté le ).
- « Fiche de Johannes Teyler », sur bnf.fr (consulté le ).
- (nl) Johannes Teller dans Het Biografisch Woordenboek Gelderland.
- Descamps 1760, p. 318.
- (nl) « Viervoudig schouwspel van wonderen », sur kb.nl (consulté le ).
- Aa 1858.
- (en) « Fiche de Jan van Call le Jeune », sur rkd.nl (consulté le ).
- « Call, Jan van, 'the younger' », dans Bryan et Graves 1886, p. 214.
Annexes
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- (fr) Jean-Baptiste Descamps, « Jean van Call », dans La Vie des Peintres Flamands, Allemands et Hollandois, avec des portraits gravés en Taille-douce, une indication de leurs principaux Ouvrages, & des réflexions sur leurs différentes manieres, t. 3, Paris, Desaint & Saillant, (lire en ligne), p. 317-318.
- (en) Michael Bryan et Robert Edmund Graves (dir.), « Call, Jan van », dans Dictionary of Painters and Engravers, vol. I (A–K), Londres, George Bell & Sons, (lire en ligne), p. 214.La notice du Bryan's est entièrement sourcée d'après Descamps.
- (de) Thieme-Becker, vol. 5 (1911), p. 400.
- (de) Horst Gerson, Ausbreitung und Nachwirkung der holländischen Malerei des 17. Jahrhunderts, Amsterdam : B.M. Israel , 1983, p. 167, 206, 356, 518 (ISBN 90-6078-086-8).
- (de) Allgemeines KĂĽnstlerlexikon, Munich : Saur , vol. 15 (1997), p. 589.
- (en) The New Hollstein Dutch & Flemish 1993-, vol. « Johannes Teyler and Dutch colour prints » (2017), part. 1, p. xii.
- (nl) Johan van Gool, De nieuwe schouburg der Nederlantsche kunstschilders en schilderessen, vol. 1, Ă©d. par l'auteur, 1750, 1056 p., p. 117 (lire en ligne).
- (nl) A.J. van der Aa, « CALL (Jan van) », dans Biographisch woordenboek der Nederlanden, vol. 3, Haarlem, J.J. van Brederode, (lire en ligne).
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- (en) British Museum
- (en) ECARTICO
- (en) National Gallery of Art
- (nl + en) RKDartists
- (en) Union List of Artist Names
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :