Jan Palthe
Jan Palthe, né le à Deventer et mort le à Leyde, est un portraitiste néerlandais.
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Famille
Son père Gérard (Gerhard-Jan ou Gerrit-Jan) ( Denekamp - Deventer) est le fils d’un pasteur de l'Église wallonne. Gérard est « attiré par l’art dès son plus jeune âge. Lorsque son père (qui était le pasteur de la localité) le remarqua, il l’envoya à Amsterdam chez le portraitiste Juriaen Pool car il n’y avait pas de professeur de peinture[1]. »
Élève de Gérard Dou à Leyde ville célèbre pour son école de peinture dite de la peinture fine et continuée par Frans van Mieris,il peint sur panneau, des petites scènes de la vie quotidienne, à la manière de Godfried Schalken, on y mange, boit, joue, on s’adonne aux activités de la vie en société, éclairé à la lueur de bougies.
Après sa formation, Gérard, exerce quelque temps à Amsterdam. Il épouse Lena Leferink le à Denekamp, exerce à Delden où naît une fille puis s’installe à Deventer où très rapidement, il acquiert une certaine réputation en réalisant des portraits de personnalités locales pour lesquels il reçoit des critiques très élogieuses.
Van Gool rapporte que lorsqu’il rendit en 1750 visite à son fils Jan à Leyde, Gérard, âgé de près de 70 ans, travaillait encore.
Aujourd’hui, seule une dizaine de tableaux lui sont attribués et figurent dans des collections privées ou publiques (Musée du Prado à Madrid, Amsterdam).
Gérard forma ses trois fils à la peinture et réalisa vers 1740 le portrait de son fils Jan. Cette œuvre met en évidence à la fois son art du portrait et celui des scènes d’intérieur.
- Adriann ( Deventer- Spaarnedam) secrétaire du comte Wassenaer Obdam[2]. Il réalisait des copies à la gouache et des dessins de tableaux célèbres. Il fut un très bon peintre amateur.
- Anthony Palthe ( Deventer - Amsterdam) est aussi portraitiste mais n’aurait pas atteint le niveau de son frère Jan. Il développa un atelier de papier peint.
Carrière
Après avoir appris la peinture dans l'atelier de son père, Jan Palthe s'installe, en 1742, à 25 ans à Leyde.
Son nom figure sur les registres de l'Académie, subventionnée par la ville, qui regroupait les peintres professionnels et dont la principale activité était l’organisation de séances de peinture en public. Lors de la visite en 1750 de Van Gool il bénéficie d'une certaine notoriété comme portraitiste.
Il effectue de nombreux séjours en Zélande en particulier à Middelbourg où Van Dyk était installé dans sa jeunesse. Jan Palthe y réalise de nombreux portraits de notables et aristocrates
Il épouse le à Leyde Johanna de Kanter veuve de Johan de Munck fils de Jan de Munck, architecte de la ville de Middelbourg et de sa femme Catarina Duyneweg, dont il exécuta les portraits
À sa mort en 1769, il est commissaire-priseur. Comme beaucoup de peintres de l’époque il faisait aussi le commerce de tableaux et d’objets d’art. Il est en relation avec de nombreux amateurs et en particulier français comme Desfriches[3] il lui écrit[4] régulièrement et lui propose en septembre 1766 deux tableaux de Van Huysum provenant de la collection de Mme de la Cour à Leyde et lui demande en rétribution un dessin de sa main[5]
Une vente aux enchères eut lieu le mardi au domicile de sa veuve. Le catalogue de la vente mentionne pas moins de 263 tableaux parmi lesquels des œuvres de Rubens, Jordaens, Anthony van Dijk, Titien, Véronèse, Rembrandt, Frans Hals. Le catalogue comprend une seule œuvre de son père Gerhard le n° 130 «Groupe de musiciens éclairé à la bougie » et une œuvre de son frère A. M. Palthe, le n° 129 « Femme endormie, près d’une table où un enfant mange de la bouillie d’un bol à la lumière d’une bougie». d’après un original de son père. Il n’y figure aucune peinture de Jan Palthe lui-même.
D’après l’ « Histoire nationale de l’Art » ouvrage paru de 1816 à 1840, Jan Palthe fut un excellent portraitiste. Depuis son nom est régulièrement cité dans les ouvrages consacré aux peintres hollandais mais il demeure peu connu du grand public.
Il réalisa le portrait du musicien Carlo Tessarini mais parmi tous les portraits celui de son frère Anthony peint vers 1767, aujourd'hui non localisé, semble avoir été l’une de ses œuvres les plus achevées, un réel chef d’œuvre peint de main de maître et dans lequel on pouvait clairement reconnaître qu’il avait étudié le style de Rembrandt et s’en inspirait non sans succès[6].
Une soixantaine de portraits sont répertoriés et détenus par les musées de Leyde, Amsterdam, Haarlem, Deventer, Zwolle, Middelburg et des collections privées.
Blason
D’or à la tête de centurion romain carnation, coiffé d’un casque d’argent au cimier de gueules et vêtu d’une tunique de gueules.
Cimier : un heaume de gentilhomme ancien au vol d’azur et d’argent. Lambrequins d’argent et d’azur
Notes et références
- Van Gool : De nieuwe schouburg der nederlantsche kunstschilders
- diplomate et musicien (1692-1766)
- Il grave pour lui la planche 3 de l'Art de rafiner le sucre de Duhamel du Monceau
- voir les 9 LAS conservées par la Fondation Custodia créée par Frits Lugt à l'Institut néerlandais de Paris
- Patrick Michel Le commerce du tableau à Paris dans la seconde moitié du XVIIIe siècle: acteurs et pratiques- Presses Univ. Septentrion, 2008
- Peggie Breitbarth Jan Palthe Portretschilder 1717-1769
Annexes
Bibliographie
- (nl) Peggie Breitbarth Jan Palthe Portretschilder 1717-1769 catalogue de l'exposition du au Ă la het Palthe Huis- Oldenzaal.
- Bénézit, t. 10.
- (de) Neues Allgemeines KĂĽnstler Lexicon, Munich, 1841, t. 10.
- (nl) Johan van Gool, De nieuwe schouburg der nederlantsche kunstschilders, 1751.
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- (de + en) Artists of the World Online
- (en) Bénézit
- (en) British Museum
- (nl + en) RKDartists
- (en) Union List of Artist Names
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :