James Bouillé
James Bouillé, né le à Guingamp (Côtes-du-Nord) et mort le à Pontivy (Morbihan), est un architecte français, animateur de l'atelier breton d'art chrétien.
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(Ă 51 ans) Pontivy |
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Cimetière de Pordic (d) |
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Archives départementales des Côtes-d'Armor (153J) Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 1203, 1 pièce, date inconnue)[1] |
Biographie
James Bouillé suit les cours de l'École des beaux-arts de Paris, jusqu'à ce qu'il soit mobilisé en 1914. Après la Première Guerre mondiale, il intègre le mouvement breton.
Il est l'initiateur en 1923 du mouvement artistique Seiz Breur avec Jeanne Malivel et René-Yves Creston. Il est l'un des rénovateurs de l'art sacré breton : crosses, croix et tous objets cultuels mais aussi du patrimoine artisanal : faïencerie, céramique, broderie et ébénisterie. Il est aussi l'illustrateur des Sketla Segobrani[2]. Entre 1924 et 1935, il est architecte à Perros-Guirec où il développe une importante activité de construction de villas.
En 1929, il fonde l'Atelier breton d'art chrétien avec Xavier de Langlais. Ensemble, ils bâtiront notamment la chapelle du collège Saint-Joseph de Lannion. Parmi ses membres, l'atelier compte Mlle Ménard, maître-verrier, Mme de Planiol, restauratrice d'ornements sacerdotaux, le sculpteur Jules-Charles Le Bozec et l'orfèvre René Desury.
En 1941, il est directeur du mouvement Bleun Brug (fleur de bruyère) créé en 1905 par l'abbé Perrot qui œuvre pour la promotion de la foi catholique et la sauvegarde du patrimoine culturel breton. À ce titre, il siège au comité consultatif de Bretagne, ce qui lui vaut d'être inquiété par la justice à la Libération avant de bénéficier d'un non-lieu. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il se fait « l'avocat d'un plan révolutionnaire consistant à édifier une agglomération nouvelle à la façon d'une Brasilia celtique sur les bords du lac de Guerlédan »[3].
Bien qu'avisé par André Dezarrois[4] du danger qui le menace dès , Bouillé n'échappe pas à la vindicte des résistants locaux : il meurt en , des suites de son internement à la Libération[4]. Il est inhumé au cimetière de Pordic (Côtes-d'Armor)[5].
Principales constructions
- 1928 : villa Mer et Falaise à Trébeurden, rue du Traou-Meur
- 1930 : chapelle des aviateurs (dénommée ainsi en l'honneur de Dieudonné Costes) sur l'île Tristan à Douarnenez
- 1932 : collège Notre-Dame de Campostal[6] à Rostrenen
- 1932 : église Sainte-Thérèse à Saint-Brieuc
- 1933 : maison de villégiature dite Kelenn[7], 18 chemin de Quo-Vadis, lotissement du Tourony-plage à Trégastel
- 1936-1937 : chapelle de l'institution Saint-Joseph (actuellement collège Saint-Joseph) à Lannion (inscrite MH)
- 1937 : chapelle de Koat-Keo[8] à Scrignac, réalisée pour l'abbé Perrot (inscrite MH en 1997), avec des sculptures de Jules-Charles Le Bozec.
- 1938 : agrandissement de la chapelle Saint-Guirec[9] de Ploumanac'h, commune de Perros-Guirec
- 1939 : maison de villégiature dite Avel Dro[10], 2 rue du Belvédère à Trestrignel, commune de Perros-Guirec
Publications
- Sketla Segobrani. 3 levr moulet e ti René Prud'homme. Saint-Brieuc, (1923), 3 volumes (avec François Vallée, Meven Mordiern, Émile Ernault)
- Sketla segobrani kenta nevrenn : dis atir, teutatis. Prud'homme - Saint-Brieuc (1923).
- Sketla segobrani eil kevrenn : trede levr : lugus. Prud'homme - Saint-Brieuc (1923).
- De l'art celtique et de l'utilité de son étude pour la création d'un art breton moderne. Buhez Breiz - Quimper (1924). Conférence faite au congrès de Bleun Brug à Lesneven le .
- L'art en Bretagne. Éditions de Buhez Breiz (1924). Conférence faite au congrès panceltique de Quimper, .
- Sketla segobrani pevare [trede] kevrenn : tanaris, esus. Prud'homme - Saint-Brieuc (1925).
- Habitation bretonne. Massin Ch. et Cie - Paris (1926). L'art régional en France
- L'architecture bretonne moderne, Éditions Romanance, Paris (1936)
Hommages
Plusieurs villes de Bretagne ont donné son nom à une rue, on peut citer notamment Guingamp, Lannion, Loguivy-de-la-Mer, Malestroit, Perros-Guirec, Pleubian, Pordic (il y est inhumé), Rostrenen, Saint-Brieuc[11], Vannes.
Raphaël Binet est l'auteur d'un cliché de l'architecte, pris en 1935[12].
Notes et références
- « ark:/36937/s005afd5ff286873 », sous le nom BOUILLÉ James (consulté le )
- Mémoires apocryphes du mercenaire celte Segobranos. Voir l'article sur le spécialiste de la culture bretonne Meven Mordiern.
- Hervé Le Boterf, La Bretagne dans la guerre, tome 3, p. 320.
- in André Dézarrois ou Janus chez les Bretons, § 31, André Dezarrois et Bouillé se sont côtoyés au sein du comité consultatif de Bretagne.
- Cimetières de France et d'ailleurs
- Cliché du réfectoire.
- Notice no IA22007192.
- Notice no PA29000033.
- Notice no IA22006195.
- Notice no IA22006107.
- Les noms qui ont fait l'histoire de Bretagne.
- Musée de Bretagne.
Voir aussi
Bibliographie
- Daniel Le Couédic, « Audaces et hésitations d'un militant : James Bouillé », in Modernité et régionalisme : Bretagne : 1918-1945 Pierre Mardaga - Liège, 1986
- Georges Cadiou, « Bouillé, James (1894-1945) », dans EMSAV : Dictionnaire critique, historique et biographique : Le mouvement breton de A à Z du XIXe siècle à nos jours, Spézet, Coop Breizh, , 439 p. (ISBN 978-2-84346-587-1), p. 48
- Emmanuel Salmon-Legagneur (dir.) et al. (préf. Yvon Bourges, anc. ministre, prés. du conseil régional de Bretagne), Les noms qui ont fait l'histoire de Bretagne : 1 000 noms pour les rues de Bretagne, Spézet, Coop Breizh et Institut culturel de Bretagne, , 446 p. (ISBN 978-2-84346-032-6), p. 58Notice d'Emmanuel Salmon-Legagneur.
Liens externes
- Ressource relative à la littérature :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- (de + en) Artists of the World Online
- Liste des réalisations de James Bouillé sur le site de l'inventaire de la région Bretagne